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Infanticides: 6 petits cadavres dans une cave...

 DEGENERESCENCE

Une nouvelle affaire d'infanticides "présumés" a éclaté. Mardi soir, le concubin d'une femme de 34 ans a prévenu la gendarmerie après avoir découvert des cadavres dans la cave de son immeuble. La mère aurait partiellement reconnu les faits.

Que s'est-il passé derrière la porte de l'appartement n° 12 et dans la cave du n° 2 de la rue du Grand-Pré ? Au coeur d'une petite résidence HLM de Valognes, entre Sainte-Mère-Eglise et Cherbourg (Manche), les habitants et les voisins hésitent entre incrédulité et sidération. Dans la rue, tout le monde lève la tête vers cet appartement du premier étage où les gendarmes sont intervenus mercredi après-midi.

 C'est vers 17 h 30 que Luc M. les a alertés. Descendu dans la cave de l'immeuble, il a été gêné par une odeur nauséabonde. En fouillant, il a découvert ce qui ressemblait à plusieurs bébés ou foetus en état de décomposition avancée. L'un des petits corps avait un sac sur la tête. La mère "présumée", Céline, 36 ans, et son concubin Luc avec qui elle vit depuis l'année dernière ont été immédiatement placés en garde à vue. Selon les premiers éléments de l'enquête et les premières auditions, les naissances se seraient succédé entre août 2000 et février 2006. Un autre homme, le précédent compagnon de Céline, a lui aussi été placé en garde à vue. Avec Céline, ils ont eu un enfant, aujourd'hui âgé de 11 ans.


Hier soir, l'enquête était ouverte sur 6 infanticides. Les autopsies des foetus doivent avoir lieu aujourd'hui. Le procureur de la République de Cherbourg a souligné que rien ne permettait pour le moment de déterminer si ces foetus étaient « viables ou non ». Les gendarmes en charge de l'enquête vont désormais devoir reconstituer les sept dernières années de la vie de cette femme en apparence discrète et sans histoires. Les deux conjoints de Céline devront aussi expliquer comment ils ont pu ignorer ces grossesses successives. Avant de s'installer au 2, rue du Grand-Pré avec son nouveau compagnon, l'an dernier, Céline louait un autre appartement dans la même résidence HLM, dans un bâtiment situé juste derrière. Les foetus ont donc forcément été déplacés à l'occasion du déménagement. « Avant, les cadavres étaient peut-être stockés dans un congélateur, avance une source judiciaire. C'est peut-être à l'occasion de ce déménagement qu'ils ont été placés là où ils se trouvaient hier. »

« Quand on a vu tous ces gendarmes avant-hier, on a tout de suite pensé que quelque chose de grave avait dû se passer, parce que, ici, c'est plutôt calme quand même. Mais là, c'est inimaginable », soupire une voisine. Avec ses deux aires de jeux pour enfants et ses immeubles de deux ou trois étages, l'endroit est paisible. « Il y a toutes les générations ici et jamais de problèmes, confirme une retraitée en promenant son chien. Les gens sont modestes et discrets. »

La rue a été bouclée toute la journée d'hier, jusqu'à 19 heures. Des bâches en plastique ont été déployées en milieu d'après-midi lorsque le couple est arrivé sur place en provenance de la gendarmerie. Protégé par des couvertures, il a été immédiatement conduit à l'intérieur de l'immeuble où il est resté environ deux heures avant de repartir sous bonne escorte et toujours invisible. Les voisins, eux, étaient condamnés jusque-là à limiter leurs déplacements ou à rester à leur fenêtre pendant qu'un groupe d'adolescents scrutait la scène derrière le cordon de gendarmerie. « On entend beaucoup de rumeurs depuis ce matin. Moi j'ai du mal à y croire, relate une voisine. C'était un couple discret. Je ne les ai jamais vus ou entendus se disputer. Elle, je la voyais de temps en temps fumer sa cigarette. On se parlait de fenêtre à fenêtre. C'est une personne que j'estimais. Jamais je n'ai trouvé son comportement suspect. »

« On n'a rien vu, c'est ça le pire », souligne une autre riveraine. Vers 18 heures, alors que des enquêteurs passent toujours l'appartement et le sous-sol au peigne fin, un chien spécialisé dans la découverte de cadavres arrive sur les lieux avant de s'engouffrer dans le hall. La nuit tombe, les derniers badauds disparaissent. Dans la cage d'escalier imprégnée des effluves d'un désodorisant, les voisins se sont terrés chez eux. Cet après-midi, les autopsies des petits cadavres risquent de confirmer ce que certains se refusaient à croire encore hier.

(Source: Le Parisien)

Près de 48 heures après son interpellation, Céline, a été présentée vendredi en fin d'après-midi au juge d'instruction chargé de l'affaire qui devait la mettre en examen dans la nuit pour "assassinats sur mineurs", un crime passible de "la réclusion à perpétuité", a souligné le procureur. Elle devait être ensuite écrouée.

Les examens menés vendredi par les médecins légistes ont permis de déterminer que six corps de bébés, nés entre 2000 et 2007, avaient été placés dans les sacs plastique découverts par hasard mercredi soir par l'actuel compagnon de Céline dans la cave de leur immeuble.

Céline a expliqué aux enquêteurs avoir à chaque fois accouché seule, puis avoir étouffé les nouveau-nés en "plaquant sa main sur le visage de l'enfant afin de l'empêcher de respirer", selon le procureur. Deux d'entre eux ont également été "étranglés avec une cordelette".

(Source: Actu Orange -20 octobre)

 

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