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La Grèce submergée par les clandestins

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Des centaines d'immigrés clandestins affluent, chaque semaine, dans des conditions souvent dramatiques sur les côtes des îles grecques de la mer Egée, venant de la Turquie toute proche. Samedi 1er et dimanche 2 décembre, près de 300 clandestins de diverses nationalités ont été interpellés près des côtes de Samos, Lesbos, Kos, Chios, Pharmakonissis.

Les autorités grecques semblent dépassées. Le phénomène a pris des proportions alarmantes. Le gouvernement grec a demandé à l'Union européenne une aide financière et la mise en place d'un système adapté de surveillance des frontières.

Le ministère de la marine marchande a indiqué, début novembre, qu'au cours des dix premiers mois de l'année la police maritime avait arrêté plus de 7 000 clandestins qui tentaient de pénétrer en Grèce, ainsi que 145 passeurs. Durant la même période, la police a arrêté 1 200 clandestins qui tentaient de gagner l'Italie à partir des ports de Patras et d'Igouménitsa sur la mer Ionienne, ainsi que 192 passeurs.

Le ministère a précisé que les gardes-côtes avaient, par ailleurs, refoulé plus de 2 800 personnes. Selon les statistiques du ministère, près de 3 500 clandestins et 120 passeurs auraient été arrêtés en 2006.

Les milliers de clandestins afghans, irakiens, pakistanais, bangladais, mais aussi africains (notamment somaliens et érythréens) font appel à des filières mais n'hésitent pas non plus à monter sur des embarcations de fortune, barques, canots pneumatiques pour enfants, pour franchir les quelques milles nautiques qui séparent la côte turque des multiples îles grecques de la mer Egée. Les vents sont souvent violents dans la région, les naufrages sont fréquents, les morts nombreux. Sur l'île de Lesbos, le cimetière accueille des tombes qui n'ont d'autre inscription qu'un numéro, les victimes repêchées étant presque toujours démunies de papiers. Une quarantaine de corps ont été retrouvés sur le littoral de l'île depuis 2003.

Pour ceux qui réussissent à passer, les conditions d'accueil constituent un nouveau problème. Les autorités grecques sont dépassées. En octobre, le bureau grec du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a réclamé la fermeture immédiate du centre de rétention pour immigrés clandestins de Samos, dénonçant des conditions de vie "qui portent atteinte aux droits de l'homme". Le bâtiment accueillait 391 personnes pour une capacité de 120 places, dans des conditions "contraire à toute dignité humaine". Le gouvernement a inauguré, samedi, à Samos, un deuxième centre d'accueil d'une capacité de 280 places, doté d'une unité médicale et d'un restaurant, d'un coût de près de trois millions d'euros.

(Source: Le Monde 05.12.07)

Commentaires

  • Salut Gaelle,

    Très bon article, que chacun le lise et l'assimile.

    @+++
    Garga

  • Et on construit toujours plus de centres d’accueil ! Pendant ce temps il y a de plus en plus de nationaux qui se retrouvent à la rue et finissent par mourir dans le froid, car pour eux on n’ a pas de sous pour leur fournir des abris !
    C’est une étape de plus dans la mise en œuvre du plan onusien de substitution des populations des pays européens. Quand donc ces derniers se réveilleront-ils ?

  • Cher Garga, merci!

    @+++++

Les commentaires sont fermés.