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FARC et attrapes: le sale petit jeu des terroristes

La libération de trois otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche) a échoué, lundi 31 décembre 2007, après plusieurs reports successifs. Le 18 décembre, les FARC avaient promis de libérer l'assistante d'Ingrid Betancourt, Clara Rojas, son enfant Emmanuel né en captivité, et l'ancienne députée Consuelo Gonzalez de Perdomo. A Caracas, le président vénézuélien Hugo Chavez, organisateur de l'opération humanitaire, a lu une lettre des FARC invoquant "d'intenses opérations militaires engagées dans la région" pour suspendre la remise des trois otages, attendue depuis le 26 décembre. "Nous pourrions envisager un changement de formule", a ajouté M. Chavez.

En Colombie, le président Alvaro Uribe s'est rendu à Villavicencio, chef-lieu du département du Meta, base de la "caravane aérienne humanitaire" qui devait récupérer les otages. Après s'être entretenu avec l'ancien président argentin Nestor Kirchner, ainsi qu'avec les autres observateurs internationaux et le ministre vénézuélien des relations extérieures, M. Uribe a présenté un long exposé devant la presse rassemblée sur la base militaire d'Apiay. "Les FARC mentent, l'Etat colombien tient parole", a-t-il répété à plusieurs reprises.

M. Uribe et le général Fredy Padilla de Leon, commandant de l'armée, ont assuré qu'il n'y avait guère eu de combats dans la région depuis deux semaines. En outre, le président colombien a accepté l'idée des observateurs internationaux d'un "corridor humanitaire" devant permettre aux FARC d'amener sans danger les otages du lieu de captivité au lieu de leur remise au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

M. Uribe a ensuite évoqué une "hypothèse" renversante, digne d'un feuilleton télévisé sud-américain. Les FARC n'auraient pas tenu leurs engagements parce que le petit Emmanuel aurait été arraché à sa mère aussi bien qu'à son père, un guérillero, pour être remis en 2005 aux services sociaux de San José de Guaviare.

Le haut-commissaire colombien pour la paix, Luis Carlos Restrepo, a lu le dossier médical d'un enfant enregistré sous le nom de Juan David Gomez Tapiero, qui présentait à l'époque des symptômes de malnutrition, paludisme, leishmaniose, diarrhée et une fracture du bras, signes de mauvais traitements, négligence et abandon. L'Institut colombien pour le bien-être familial (ICBF) a placé cet enfant dans un foyer à Bogota, dont l'identité etl'adresse n'ont pas été révélées.

A en croire M. Uribe, la personne qui avait amené cet enfant à San José de Guaviare aurait tenté de le récupérer récemment, prétendant être le père, peut-être dans l'intention de le rendre aux FARC. Le président colombien a demandé au CICR de comparer l'ADN de cet enfant à celui de la mère et des frères de Clara Rojas, actuellement à Caracas, ainsi qu'à celui du père présumé, pour vérifier ou écarter cette "hypothèse".

A aucun moment le président colombien n'a critiqué son homologue vénézuélien. Au contraire, il a fait assaut d'amabilités, en insistant sur la collaboration apportée par Bogota à toutes les médiations nationales ou internationales qui ont tenté de trouver une solution à l'affaire des otages. M. Uribe a réservé sa fermeté aux FARC, accusés d'être non seulement des "terroristes", mais aussi des "menteurs impénitents". A Caracas, la première réaction de M. Chavez a été de dire que "le gouvernement colombien ment, alors que les FARC ne mentent jamais".

A Villavicencio, prenant acte de l'échec de l'opération, les observateurs internationaux ont plié bagage. "Je ne veux pas croire que tout est fini", a déclaré Barbara Hintermann, la déléguée du CICR, seul à rester sur place. Quant aux proches des otages, ils devront encaisser cette nouvelle déception.

 

Commentaires

  • Dans la catégorie des "yaka", je me demande ce que notre pays attend pour monter une opération militaire, en conjugant renseignements sur leterrain et renseignement moderne (via satellite par ex), pour libérer les otages. Quand aux FARC, qui ne sont en fait que des kidnappeurs, un bon de lance-flammes et le problème serait résolu. Quand on garde une femme (entre autres) cinq ans en otage c'est tout ce qu'on mérite. Il faut juste espérer qu'une décision sera prise avant qu'il ne soit trop tard pour Ingrid Betancourt.

  • Assez d'accord avec librian,ce ne sont que des bandits et
    de lâches assassins vendeurs de cocaine:rien de révolutionnaire ou de pro peuple dans tout cela.
    La répression à leur égard doit être féroce,il n'y a pas d'autre alternative (extermination).
    Par contre,je me fous eperdûment du sort de la reine de la médiatisation ,encore une cpf ou une cpc poyur faire de la pub humanitaro larmoyante pour le nain et les merdias.

  • « FARC et attrapes » : très bien trouvé, chère Gaëlle : félicitations !

  • @Librian Cleric
    Je te donne une info
    une expédition militaire Française a échouée cette année, il serait question d'un échec des codo-marines, mais là l'info n'est pas certaine
    FARC et attrapes voilà excellent slogan SUPER

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