L'intervention des forces de l'ordre ne s'est pas déroulée sans heurts. Dans une bousculade, un militant de l'association est tombé dans la Seine avant d'être rapidement secouru par un policier de la brigade fluviale, dont deux canots pneumatiques et une barge avaient été mobilisés. Il a été remonté sur le quai puis interpellé. Jean-Baptiste Legrand, frères d'Augustin, a également été interpellé.
Les militants de l'association se sont ensuite rassemblés sur le parvis de la cathédrale pour appeler les Parisiens à venir "exprimer leur solidarité" avec les sans abri. La présence de deux tentes sur le parvis a provoqué une nouvelle intervention des autorités, plus rude que la précédente, selon un journaliste de l'AFP.
Le gouvernement avait averti, vendredi, qu'il ne tolèrerait aucun nouveau campement. La ministre du logement, Christine Boutin, avait prévenu qu'elle "n'acceptera pas d'avoir des tentes, donc elles seront évacuées par les forces de police". Tout en soulignant que "le campement des Don Quichotte a eu le mérite [en 2006] de sensibiliser les politiques, l'opinion, (...) sur la gravité de la situation", Mme Boutin avait estimé qu'"à la fin de ce campement les personnes se sont retrouvées dans des conditions sanitaires et psychologiques beaucoup plus graves que quand elles étaient entrées sous la tente". Elle a exhorté "les personnes qui seraient sollicitées pour aller sous la tente de ne pas y aller"
Pour Augustin Legrand "les promesses non tenues" du gouvernement, qui font que "cette année encore, plusieurs milliers de personnes dorment sur les trottoirs", justifient cette nouvelle action. Il rappelait, jeudi, que "sur les 27 000 places [d'hébergement durable] promises", "14 000 seulement sont disponibles".
Le Secours Catholique, qui avait apporté son soutien à cette nouvelle opération dans un communiqué, s'est dit "atterré" par les déclarations de Mme Boutin, selon lesquelles "les objectifs en termes d'hébergement (des sans abri) étaient atteints". "Nous gérons des centres, ils sont remplis à plus de 100%. Il n'y a pas de place disponible", a affirmé son secrétaire général, Pierre Levené. "Réouvrir des gymnases pour accroître les capacités d'accueil, c'est un bond en arrière de 20 ou 30 ans. Nous sommes très inquiets en cette période hivernale car il manque un nombre important de places d'hébergement", a-t-il ajouté. Le Secours Catholique a indiqué qu'il allait "apporter un soutien humanitaire aux personnes à la rue présentes sur le campement" des Don Quichotte.
Commentaires
comme toujours dans ce genre d'affaires on est tiraillé. Comment ne pas se sentir solidaires des SDF? en même temps comment douter qu'ils soient instrumentalisés par une partie de la gauche qui veut regagner par la rue ce qu'elle ne peut avoir par les urnes ?
Enfin , la concomitance avec la rue de la Banque, dont on voit qui sont les véritables bénéficiaires de toutes les mesures sociales prises dans ce pays me rend là pour une fois solidaire du gouvernement.
tant qu'il n'y aura pas de préférence nationale, je serai très prudent à l'encontre de tout droit social, droit sans obligation.
A Paul-Emic : je partage vos sentiments ; mais on ne peut d’empêcher de constater que les sous-chiens sont une fois de plus traiter comme des chiens par notre propre gouvernement, alors que ce gouvernement s’aplatit devant les autres.
ce n'est pas faux non plus
"les sous chiens" probablement ces immigrés qui envahissent les terres de votre belle France. Scandaleux !
Elle est bête ou elle fait exprès ?
En effet que les descendants des habitants quasi immémoriaux de cette terres soient traités de sous-chiens par je ne sais plus quel membre du gouvernement (Fadala Amara il me semble bien) oui effectivement c'est proprement sandaleux !
à peine au pouvoir les voila qui insultent les indigènes ! c'est du propre
C’est sans doute les deux, cher Paul-Emic !