Relancer l'immigration et supprimer les départements figurent parmi les propositions phares du rapport sur la croissance dont Le Figaro a eu connaissance.
La relance de la croissance par l'immigration ! C'est l'une des propositions phares du rapport que Jacques Attali s'apprête à déposer sur le bureau du chef de l'État le 23 janvier prochain. Depuis le 30 août dernier, à la demande de Nicolas Sarkozy, l'ancien sherpa de François Mitterrand, entouré d'une quarantaine de personnalités, phosphore sur les pistes à suivre pour retrouver la route de la prospérité. Les rapporteurs de la commission travaillent aujourd'hui sur les dernières pages de l'ouvrage qui devrait compter, de l'aveu même de son concepteur, plus de trois cents propositions. La recherche du consensus n'est pas toujours aisée.
Sur l'immigration, de l'écrivain Theodore Zeldin au psychiatre Boris Cyrulnik en passant par les chefs d'entreprise et autres démographes, il semblerait, selon des sources proches de l'Élysée, que les participants se soient rapidement ralliés à l'idée que la France doit «faciliter la délivrance de visas aux étrangers». Cette conviction se fonde sur deux principes. Pour faire face à un marché du travail en tension, la France devra recourir à la main-d'œuvre étrangère, de plus en plus nombreuse dans les années à venir. Une note récente de Bercy prévoit qu'à l'horizon 2015 la France sera confrontée à des besoins de recrutement évalués à 750 000 par an. Mais surtout la commission va plus loin. Elle considère que l'immigration, facteur de développement de la population, est en tant que telle une source de création de richesse, donc de croissance.
Échecs de l'intégration
L'idée de la réouverture du marché du travail n'est pas nouvelle, même à droite. En 1999, Alain Juppé penchait déjà en faveur de cette thèse. Mais la proposition n'en reste pas moins sulfureuse.
Depuis 2002, Nicolas Sarkozy, qui s'est frotté aux problèmes d'immigration au ministère de l'Intérieur, plaide pour une maîtrise des flux migratoires. En 2007, il a inscrit ce projet politique au cœur de sa campagne électorale et en a fait l'un des points d'orgue de son discours. Stratégie qui lui a notamment servi à faire baisser le score du Front national !
En début de semaine, lors de sa conférence de presse, il affirmait haut et fort son intention de poursuivre cette politique avec l'instauration de quotas. Il y a quelques semaines, dans une interview à La Tribune Jacques Attali marquait sa différence : «La France a besoin d'immigration, il faut s'ouvrir aux travailleurs d'Europe de l'Est, aux Chinois, aux pays d'Afrique. Sans cela, toutes nos belles discussions sur le financement des retraites n'auront pas de sens.» Cette proposition promet de relancer la polémique.
Les échecs de l'intégration montrent qu'avant d'ouvrir largement les frontières, les dirigeants devront répondre à un certain nombre de questions. Quels seront les effets d'une telle mesure sur le marché du travail ? Ne risque-t-elle pas de tirer les salaires vers le bas ? Quelle politique du logement faut-il mettre en œuvre pour l'accompagner ? Même si les conditions de vie des immigrés se sont nettement améliorées au cours des dernières années, le surpeuplement dans les appartements qu'ils occupent est plus fréquent (28,4 % contre 5 % pour le reste de la population). Enfin, le nombre d'étrangers vivant en zone sensible a augmenté de 13,3 % au cours des années 1990.
Toutefois, Nicolas Sarkozy pourra trouver un lien avec la politique qu'il a lui même engagée dans le travail de la commission. Ce sont en effet les lois de 2006 et de 2007 qui ont autorisé le travail des étudiants étrangers en France à l'issu de leur cursus universitaire ou encore la suppression de l'autorisation préalable à l'embauche dans certains bassins d'emploi ou secteur d'activité. Enfin, la présentation du contrat de travail peut être un des facteurs de régularisation de certains clandestins employés dans des métiers en mal de recrutement (BTP).
Commentaires
Du peu que l’on veut bien nous en dire aujourd’hui, on devine que ce rapport c’est l’anti-France en marche.
