La Russie est «déçue» de l'état d'avancement des discussions sur le projet de bouclier antimissile américain en Europe, a déclaré samedi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Kisliak, soulignant que Moscou n'avait «pas obtenu de réponses» à ses questions.
«Nous n'avons pas obtenu de réponses à nos questions. Les résultats de ce dialogue sont décevants», a affirmé Sergueï Kisliak lors d'une conférence de presse retransmise à la télévision d'Etat, faisant référence au dialogue en cours entre les Etats-Unis et la Russie sur le déploiement d'un tel bouclier antimissile en Europe de l'Est.
«Nous allons poursuivre le travail diplomatique et nous allons réfléchir à ce que nous devons faire pour protéger la sécurité de la Russie quel que soit le scénario qui sera retenu», a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis veulent installer une station radar en République tchèque et des intercepteurs de missiles en Pologne d'ici 2012, affirmant vouloir parer une éventuelle menace iranienne.
La Russie y est opposée, considérant ces installations antimissile comme une menace directe à sa porte. Un éventuel tir d'interception à partir du bouclier antimissile que les Etats-Unis veulent installer en Europe de l'Est pourrait déclencher une riposte accidentelle de la part de la Russie, a mis en garde samedi le chef d'état-major russe, le général Iouri Balouïevski.
«Nous parlons du risque qu'il y a d'une riposte en représailles qui serait déclenchée par la classification erronée d'un tir de missile d'interception», a affirmé le général Balouïevski lors d'une conférence de presse retransmise par la télévision d'Etat.
Le général russe a ainsi expliqué qu'il était possible que les forces armées russes confondent un tel missile d'interception avec un missile balistique dirigé contre la Russie.