Avec 90 TGV sur 700 et un métro sur dix à Paris selon les prévisions, la grève de mercredi contre la réforme des régimes spéciaux s'annonce massive, alors que la gauche commence à donner de la voix et que les Français pensent que l'exécutif va négocier.
"La circulation des trains sera très perturbée dès mardi 13 novembre 2007 à 20H00 en raison d'un mot d'ordre de grève déposé par sept organisations syndicales", selon la SNCF qui "recommande à toutes les personnes qui le peuvent de limiter leurs déplacements".
La RATP a annoncé lundi qu'elle ne prévoyait qu'"un métro sur 10 en moyenne" sur l'ensemble des lignes mercredi, à la suite des préavis de grève reconductible de sept syndicats.
Le mouvement est soutenu sans ambiguïté par le PCF, dont la secrétaire nationale, Marie-George Buffet, a déclaré à l'AFP: "les syndicats réagissent avec les salariés à une attaque frontale contre leurs droits et leurs acquis". La direction du PS critique, elle, plus la "méthode" suivie par l'exécutif que la nécessité de réformer les régimes spéciaux.
Le porte-parole de la LCR, Olivier Besancenot, a estimé pour sa part que le président de la République était "le meilleur artisan de la grève unitaire" parce qu'il avait "allumé toutes les mèches en même temps".
Une majorité de Français (51%) juge que "le gouvernement va négocier et accepter quelques revendications des grévistes", selon un sondage IFOP pour le quotidien gratuit Metro, à paraître mardi.
13 universités, sur 85, étaient bloquées partiellement ou totalement lundi par des étudiants opposés à la loi Pécresse, un chiffre identique à celui de vendredi. En revanche, 17.000 étudiants ont participé à des assemblées générales (AG) selon l'Unef, principal syndicat étudiant, contre 10.000 jeudi.
Les cheminots donnent mardi soir le coup d'envoi des grèves reconductibles qui risquent de perturber fortement les transports publics ferroviaires, et ils annoncent déjà un bras de fer entre la CGT et le chef de l'Etat.
La SNCF a annoncé lundi qu'elle prévoyait mercredi la circulation d'environ 90 TGV sur le réseau national contre 700 en temps normal, une trentaine de Corail, un service normal pour les Eurostar et les Thalys, mais un trafic TER très perturbé dans toutes les régions. La RATP prévoit un métro sur 10 mercredi à Paris.
Les syndicats majoritaires de la RATP, d'EDF et GDF appellent aussi à un mouvement illimité à compter de mercredi. Des préavis de grève reconductibles ont également été déposés à l'Opéra de Paris et à la Comédie française, qui bénéficient de régimes spéciaux.
Une minorité d'étudiants, qui contestent la loi sur l'autonomie des universités, entend préparer le terrain dès mardi en "bloquant les gares".
La réunion de conciliation entre six syndicats et la direction de la SNCF, lundi, dans le cadre du préavis de grève qui débute mardi à 20H00, s'est conclue sur "un constat d'échec, la direction n'apportant aucune réponse", a déclaré Laurent Russeil (CGT-Cheminots) à l'AFP.
"La réunion s'est conclue sur un constat d'échec, la réunion n'a apporté aucune réponse aux questions posées par les syndicats, notamment lors de la précédente réunion de conciliation, vendredi dernier", a affirmé M. Russeil.
Selon lui "les six syndicats présents (CGT, Sud Rail, Unsa, FO, CFTC et CFE-CGC) restent tous dans le mouvement".
La CFDT, qui a déposé un préavis de grève séparé, ne participait pas à cette seconde réunion de conciliation.
La RATP a annoncé lundi qu'elle ne prévoyait qu'"un métro sur 10 en moyenne" sur l'ensemble des lignes mercredi.
L'entreprise publique prévoit en outre un trafic "quasi nul" sur la ligne A du RER, dont l'interconnexion avec la SNCF sera suspendue à Nanterre Préfecture, et "aucun trafic" sur la ligne B, avec une interconnexion suspendue à Gare du Nord.
Quelque "10% en moyenne" du trafic bus et tramway sera assuré, a ajouté la RATP.
En régions, l'Union des transports publics (patronat) ne prévoit cependant pas de perturbation dans les réseaux urbains, dont les salariés ne sont pas concernés par la réforme.
Après la séance d'échauffement du 18 octobre, les usagers franciliens resortent baskets, vélos ou contacts pour du covoiturage, quand ils ne posent pas une RTT. A la différence que ce nouveau mouvement est à durée indéterminée.
Le gouvernement redoute une jonction avec la grève dans la fonction publique du 20 novembre.
La SNCF, qui a prévu un millier de bus de substitution, diffusera lundi après-midi ses prévisions de trafic. Un millier d'agents distribueront des fiches horaires dans les gares et aux abords.
