Les préfectures peuvent désormais délivrer des autorisations de travail aux étrangers exerçant des métiers "en tension", selon une circulaire gouvernementale.
Une autorisation provisoire de travail reste toutefois nécessaire, et l'employé ne devra pas quitter son travail pour un autre métier hors de liste, sous peine de ne pas voir renouveler son titre au bout de l'année écoulée.
S’agissant des ressortissants de pays hors Union européenne, une liste de 30 métiers a été établie, parmi lesquels figurent les postes de "chargé d’études techniques du BTP", "chef de chantier BTP" ou "conducteur de travaux BTP". D’autres métiers tels que "géomètre" ou "dessinateur BTP" sont également mentionnés, mais restent limités à quelques bassins d’emploi (Limousin, Rhône-Alpes, PACA...).
Pour les ressortissants des nouveaux Etats membres (Hongrie, Lettonie, Slovénie, Bulgarie…), la liste des métiers concernés est élargie à 150, et comporte des emplois moins qualifiés, comme "ouvrier de l’étanchéité et de l’isolation" ou "électricien du BTP".
Cette circulaire stipule "l'inapplicabilité" de cette liste aux Algériens et aux Tunisiens, car à ce stade, selon le ministère de l'Immigration, les accords franco-algérien (1968) et franco-tunisien (1988) n'en prévoient pas la possibilité.
Pour les Tunisiens, "des négociations sont prévues dans les prochaines semaines en vue de la signature d'un accord de gestion concertée des flux migratoires et de co-développement", et "de nouvelles instructions seront données", précise la circulaire.
Pour les autres, les mesures sont applicables "dès maintenant", qu'il s'agisse de demandes d'introduction de main d'oeuvre déposées dans les directions départementales du travail (DDTEFP) ou de demandes de changement de statut déposées en préfecture, y compris celles en cours d'examen. Précisons que le changement de statut concerne par exemple un étudiant étranger ayant trouvé un emploi, mais pas la régularisation de sans-papiers.
(Source Le Moniteur - J-P D et A S- 07.01.08)