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Des familles françaises attendaient les orphelins du Darfour...

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La secrétaire d'Etat française aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme Rama Yade a assuré à plusieurs reprises que la France avait tout fait pour "interdire" l'opération"...
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Catherine Grandazzi, secrétaire générale de la COFOD 

Alors que les neufs Français, parmi lesquels sept membres de l'organisation non gouvernementale l'Arche de Zoé, étaient toujours détenus à la gendarmerie d'Abéché (est du Tchad), une centaine de personnes ont manifesté hier soir, derrière un cordon de police, à une vingtaine de mètres de l'ambassade du Tchad à Paris (XVIème ).

Pour la grande majorité, il s'agissait des familles françaises qui devaient accueillir les enfants dont l'évacuation a été bloquée.


Après une - courte - nuit passée à l'aéroport de Vatry (Marne) et malgré l'émotion, Jean-Louis, 59 ans, est à peine fatigué. « Quand on est motivé, on tient le coup. Et puis on n'a pas à se plaindre ici, comparé à nos collègues dans les geôles tchadiennes », estime ce Briviste. Jean-Louis est aussi venu afin d'apporter « un démenti ». Pour cet enseignant, qui devait recevoir chez lui l'un des 103 enfants, « il n'a jamais été question d'adoption, nous devions accueillir et aider des victimes d'un conflit horrible. J'ai des petits-enfants, je n'ai pas besoin d'aller en chercher là-bas comme au supermarché ».

Rapidement, un autre membre de la Cofod interrompt Jean-Louis pour le renvoyer vers les trois ou quatre responsables habilités à parler avec les médias. Parmi eux, Catherine Grandazzi, secrétaire générale de la Cofod, revient sur les accusations de trafic d'enfants lancées par le président tchadien. « C'est une désinformation totale de la part des autorités tchadiennes. Elles sont parfaitement au courant, nous avions toutes les autorisations. » Selon elle, le gouvernement de N'Djamena soutiendrait « de puissants lobbys de l'adoption qui se sont sentis concurrencés ».

Ereintée, à jeun depuis hier, Catherine Grandazzi précise également que les versements d'argent des familles correspondaient à des dons pour du matériel, la construction du camp, le transport des enfants... « Une évacuation coûte de 1 400 à 2 400 . Certains ont donné plus, d'autres moins, mais des collectivités et des entreprises ont aussi contribué. Même l'armée française a participé avec du matériel. »

 

Bernard et Cathy avaient tout prévu, au cas où leur voeu serait exaucé. La chambre était prête. Ils avaient rassemblé des vêtements pour fille et garçon, de bas âge et d'âge moyen...

Ce couple de quadragénaires rêvait de pouvoir accueillir, dans sa maison du nord de la France, aux côtés de leurs cinq grands, âgés de 12 à 23 ans, un enfant du Darfour, « voué là-bas à une mort certaine ». « Un acte d'humanité et rien d'autre », plaide Bernard, agent EDF, et son épouse.


L'arrivée du petit dernier les avait poussés à renoncer, temporairement. Leur projet s'était finalement concrétisé en mai 2007. « Nous avons obtenu un agrément, poursuit Bernard. C'est en parcourant les forums d'adoption que nous avons entendu parler de l'association l'Arche de Zoé et de son projet de sauver des enfants du Darfour. Nous avons été séduits mais il n'a jamais été question d'adopter ces enfants. Aucune des familles concernées n'est en mal d'enfant. »

 Il assure que la confusion vient sans doute du fait que l'association avait demandé aux futures familles d'accueil de disposer d'un agrément. « C'était simplement la garantie d'avoir affaire à des gens sérieux, poursuit Bernard, blessé des critiques qui pleuvent, depuis jeudi, sur l'action de l'Arche de Zoé. Il a toujours été clair que ces enfants seraient accueillis de manière temporaire en France et qu'ils étaient amenés à repartir un jour. Les avocats et juristes du collectif des familles avaient veillé à ce que le cadre de l'évacuation soit complètement légal. Nous avions la certitude que seuls les enfants réellement orphelins, avec des papiers signés des responsables locaux, pourraient venir en France. D'ailleurs, plusieurs femmes là-bas avaient demandé aux représentants de l'association de sauver leurs enfants. Elle avait refusé car elle n'avait pas le droit de le faire puisqu'ils n'étaient pas orphelins. Alors, quand on nous parle de vols, d'enlèvements, de trafics, cela me fait bondir. Je n'ai jamais eu le moindre doute sur le sérieux de l'association et je n'en ai pas plus aujourd'hui. Nous lui maintenons notre confiance à 100 %. »

« Ecoeuré » d'être ainsi « sali » comme toutes les autres familles associées au projet, Bernard, qui a versé 2 000 € de « don », entend désormais « tout faire » pour sortir les membres de l'Arche de Zoé emprisonnés au Tchad et « rétablir la vérité ». Il est convaincu d'avoir été « trahi ». « Tout le monde était au courant depuis des mois de ce projet. Pourquoi a-t-il capoté à la dernière minute ? Je pense qu'il y a quelque chose de politique derrière cette manoeuvre lâche. »

On reste sans voix devant l'extrême naïveté de ces familles françaises, dont la démarche compassionnelle obéit aux réflexes chrétiens de charité envers les pauvres. Mais ces personnes semblent ignorer que le Tchad comme le Darfour sont des pays musulmans, où la notion de charité à l'occidentale n'a pas cours et n'est pas comprise. Ces familles françaises n'avaient pas pris la mesure de l'aversion, voire de la haine, qu'elles pouvaient susciter dans ces zones du monde soumises à la loi islamique, féroce contre les Infidèles.

Charité bien ordonnée commence par soi-même, dit l'adage. N'y a-t-il pas assez de familles françaises vivant dans la précarité "silencieuse" pour aller chercher bien loin des enfants étrangers et musulmans, dont le sort est médiatisé à outrance? Que ces personnes compatissantes à tous les malheurs du monde regardent autour d'elles avant de se lancer dans des actions humanitaires qui tournent court, dans le ridicule et dans l'odieux! Le président du Tchad ne se prive pas des accusations les plus révoltantes: " trafic d'organes, etc..." - et pourquoi se gênerait-il puisque la franco-sénégalaise Rama Yade, représentant la France, le conforte au lieu de le faire taire? 

Laissons l'Afrique résoudre elle-même ses problèmes intérieurs. 

Commentaires

  • membres de l'association "arche de noé" ouvrez les yeux, il y a en France des enfants dans la misère . Une enquête souligne que la plupart des ménages qui ont 3 enfants sont dans les dettes . En plus la députation vient de voter l'amendement concernant les médicaments, les transports sanitaires etc...
    Alors perso le darfour rien à foutre

  • Hélas VLAAMS, ces gens là n’ouvriront pas les yeux. Les enfants qui ont faim et qui ne sont plus soignés à trois pas de leur porte, ça ne les intéresse pas, pas plus que les avortements. Ce qu’ils aiment, c’est l’exotisme et ils n’hésitent pas à prendre des enfants à leur famille sans se demander comment ces familles les ont laissés partir ; ce sont de pauvres gens complètement « formatés », comme on dit, par la propagande médiatique. Ils ne sont plus capables d’un jugement personnel ou du simple bon sens.

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