L'appel dimanche de la coordination étudiante à occuper les gares a été peu débattu lors de la quinzaine d'assemblées générales (AG) qui se sont tenues lundi. Seules Montpellier III et Rouen l'ont fait et ont voté contre.
Lundi, les sites de Nantes (Lettres et sciences humaines), de Toulouse II, de Paris X-Nanterre (sciences humaines), Rouen (psycho-socio et lettres), Rennes II, Lille I et III, Lyon II, Pau, bloqués la semaine dernière, l'étaient toujours, au moins en partie, lundi. Les cours étaient également suspendus à Perpignan, tandis qu'à Tours, des étudiants procédaient à des barrages filtrants...
Des échauffourées ont mis aux prises, lundi à Nanterre, des étudiants et les forces de l'ordre sur le campus de l'université.
"La circulation des trains sera très perturbée dès mardi 13 novembre 2007 à 20H00 en raison d'un mot d'ordre de grève déposé par sept organisations syndicales", selon la SNCF qui "recommande à toutes les personnes qui le peuvent de limiter leurs déplacements".
La RATP a annoncé lundi qu'elle ne prévoyait qu'"un métro sur 10 en moyenne" sur l'ensemble des lignes mercredi, à la suite des préavis de grève reconductible de sept syndicats.
Le mouvement est soutenu sans ambiguïté par le PCF, dont la secrétaire nationale, Marie-George Buffet, a déclaré à l'AFP: "les syndicats réagissent avec les salariés à une attaque frontale contre leurs droits et leurs acquis". La direction du PS critique, elle, plus la "méthode" suivie par l'exécutif que la nécessité de réformer les régimes spéciaux.
Le porte-parole de la LCR, Olivier Besancenot, a estimé pour sa part que le président de la République était "le meilleur artisan de la grève unitaire" parce qu'il avait "allumé toutes les mèches en même temps".
Une majorité de Français (51%) juge que "le gouvernement va négocier et accepter quelques revendications des grévistes", selon un sondage IFOP pour le quotidien gratuit Metro, à paraître mardi.
13 universités, sur 85, étaient bloquées partiellement ou totalement lundi par des étudiants opposés à la loi Pécresse, un chiffre identique à celui de vendredi. En revanche, 17.000 étudiants ont participé à des assemblées générales (AG) selon l'Unef, principal syndicat étudiant, contre 10.000 jeudi.
Les cheminots donnent mardi soir le coup d'envoi des grèves reconductibles qui risquent de perturber fortement les transports publics ferroviaires, et ils annoncent déjà un bras de fer entre la CGT et le chef de l'Etat.
La SNCF a annoncé lundi qu'elle prévoyait mercredi la circulation d'environ 90 TGV sur le réseau national contre 700 en temps normal, une trentaine de Corail, un service normal pour les Eurostar et les Thalys, mais un trafic TER très perturbé dans toutes les régions. La RATP prévoit un métro sur 10 mercredi à Paris.
Les syndicats majoritaires de la RATP, d'EDF et GDF appellent aussi à un mouvement illimité à compter de mercredi. Des préavis de grève reconductibles ont également été déposés à l'Opéra de Paris et à la Comédie française, qui bénéficient de régimes spéciaux.
Une minorité d'étudiants, qui contestent la loi sur l'autonomie des universités, entend préparer le terrain dès mardi en "bloquant les gares".
La réunion de conciliation entre six syndicats et la direction de la SNCF, lundi, dans le cadre du préavis de grève qui débute mardi à 20H00, s'est conclue sur "un constat d'échec, la direction n'apportant aucune réponse", a déclaré Laurent Russeil (CGT-Cheminots) à l'AFP.
"La réunion s'est conclue sur un constat d'échec, la réunion n'a apporté aucune réponse aux questions posées par les syndicats, notamment lors de la précédente réunion de conciliation, vendredi dernier", a affirmé M. Russeil.
Selon lui "les six syndicats présents (CGT, Sud Rail, Unsa, FO, CFTC et CFE-CGC) restent tous dans le mouvement".
La CFDT, qui a déposé un préavis de grève séparé, ne participait pas à cette seconde réunion de conciliation.
La RATP a annoncé lundi qu'elle ne prévoyait qu'"un métro sur 10 en moyenne" sur l'ensemble des lignes mercredi.
L'entreprise publique prévoit en outre un trafic "quasi nul" sur la ligne A du RER, dont l'interconnexion avec la SNCF sera suspendue à Nanterre Préfecture, et "aucun trafic" sur la ligne B, avec une interconnexion suspendue à Gare du Nord.
Quelque "10% en moyenne" du trafic bus et tramway sera assuré, a ajouté la RATP.
En régions, l'Union des transports publics (patronat) ne prévoit cependant pas de perturbation dans les réseaux urbains, dont les salariés ne sont pas concernés par la réforme.