La suppression des départements, c’est un gadget pour amuser la galerie, la question n’étant pas le bien-fondé de cette idée, lancée depuis déjà très longtemps, mais son faible impact sur l’économie du pays.
Par contre multiplier l’immigration, c’est là l’expression la plus pure du mépris et de la haine de la France et des Français qu’on considère ouvertement comme des incapables. On croyait qu’avec les évènements de ces dernières années on n’oserait plus dire : c’est une chance pour la France ; on s’aperçoit qu’on n’a toujours pas touché le fond. On veut vraiment exterminer le dernier des sous-chiens ! Mais peut-être y-a-t-il une recherche de la provocation, pour déclencher certaines réactions, et permettre ainsi à Sarkozy d’arbitrer et de montrer qu’il va tout de même limiter cet accroissement de l’immigration, prétendument si nécessaire au pays ! Ils pensent sûrement que le Français moyen est assez bête pour se faire avoir une nouvelle fois.
Il faudrait quand même savoir...
Je rejoint 'abad' sur la supression des départements, est-ce vraiment si nécessaire ?
Un dernier point : L'état a de moins en moins de pouvoir pour relancer l'économie, forcément, il a tout vendu (privatiser!)
Le
La suppression des départements est un point supplémentaire à la suppression des repères historiques français. C'est l'application rigoureuse des directives européennes pour une Europe des régions, comme les Lander dans d'autres pays. C'est le sens de Maastrich.
Ce que je vois, c'est une diminution drastique de tous les moyens publics permettant le respect de ce qui orne le fronton des mairies. Au travers de cette annonce, les communes sont visées. La présence de l'état, au travers de ses services, travail, emploi, DDE, ex poste et télécom, cadastre, impôts, trésor, hôpital, transport scolaire, collège unique, carte scolaire, edf, gdf, et la restriction des tribunaux, éloignent le français de ses pouvoirs et de ses droits.
En donnant un vernis "attali" à un rapport d'expert, et en le conjugant avec une couche immigration qui passera par la case "validation employeur", le nain de l'Elysée met en place une nouvelle structure de société, où il fera meilleur être jeune beau et bien portant que le contraire, vieux, rural et malade.
La mise en concurrence des salariés, des enseignants, des docteurs, des ingénieurs, deviendra la règle.
La seule chose qui justifie à mon avis l'aspect "immigration" du rapport, c'est la manne humaine corvéable et jetable, utile aux entreprises pour s'aligner sur les pays à faible coût de main-d'oeuvre.
Le goujat de l'Elysée a bien une vision planétaire, il aligne les éléments de son puzzle. C'est ce que je vois apparaître, même si cela peut paraître très sombre. C'est ma vision, rien qu'à moi !
Pour terminer sur une note plus gaie, je me posais la question de savoir si Carla allait oser le cocufier ? C'est ma question existentielle du jour ! Je sais c'est pas brillant.
Pour reprendre les propos de Le Pen:confier la gestion d'un pays à Sarkozy et ses conseillers(ATTALI,Minc,au fou),cela revient à confier la politique de l'enfance à Dutroux.
Je lis la présence de Cyrulnik:est-il là pour contrôler les moments de démence d'Attali et Minc?
Merci pour tous ces excellents commentaires, que j'apprécie particulièrement. Nous arrivons à un tournant dangereux pour la France: notre pays est devenu une sorte de "sujet de dissertation" pour vieux intellos, philosophes sans âme ni génie, sociologues malfaisants ouvertement anti-France... Ils "planchent" sur la France! Ils la triturent, la dépècent, de leurs becs et leurs ongles douteux... Bas les pattes!
La France n'est pas une vieille prostituée qui racole sur les trottoirs du "mondialisme" ou de " l'hypernomadisme" cher à Attali! - Comme ils la détestent: on le lit et on le respire à chacune de leurs phrases captieuses, truquées, entortillées!
Il nous manque vraiment un L.F. Céline pour étriller comme il faut ces prophètes de malheur!