Alors que les marins pêcheurs menacent d'actions plus dures et que d'autres professionnels réclament des mesures financières, Christine Lagarde incite les Français à modifier leur comportement. Et notamment à rouler moins et mieux.
Pecheures en colère, ambulanciers inquiets, consommateurs mobilisés, ministres interpellés... La semaine qui vient sera agitée, marquée par l'impact du prix du pétrole sur l'économie nationale. Et l'approche annoncée du seuil fatidique des 100 $ le baril de brut fait craindre des jours difficiles. Aux particuliers comme aux professionnels. Ce week-end, les pêcheurs bretons ont bloqué plusieurs ports et menacent d'actions plus dures. Ils seront reçus « dès le début de la semaine » par Michel Barnier, leur ministre de tutelle.
Les ambulanciers, eux, entament cette semaine les négociations avec l'assurance maladie sur la revalorisation du montant de leurs prestations avec l'espoir d'une prise en compte de cette flambée des carburants. Les taxis attendent un geste de la ministre de l'Economie et des Finances. Et l'annonce, cette semaine, par le groupe Total de ses bénéfices prévus ne va pas calmer les esprits. Déjà des associations appellent à une réduction de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) qui représente, avec la TVA, environ 73 % du prix de l'essence à la pompe.
Mais pour l'heure, Christine Lagarde se cantonne à des appels à économiser l'essence en roulant moins et mieux. La ministre veut remettre la France à vélo ! Une injonction qui rappelle la « chasse au gaspi » lancée dans les années 1970 après le premier choc pétrolier. A l'époque, un personnage à mi-chemin entre Casimir et Bison Futé, nommé Gaspi, avait même été inventé par le gouvernement pour faire passer le message auprès des Français. On n'en est pas encore là.
Les ménages vont néanmoins devoir changer leurs habitudes s'ils ne veulent pas voir s'envoler leurs dépenses en même temps que le pétrole. D'autant plus que ce dernier ne pèse pas que sur le budget essence. A la maison aussi, la facture s'en ressent. C'est vrai pour ceux qui se chauffent au fioul (six millions de familles), mais aussi pour ceux qui ont opté pour le gaz (dix millions de foyers), dont la courbe des prix épouse celle du pétrole. Des solutions alternatives existent. Le hic : malgré des crédits d'impôts allant de 15 à 50 % du prix du matériel, ces équipements se révèlent encore très coûteux à l'achat. Au bout du compte, le consommateur devra payer.
Commentaires
ça sent le gaz,Mme Lagarde,et vous faites ce qu'il faut pour que ça péte fort !
Attention les enfants.
Cette déclaration rappelle fort celle attribuée à Marie-Antoinette : « s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent des brioches ! ». Mais, alors que celle de Marie-Antoinette est une calomnie inventée par les révolutionnaires, celle de cette ministre est réelle !
Cher abad, sa réplique est bien réelle, nous en avons la preuve! "L'américaine" Lagarde se moque bien des petits Français... Pourquoi ne pas revenir aux fiacres, aux diligences, aux calèches, et installer un réseau de pousse-pousse, de chaises à porteur? On peut aussi se chauffer au feu de bois, ne pas se chauffer du tout également, manger cru, etc... Elle dit n'importe quoi... Elle qui ne circule qu'en voiture officielle, prend l'avion gratis, vit dans un grand confort... C'est honteux.
Amitiés!