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TCHAD : LE PIEGE HUMANITAIRE A FONCTIONNE

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Rama Yade à Khartoum (Soudan)
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 Au Tchad, hier, en terre d'Islam

Dix-sept Européens, dont neuf Français, étaient hier placés en garde à vue au Tchad, et en passe d'être inculpés pour avoir tenté de ramener illégalement en France 103 enfants depuis l'est du Tchad.

BRANLE-BAS de combat au Quai d'Orsay. Dans la salle prévue pour les réunions de crise, aux murs tapissés de cartes du Tchad, le ministre des Droits de l'homme, Rama Yade, a détaillé hier le dispositif mis en place pour « gérer » une affaire toujours entourée d'épaisses zones d'ombre.
Parmi les certitudes, la garde à vue à Abéché de neuf Français accusés d'enlèvement d'enfants a été reconduite jusqu'à aujourd'hui. Parmi eux figurent six membres de l'association L'Arche de Zoé, impliqués dans l'opération avortée pour ramener en France 103 enfants originaires de l'est du Tchad ou du Darfour, et trois journalistes français qui les accompagnaient. Les sept membres d'équipage, tous espagnols, du Boeing 757 affrété pour ramener les enfants en France ont eux aussi été placés en garde à vue samedi. Le ministre tchadien de l'Intérieur a déclaré hier qu'ils seraient « probablement transférés à la maison d'arrêt ». Par ailleurs, un pilote belge, Jacques Wilmart, qui a acheminé ces dernières semaines une partie des enfants depuis la frontière tchado-soudanaise vers Abéché, a été arrêté et placé en garde à vue hier à N'Djamena.
À Abéché, des journalistes locaux ont été autorisés à voir les détenus, sans toutefois leur parler ni prendre de photo. « Ils semblaient affaiblis mais aucun d'eux ne portait de trace apparente de violence », confirme l'un d'eux. Tous risquent de lourdes peines. La question a été évoquée lors d'une réunion, samedi, entre le ministre de la Justice, Albert Padacké, et des magistrats tchadiens. « Ils ont parlé de vingt ans de prison assortis de travaux forcés », affirme une journaliste tchadienne. Interrogé par Le Figaro, le ministre de la Justice dément et esquive les questions en invoquant « le principe de la séparation des pouvoirs ». Pris de court, N'Djamena juge de toute évidence utile de tenir un langage de fermeté.
Le président Idriss Déby a promis de sanctionner « sévèrement » les membres de l'opération interpellés et le pouvoir tchadien a même été jusqu'à parler de "réseau pédophile et de trafics d'organes". Des accusations jugées « sans fondement » par un diplomate.
Face à cet imbroglio, la diplomatie française déclare la mobilisation. Une "cellule de crise" a été mise en place, sous la direction de Rama Yade, qui a renoncé à se rendre en Asie avec Bernard Kouchner. Tous deux ont exprimé leur disponibilité pour se rendre au Tchad, où plusieurs diplomates ont été dépêchés pour assister le consul de France à Abéché. Des contacts ont été pris pour s'assurer de la situation sanitaire et de l'état psychologique des enfants. Les organisations humanitaires devraient être reçues dès aujourd'hui par le ministre des Droits de l'homme. Elle a répété hier qu'il s'agissait d'une opération « illégale et irresponsable », que « tout ce qu'il y avait à faire a été fait pour qu'elle n'ait pas lieu », et assuré le Tchad de l'étroite collaboration de la France.
Nicolas Sarkozy s'est entretenu hier avec son homologue tchadien et a condamné l'opération de L'Arche de Zoé. Paris souhaite ne pas entraver la justice tchadienne. Hier, Rama Yade a jugé prématurée toute demande d'extradition. Dans l'est du Tchad, où il a rencontré hier le président Déby, l'ambassadeur de France, Bruno Foucher, a déclaré que les responsables de l'opération « répondront de leurs actes au Tchad ».
(Source: LE FIGARO -29 octobre)
La France lâche ses ressortissants et les livrent à la justice islamique du Tchad. Leur vie est en danger. Si l'opération de sauvetage des enfants était bien illégale et irresponsable, relevant d'une ignorance totale de la réalité africaine, il n'en reste pas moins qu'il n'existe à ce jour aucune preuve que les humanitaires de l'Arche de Zoé aient été motivés par des intentions coupables, voire abominables comme le prétend Idriss Deby.
Il s'agit d'une affaire politique entre la France et le Tchad, et de bien d'autres intérêts qui vont apparaître bientôt.

Commentaires

  • Animés de bonnes ou mauvaises intentions,ces humanistes pleurnichards vont goûter de la prison tchadienne.
    Pour qui connaît un peu l'Afrique sait quel enfer peut être
    une prison là-bas.
    Souhaitons leur une peine pas trop longue mais suffisante pour qu'ils retrouvent le sens des réalités.
    Après tout,il y a assez de miséreux adoptables en Europe.

  • Vous n'êtes pas au fait de toutes les réalités. On ne sort pas ainsi des centaines d'enfants si jeunes de leur pays, les arrachant à leur communauté (ils en ont une même s'il ne s'agit pas des parents) et à leur culture. Et ce, y compris si vous les considérez en danger face aux conflits. Si on est à ce point "ignorant des réalités africaines", alors on s'abstient ou on demande conseil. Se mettre dans un pétrin pareil n'est vraiment pas malin ! ils auront bien du mal à s'en dépêtrer, les zoé zozo. C'est beaucoup de gachis

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