Beauvais (Oise)
A Romescamps (Oise), dimanche 11 novembre, quatre individus auraient tenté de vendre deux nouveau-nés à une famille "de gens du voyage" installée de longue date dans la commune.
Il est 14 heures quand une BMW noire immatriculée dans le Nord arrive à Romescamps, petit village situé à la limite des départements de l'Oise et de la Seine-Maritime.
Cinq individus, manifestement d'origine rom, descendent de la berline : deux hommes et deux femmes d'une trentaine d'années accompagnés d'un garçon d'environ 5 ans. Leur offre, hors du commun, fait froid dans le dos. Moyennant 20 000 € , les deux couples sont vendeurs de deux nourrissons. « Ils étaient emmaillotés et apparemment, ils n'étaient pas nés depuis très longtemps, confie un enquêteur. Ils devaient avoir un ou deux jours, grand maximum. » Un troisième bébé, pas encore né celui-ci, aurait également été proposé à la famille de Romescamps. Mais scandalisés par cette proposition, les "gens du voyage" s'offusquent et refusent tout net. Ils alertent même la gendarmerie, tout en jouant la montre pour retenir les deux couples. En vain, l'échec des négociations incite les Roms à prendre la fuite.
Un précédent à Angoulême en mai dernier
« Les gens du voyage se sont montrés très coopératifs, explique-t-on à la gendarmerie. Ils nous ont même donné leur portable pour qu'on puisse récupérer une conversation téléphonique. Malheureusement, c'est inaudible. »
Selon les témoignages recueillis sur place, cette visite des quatre Roms n'est pas une première. Il y a environ un mois, les mêmes individus se seraient déjà présentés à Romescamps. « Ils voulaient sans doute prendre la température, mais, à l'époque, ils n'avaient pas de bébés avec eux, et ils n'avaient pas été pris particulièrement au sérieux » par les gens de la communauté, poursuit un gendarme.
Un tel événement n'est malheureusement pas une première. En mai dernier, deux couples de Roms avaient tenté de vendre un nourrisson de 2 mois sur le parking d'un centre commercial de la banlieue d'Angoulême (Charente). C'est une simple cliente, à qui l'étonnante proposition avait été faite, qui a donné l'alerte. A l'issue d'une rapide course-poursuite, les « vendeurs » avaient été interpellés. L'enquête a révélé qu'il s'agissait des parents et de l'oncle et la tante de la petite fille. Sa mère n'était âgée que de 15 ans. Les quatre Roms avaient alors été mis en examen.
En février, le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) avait, de son côté, eu à juger les organisateurs, les intermédiaires et les parents « acheteurs » impliqués dans un vaste trafic de bébés bulgares. L'affaire, qui s'était nouée au sein de la communauté des "gens du voyage", portait sur la vente de 23 bébés entre 2001 et 2005. Des vendeurs et des acheteurs avaient écopé de peines de prison ferme.
A Romescamps, une enquête a été ouverte pour tenter de faire la lumière et de mieux cerner la réelle dimension de cette curieuse affaire. Elle a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie d'Amiens.
(Le Parisien)
D'où viennent ces enfants? Quelle est leur nationalité? Qui sont leurs parents biologiques?
A quoi sont-ils destinés? Pédophilie, trafic d'organes et autres abominations? Certainement pas à l'adoption!
On disait autrefois que "les gitans volaient les enfants pour les revendre"... Vox populi, vox dei.
Commentaires
C'est amusant: il y a les "roms" (les méchants) et les "gens du voyage" (les gentils). Ne pas confondre!
C'est louche, quand même: qu'avait bien pu faire "la famille de Romescamps" (il n'y en a qu'une dans le village?) pour que des gens débarquent chez eux en leur offrant d'acheter des enfants?
@Ostara: poser la question, c'est presque déjà y répondre!
Mais ce ne sont peut-être pas des "bébés aux roms", ces pauvres gosses? On ne connaît pas leur état-civil, leur provenance...
Cette famille de "gens du voyage" sédentarisés
avaient peut-être déjà fait quelques emplettes, mais dans quel but? Ils n'avaient pas d'enfants?
On vit en plein moyen âge! c'est la Cour des miracles...