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C'était bien Me Brane qui était visé

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Me Olivier Jean Brane

«En remerciement d'une affaire immobilière complexe. » Glissé avec un sac contenant des chocolats, ce petit mot manuscrit n'avait aucune raison d'alerter Me Olivier Brane. Ce message revêt aujourd'hui un caractère machiavélique. Ces « remerciements » accompagnaient le colis piégé adressé jeudi dernier à Me Olivier Brane, blessant grièvement cet avocat de 58 ans et tuant une des assistantes du cabinet où il exerce au 52, boulevard Malesherbes à Paris (VIII e arrondissement). « Ce message et les étiquettes mentionnant les destinataires ont été écrits de la même main », indique une source proche de l'enquête. L'envoi de ce mot, révélé hier par « le Journal du Dimanche », renforce la thèse selon laquelle M e Brane était la cible de l'attentat.

C'est du reste ce spécialiste du droit immobilier qui a découvert par hasard un grand sac déposé, jeudi en milieu de journée, sur le seuil du cabinet. Il a rentré les paquets, les posant sur le comptoir du hall où se trouvait Jacqueline Ben Bouali, 74 ans, assistante d'un autre avocat.

Olivier Brane a ouvert le ballotin de chocolats adressé au personnel du cabinet. Il en a offert un à Jacqueline Ben Bouali, espérant en plaisantant qu'ils ne soient pas empoisonnés. Puis, persuadé d'avoir reçu des cadeaux pour les fêtes, l'avocat s'est emparé d'une petite caisse en bois portant son nom et censée contenir du whisky. Son ouverture a déclenché les deux charges explosives.

La jeune femme vêtue en motard qui a livré les colis les a déposés à la va-vite. « Un coursier classique se serait présenté à la réception du cabinet. Cette personne avait peut-être reçu des consignes de discrétion », note un enquêteur.

L'expéditeur du paquet piégé a-t-il recruté un livreur occasionnel ? S'agit-il d'un complice ? Cette mystérieuse jeune femme reste introuvable. Quant au mot de remerciement à l'ironie malsaine, il oriente les investigations sur les dossiers qui ont été traités par Me Brane.

Ce dernier ne voit pas d'où ça peut venir. « Techniquement, toutes les affaires sont complexes. Olivier est un excellent avocat et un homme d'une grande qualité de coeur. On ne lui connaît pas d'ennemi », insiste Me Jacqueline Bergel qui collabore parfois avec lui.

Dès ce matin, les policiers pourraient se plonger dans les dossiers de l'avocat, en la présence obligatoire d'un représentant du bâtonnier. « Une personne qui fabrique une bombe est forcément capable de beaucoup de perversité. Ce mot a peut-être été écrit pour brouiller les pistes », tempère une relation de Me Brane dont la police protège le domicile.

Une affaire de plus en plus opaque et troublante... Saura-t-on jamais la vérité?

(Source Le Parisien -10.12)

 

Commentaires

  • wait and see ! si on ne trouve rien on saura où chercher ou plutôt où ne pas chercher

  • @Paul-Emic: il faudrait Sherlock Holmes !
    Il est curieux qu'il ne se soit pas méfié un instant en ouvrant cette boîte.(Moi qui me méfie pour les paquets inconnus, alors que je ne suis pas dans les "affaires"... mais on a vandalisé trois fois ma boîte aux lettres... alors je fais attention, il y a tellement de détraqués...) - bref, il semble qu'il n'avait aucune raison de se méfier... mais la vengeance est un plat qui se mange froid, sinon glacé...
    Je n'arrive pas à me faire idée sur cette histoire...Tout semble clean... mais il y a une femme morte et lui gravement blessé...
    Wait and see, comme tu dis!

    Amicalement

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