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"Il faut profiter de la crise générale que traverse le gouvernement et de la fatigue de certaines unités militaires", affirme le guérillero, âgé de 77 ans. Il juge nécessaire de mener "des actions armées sur les routes, dans les hameaux, les centres urbains, les villages et les casernes sans laisser de trêve à l'ennemi".
Le fondateur de la guérilla, en rébellion contre les autorités depuis 1964, ne fait aucune allusion à l'opération humanitaire visant à remettre trois otages au président vénézuélien Hugo Chavez, qui a capoté en début de semaine, quand les FARC ont indiqué que des opérations de l'armée les empêchaient de libérer la collaboratrice d'Ingrid Betancourt Clara Rojas, son fils né en captivité et une ancienne députée.
Mais il rappelle que les FARC demandent la démilitarisation des municipalités de Florida et Pradera, dans le sud du pays, afin d'organiser un échange entre plus d'une quarantaine d'otages, dont Ingrid Betancourt, et quelque 500 guérilleros emprisonnés. "Si le président Uribe avait fait procéder à un retrait militaire à Florida et Pradera, le problème aurait été réglé depuis des années. Et ainsi, personne n'aurait perdu, tout le monde aurait gagné", estime Manuel Marulanda. Le chef de l'Etat colombien s'est toujours opposé à une telle démilitarisation, estimant qu'elle permettrait à la guérilla d'étendre ses positions.
(Le MONDE 04.01.08)
Commentaires
Bonjour Gaëlle,
En suivant pas à pas cet invraisemblable feuilleton, je commence à envisager qu'Uribe, une fois de plus, a eu raison et qu'il a, en outre, remarquablement joué sa partie face à l'invraisemblable barnum médiatico-neuneu et, surtout, face au dangereux Chavez.
Si le gamin confié à la DDASS locale est bien Emmanuel, cela confirmerait les propos de celui qui a récupéré le gamin et qui a dit que les FARC, afin de réaliser leur grande opération de communication, avaient cherché à récupérer le gosse dont ils s'étaient séparés.
Cela montrerait une fois de plus le total cynisme de ces terroristes et expliquerait pourquoi Uribe ne pouvait pas révéler la nouvelle avant, puisqu'il ne la connaissait pas (le type à qui les FARC avaient donné le gamin, n'étant plus en mesure de le leur rendre, a peut-être tout déballé aux autorités il y a tout juste quelques jours).
En tout état de cause, je souhaite sincèrement que la bonne foi du gouvernement colombien puisse être établie et que l'on cesse de l'accuser de tous les maux en le renvoyant dos à dos avec les seuls vrais salopards de l'histoire qui sont les narcoterroristes guérilleros des FARC
Cher phiconvers, merci pour ce com. Je suis entièrement de ton avis. Les narcoterroristes guerilleros sont des salopards sans parole (au fond, ce doit être la "dialectique marxiste", le mensonge et l'opportunisme?), et constituent une véritable pieuvre rouge en Colombie. Chàvez porte la fausseté sur son visage! Il est le "fils" spirituel de Castro... Uribe a fait ce qu'il a pu: il risque d'être assassiné car il gêne le business de la drogue. La drogue, c'est tout ce qui compte.
Je pense qu'Ingrid Betancourt est morte.
Et qu'il faudrait passer cette jungle meurtrière au napalm: on ne tuera que que des nuisibles, qui ont donné de faux espoirs, de façon inhumaine, aux familles des otages.
Amitiés
Ce dossier me donne à réfléchir. Il mêle lutte armée, régime politique et narco trafic international.
Je me garderai de juger ne voulant délivrer aucun satisfecit à priori à aucun des acteurs.
Ce qui me préoccupe c'est la libération d'Ingrid Bettancourt ainsi que de l'ensemble des otages. Ce que l'Histoire m'a appris, c'est qu'après les tueries les plus abjectes, il ya toujours une table avec des vainqueurs et des vaincus, souvent temporaire au regard du temps de l'histoire.
Toutefois, une carte vient troubler ce conflit, le trafic de drogue à grande échelle, et nous sommes dans cette chaîne. Qui consomme en France de la cocaïne ? Oublie-t-on si vite les scandales qui secouèrent les réputations de personalités "pourvoyeuses" dans des cercles initiés !
Qui est dans ce trafic ? Comment s'organise-t-il, avec quelles complicités ?
Je m'interroge s'il y a concomittance entre cette offensive et le dossier des otages. Sans doute, mais les informations disponibles laissent encore beaucoup de zones non éclairées.
En toute critique, je ne fais confiance qu'aux actes et aux faits avérés. Uribe n'est pas un saint, ni ses adversaires.
Face à la raison d'état, la vie humaine pèse bien peu, et nous ne sommes pas exemplaires Lybie, Darfour etc ..
Ce que je souhaite intimement, c'est la libération, et je garde cet espoir.
@christian: la mafia internationale de la drogue observe l'omerta! On arrête quelques trafiquants et dealers sans importance, des artistes camés sont vaguement interrogés... Puis le silence retombe...
C'est un business énorme, en Amérique du Sud (Medellin) comme, de nouveau, en Afghanistan - les champs de pavots sont innombrables! et cela pousse tout seul! La coke ou cocaïne, tirée de la coca, c'est l'Amérique du Sud, et l'héroïne (pavot -résine brune d'opium - héroïne raffinée dans des labos, la "blanche"), c'est l'Afghanistan - et sans doute d'autres pays orientaux... On n'a pas besoin de cultiver ces plantes, elles poussent toutes seules sous ces climats. Il faut juste les ramasser et les "raffiner" dans des labos. Les gains sont fabuleux! - Les plantations doivent seulement être protégées... Les FARC sont les gardiens des champs de coca et des labos dans la jungle.
L'économie de la drogue est toute-puissante. Elle a ses banques, ses réseaux, elle alimente la finance internationale...
Lutter contre la mafia, celle de la drogue, c'est signer son arrêt de mort, et celui de sa famille.
C'est clair et simple.
Les Américains ne détruisent pas les champs de pavots en Afghanistan...
Les talibans avaient interdit le trafic de l'héroïne, détruit les champs de pavots au nom d'Allah! Interdit par le Coran! Mais les talibans sont des intégristes islamiques et des terroristes (Benazir Bhutto les combattait...) contre lesquels il faut lutter!
C'est extrêmement complexe...
Je ne partage pas le relativisme de Christian et refuse de renvoyer dos à dos Uribe et les FARC. Le premier est un courageux président qui, dans un pays gangréné par la corruption, tente de servir son peuple avec un certain succès. Les secondes sont une organisation de brigands, dépourvus de toute considération humanitaire et qui jouent sur les sentiments des Colombiens et de la "communauté internationale" pour avancer leurs pions.
Je ne le rejoins que sur la méconnaissance crasse qui prévaut ici sur l'Amérique du Sud, région qui n'est suivie attentivement et bruyamment que par l'extrême-gauche, qui en a fait depuis longtemps le laboratoire de l'imposture révolutionnaire.
Excellente analyse, cher Phiconvers, de ce qui se passe en Amérique du sud, et en particulier en Colombie ; elle montre combien nous sommes désinformés en France ; peu de gens réussissent à avoir un regard lucide sur ces pays.
Et c’est bien pire en ce qui concerne l’Afrique ! Dans le cas des pays africains, on fait vraiment prendre aux Français des vessies pour des lanternes.