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Sarközy a "européanisé" le 11 Novembre

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Il innove...
Après les Etats-Unis, Nicolas Sarközy a cette fois décidé de flatter l'Europe. Contrairement à la tradition, le chef de l'Etat a en effet pris la parole à l'occasion des cérémonies commémorant l'armistice de 1918, qui a mis fin à la première guerre mondiale. Un nouveau signe de la "rupture sarközyste" opérée depuis le 6 mai dernier. Sous l'Arc de Triomphe, Nicolas Sarkozy s'est adressé à la jeunesse sur un sujet qui lui tient particulièrement à coeur, la construction européenne.

"Aujourd'hui, en nous souvenant, nous célébrons l'avenir", déclarait-il en préambule afin de donner le ton de son élocution. Car plutôt que de ressasser le passé, "l'hyper président" veut aller de l'avant, toujours. Mais avant d'en appeler à la fraternité entre les peuples, Nicolas Sarkozy a fait quelques concessions à la tradition. Un collégien et un lycéen ont en effet lus les lettres de deux Poilus. Deux, c'est d'ailleurs le nombre de combattants de la "Grande guerre" encore vivants: Lazare Ponticelli, 109 ans, et Louis de Cazenave, 110 ans. Ils avaient respectivement 17 et 18 ans lorsqu'ils se sont engagés dans ce qui devait être la "Der des Ders". Et si le président français est un homme d'action, il sait l'importance du souvenir car "maintenant que s'en vont les derniers témoins, il nous faut continuer de faire vivre ce souvenir pour que nos enfants n'oublient jamais et pour que nos enfants transmettent à leur tour à leurs enfants le souvenir de ces guerres", a-t-il dit.


C'est en ce sens qu'un film d'archives a été projeté sur écran géant sous l'Arc du Triomphe pour la centaine d'adolescents invités, pour que l'héroïsme des combattants de la Grande Guerre reste ancré dans la mémoire des plus jeunes. Un rapport au passé essentiel selon lui car "tant que restera vivante la mémoire des grandes tragédies du XXe siècle, nul n'aura à craindre pour l'amitié qui lie entre eux les peuples d'Europe." Au centre de l'actualité avec l'adoption prochaine du traité simplifié, l'Union européenne devenait dès lors le noeud du discours présidentiel.

"En ce 11 novembre, nous ne rendons pas seulement l'hommage de la nation à tous les morts sur le champ de bataille. Nous nous souvenons aussi que de tant de sang et de larmes est né un grand rêve de paix", lançait-il, avant de se montrer plus précis concernant ce rêve permis par la Libération.(!!!) "Un avenir de paix, un avenir de fraternité entre les nations, un avenir de compréhension et de solidarité entre les peuples. Cet avenir, nous lui avons donné un nom, l'Europe. Ne l'oublions jamais". Construit sur des cendres dès 1950, l'Europe de Jean Monet et Robert Schuman a évolué, grandi, prospéré. Pas assez pour Nicolas Sarközy qui rêve d'une "Europe politique" (sans nations).

Pour la première fois, huit drapeaux européens flottaient ainsi au vent au côté de la bannière tricolore. Une "européanisation" de la cérémonie qui devrait s'accentuer en 2008, année de présidence française de l'Union européenne.

Commentaires

  • « Pour la première fois, huit drapeaux européens flottaient ainsi au vent au côté de la bannière tricolore » : il y a fort à parier que l’an prochain, il y aura en plus le drapeau turc ! Mais, enfin, je ne pense pas qu’il y aura le seul drapeau qui compte pour lui.

  • Cher abad, vous "écrivez" ma pensée, vous lisez en moi sur cet écran comme dans une boule de cristal! Ce drapeau, le seul qu'il voudrait voir flotter sur l'Europe (je ne parle même plus de la France...) va arriver insidieusement... peut-être... déjà il frémit invisible... - Je trouve peu respectueux d'avoir troublé le silence des Morts, avec la projection d'un film et un discours ampoulé sur l'Europe... Il a fallu qu'il manque de dignité, qu'il fasse du "bruit", du volume! Ces pauvres morts de 14-18 n'ont qu'une heure, un matin dans l'année, pour le recueillement (je me recueillerais aussi pour les Morts d'autres pays, cela fait partie de l'élémentaire correction d'un être civilisé: on observe le silence, tous les peuples de la terre le comprennent), - un bref moment, et il faut qu'il jacasse, qu'il fasse de la politique, qu'il "récupère" ce moment grave, empreint de souvenir... Il n'a de respect pour rien, il vient de le montrer. Nous n'en aurons pas pour lui.
    Je ne pense pas qu'en Turquie on aurait toléré ce film, ce discours politicien, durant pareille cérémonie... Il y a des lieux et des moments où il convient de faire silence. On le sent. Je visionnais hier soir des photos de Chirac lors de cette cérémonie. Eh bien, il était parfaitement digne, il n'innovait pas... Je ne suis pas "chiraquienne", ce n'est pas la question. Sarközy méprise-t-il à ce point les Français ? Il s'est comporté en tout cas comme je le prévoyais hier, en rupture (il ne "rompt" pas en tout cas pour son salaire!) avec, au moins, le bon goût. Mais il n'a pas reçu la moindre éducation, à croire? Il est vulgaire, poisseux...

    Amitiés!

  • Il continue son cinéma, le petit.

  • Bientôt nagy de Bosca Sarkosy ne saura plus comment il se nomme,où il habite,avec qui, et à quoi il sert.

  • Cher JLA, le Mexique avait le sous-commandant Marcos, nous avons le sous-président Sarkos!

  • Bien vu Gaëlle,Chirac doit bien rigoler tous les jours.

  • «vous "écrivez" ma pensée, vous lisez en moi sur cet écran comme dans une boule de cristal» : c’est sans doute, chère Gaëlle, parce que nous pensons la même chose !
    Et bravo pour votre trouvaille : le sous-président Sarkos ! C’est excellent.
    Avec toute mon amitié.

  • sous président Sarkos, voilà un nom qui lui va très bien
    c'est excellent
    amitiés

  • Merci, VLAAMS!

    Amicalement à toi!

Les commentaires sont fermés.