Après la séance d'échauffement du 18 octobre, les usagers franciliens resortent baskets, vélos ou contacts pour du covoiturage, quand ils ne posent pas une RTT. A la différence que ce nouveau mouvement est à durée indéterminée.
Le gouvernement redoute une jonction avec la grève dans la fonction publique du 20 novembre.
La SNCF, qui a prévu un millier de bus de substitution, diffusera lundi après-midi ses prévisions de trafic. Un millier d'agents distribueront des fiches horaires dans les gares et aux abords.
L'appel dimanche de la coordination étudiante à occuper les gares a été peu débattu lors de la quinzaine d'assemblées générales (AG) qui se sont tenues lundi. Seules Montpellier III et Rouen l'ont fait et ont voté contre.
Lundi, les sites de Nantes (Lettres et sciences humaines), de Toulouse II, de Paris X-Nanterre (sciences humaines), Rouen (psycho-socio et lettres), Rennes II, Lille I et III, Lyon II, Pau, bloqués la semaine dernière, l'étaient toujours, au moins en partie, lundi. Les cours étaient également suspendus à Perpignan, tandis qu'à Tours, des étudiants procédaient à des barrages filtrants...
Des échauffourées ont mis aux prises, lundi à Nanterre, des étudiants et les forces de l'ordre sur le campus de l'université.
Commentaires
s'il ne cède que d'un centimètre, maintenant qu'il a fait monter son artillerie en première ligne, il pourra partir faire joujou à Brégançon pour les 4 ans 1/2 qu'il lui reste, ayant prouvé ainsi que ses critiques de Villepin et Chirac n'étaient que des paroles, du vent.
Cher Paul-Emic, merci pour ton comm, qui exprime parfaitement ma pensée, - et mes espérances!
La politique de Sarközy est un cul-de-sac pour la France.
A Paul-Emic et Gaëlle : je pense qu’il va céder tout faisant croire qu’il n’a rien cédé. C’est assez facile, car la vraie question est celle du calcul du montant de la retraite. Ce calcul est assez complexe, même pour les régimes spéciaux, et il très facile de le modifier pour rendre illusoire la réforme. Il est très probable que la limite des quarante annuités (160 trimestres) au lieu des 37,5 ans (150 trimestres) sera imposée. Mais ceci n’a pas beaucoup d’importance car :
a) on peut faire varier la règle de décompte des trimestres : il suffit de définir des conditions peu contraignantes pour valider plus de quatre trimestres par an ou de rajouter des trimestres liés par exemple aux enfants, aux conditions de travail, au profil de carrière, aux maladies, aux études, aux stages, à la formation, etc. et le tour est joué ; les syndicats ne manquent pas d’imagination dans ce domaine.
b) normalement si l’on n’a pas les 160 trimestres, on peut toujours prendre sa retraite avant, mais une décote est alors appliquée. Mais la formule de calcul de cette décote est très complexe et dépend de beaucoup de paramètres, dont en particulier le montant des derniers salaires. Jusqu’à présent cette décote était plutôt dissuasive. Il suffit de modifier un ou deux paramètres pour que cette décote devienne très légère et permette le départ à 37,5 ans avec une perte sur la retraite qui soit négligeable.
Ainsi, on peut maintenir la fiction d’un durée officielle de 40 ans tout laissant la possibilité d’un départ à 37,5 ans. Et on n’aura fait que reculer pour mieux sauter !
Amicalement.
Merci, cher abad, pour ces précisions importantes! Il va céder, il joue les Matamore avec Fillon en ce moment, mais son flair lui dit qu'il faut céder, car il chute dans les sondages... il a déçu, quoi qu'il en soit... Les médiats à ses ordres vont lui arranger ça, pour qu'il sauve la face...
Amitiés
Oui, les médiats le soutiennent à fond; cela se voit très bien!
mais s'il cède cela se saura et il pourra partir jouer à la pétanque.
la solution que présente abad peut lui donner quelques mois de battement pas plus, d'autant plus que derrière, l'Europe-Euro pousse à la roue pour que des actions concrètes soient prises pour résorber les déficits et là il ne pourra pas mener les banquiers en bateau très lontemps
Cher Paul-Emic, toute sa politique semble être de gagner du temps... Il a en effet les médiats en sa faveur, et une grosse partie de l'opinion pour lui avec les grèves... Mais les échéances lui tombent dessus en cascade... Il semble aller dans le mur, mais ses soutiens sont puissants, internationaux... il a ses réseaux... des amis dans l'ombre... Il possède assez de cynisme aussi pour s'en sortir en sacrifiant les intérêts français et il sait dorer la pilule aux gens... les gens si fatigués... qui ont déjà accepté sans comprendre beaucoup de choses... qui veulent la paix...
Il lâche aussi un brouillard d'encre, comme les seiches, il embrouille... Ce qui compte pour lui, me semble-t-il, c'est être le grand allié des Etats-Unis.