Un accord a été signé vendredi pour mettre fin au campement de familles immigrées mal logées rue de la Banque à Paris, mais le gouvernement a mis en garde contre toute nouvelle action de ce type, au moment où les Enfants de Don Quichotte menacent de rééditer leur opération de l'an dernier.
Une fête, sur fond de musiques africaines, se déroulait sur place après "72 jours" de campement, selon le porte-parole de Droit au logement (Dal) Jean-Baptiste Eyraud.
L'accord a été signé avec trois associations, dont le Dal. Il était en discussion depuis la remise à l'Elysée d'une liste de familles ayant participé au campement, installé le 2 octobre, après une rencontre le 23 novembre entre le président Nicolas Sarközy, Jean-Baptiste Eyraud et l'actrice Carole Bouquet.
Il prévoit "le relogement de 374 ménages sous la responsabilité de l'Etat dans un délai maximum d'un an", a précisé le porte-parole du Dal en présence des comédiennes Josiane Balasko et Emmanuelle Béart, de Mgr Jacques Gaillot et de Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes de France (Amuf).
"Ces familles représentent environ 1.500 personnes et 900 enfants", a-t-il indiqué.
La situation de chaque ménage sera traitée "dans le respect des critères objectifs définis par la loi sur le Droit au logement opposable (Dalo). 143 dossiers actuellement réputés complets étant traités en priorité et les premières propositions pouvant être apportées dès les prochains jours", selon le ministère du Logement.
L'Etat mobilisera le contingent préfectoral, mais aura également recours temporairement à des logements vacants et au parc locatif privé dans le cadre de système de sous-locations via des associations agréées, des solutions qui pourraient s'appliquer à d'autres familles en situation équivalente, selon le Dal.
"Toutefois, l'Etat ne renouvellera en aucun cas un accord de ce type si de nouveaux campements urbains étaient organisés par les associations signataires ou d'autres associations, dans la mesure où à compter du 1er janvier les procédures de traitement des demandes de logement et d'hébergement prévues par la loi Dalo seront en vigueur", a prévenu le ministère.
La ministre Christine Boutin a demandé sur RTL aux SDF de "surtout ne pas aller sous des tentes si par hasard il y a des campements". *
Le ministère a assuré que l'Etat avait "tenu ses promesses" et accusé Augustin Legrand, "afin peut-être de justifier à l'avance une nouvelle opération médiatique", de "confondre hébergement et logement". (Quand il fait froid, la distinction semble de bien peu d'importance!)
* Les campements sauvages rue de la Banque semblent pourtant avoir bien réussi aux familles africaines immigrées... Y aurait-il donc une discrimination entre les SDF?
Commentaires
« Y aurait-il donc une discrimination entre les SDF » Mais, chère Gaëlle, il ne peut y avoir discrimination : les droits au logement sont logés à nos frais dans des hôtels de première classe, mais pour les SDF les CRS sont là. Il ne faut pas confondre. Mais on aura remarqué que les vedettes des médiats refusent énergiquement de loger les droits au logement chez elles et ont réussi à obtenir du gouvernement qu’il soient envoyés chez les autres. Pourtant, dans leur fastueux palaces, elles ont de quoi loger ; on n’est jamais si bien servi que par soi même.
excellent com. c'est tout à fait la réalité
les stars'ac devraient se voire imposer une famille complète chez elles .