Sultan, le rottweiler qui a tué Romaric, 2 ans 1/2, est dans un chenil de la SPA
Après la mort d'un garçon de 2 ans et demi tué par le rottweiler de la famille, une nouvelle loi, qui instaurera un « permis de détention » de ces animaux dangereux, devrait être promulguée dans les semaines à venir.
Que faire? La question est sur toutes les lèvres après le drame de Charnay (Rhône). « C'est un drame affreux, a réagi hier la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie. Cela justifie encore plus la loi contre les chiens dangereux que nous sommes en train de faire voter.
» Ce nouveau texte est actuellement en deuxième lecture au Sénat et le ministère de l'Intérieur espère que la loi sera promulguée définitivement « à la fin de l'hiver ».
Ce texte ne résoudra pas tout. « Mais l'instauration d'un permis de détention pour ce genre de chiens va diminuer les risques. D'abord, parce que les propriétaires devront subir une formation et ensuite, parce que le chien subira à cette occasion un test comportemental qui permettra peut-être de détecter ce que le commun des mortels ne voit pas », affirme-t-on au cabinet de la ministre. « Le cas du petit Romaric est symptomatique : la mère de l'enfant était présente lors de l'agression mais elle n'a rien pu faire pour maîtriser son chien », souligne une source officielle.
Au mois de septembre dernier déjà, Amandine, 10 ans, avait été tuée dans l'Oise par les deux dogues allemands de la famille, dans le jardin, sous les yeux de sa maman. « Au-delà de la loi, il y a aussi un débat sur le fait de détenir ces chiens d'attaque ou de défense lorsqu'on a des enfants », déclare cet expert. Selon un récent rapport parlementaire, il y aurait 700 000 chiens « catégorisés » en France. Autant de raisons d'être vigilant pour éviter d'autres drames. « Sinon, il faudra aller encore plus loin et décider que ces chiens ne peuvent être détenus que par des professionnels diplômés », estime encore l'expert.
Ce texte ne résoudra pas tout. « Mais l'instauration d'un permis de détention pour ce genre de chiens va diminuer les risques. D'abord, parce que les propriétaires devront subir une formation et ensuite, parce que le chien subira à cette occasion un test comportemental qui permettra peut-être de détecter ce que le commun des mortels ne voit pas », affirme-t-on au cabinet de la ministre. « Le cas du petit Romaric est symptomatique : la mère de l'enfant était présente lors de l'agression mais elle n'a rien pu faire pour maîtriser son chien », souligne une source officielle.
Au mois de septembre dernier déjà, Amandine, 10 ans, avait été tuée dans l'Oise par les deux dogues allemands de la famille, dans le jardin, sous les yeux de sa maman. « Au-delà de la loi, il y a aussi un débat sur le fait de détenir ces chiens d'attaque ou de défense lorsqu'on a des enfants », déclare cet expert. Selon un récent rapport parlementaire, il y aurait 700 000 chiens « catégorisés » en France. Autant de raisons d'être vigilant pour éviter d'autres drames. « Sinon, il faudra aller encore plus loin et décider que ces chiens ne peuvent être détenus que par des professionnels diplômés », estime encore l'expert.
..............................................
La mort de Romaric, 2 ans et demi, dévoré par le rottweiler de ses parents, a plongé hier le village de Charnay (Rhône) dans la stupeur et l'incompréhension. Vers 19 h 30 mercredi, Romaric et sa mère descendent de voiture dans leur propriété familiale, en contrebas du village. Dès l'ouverture de la portière, Sultan, le rottweiler de 4 ans et demi, attrape le garçonnet et serre la tête de l'enfant dans sa puissante mâchoire. La maman assiste au carnage, horrifiée et impuissante. En essayant d'intervenir, elle est légèrement blessée à la main et au bras. Quand le chien lâche prise, il est trop tard. Les secours ne peuvent réanimer l'enfant. Choqués, les parents de Romaric se sont cloîtrés hier derrière les murs de leur belle bâtisse en pierre, surplombant les vignes du Beaujolais.
Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la gendarmerie de Villefranche-sur-Saône, le rottweiler, considéré comme un chien de défense de 2e catégorie, était en règle. « Il était castré et déclaré en mairie », précise Xavier de Furst, préfet délégué à la sécurité dans le Rhône. Rien n'obligeait ses maîtres à museler Sultan, 40 kg, quand il était dans l'enceinte de la propriété familiale... (S'ils l'avaient muselé par prudence, leur enfant serait toujours en vie...)
Hier, dans le voisinage, chacun se souvenait de Romaric, garçonnet aux boucles blondes, « pétillant de vie », dont le père, la cinquantaine, dirige plusieurs salons de coiffure dans la région. Carole, une voisine, voyait parfois Sultan divaguer, sans laisse, dans ce hameau où vivent plusieurs familles, « mais les maîtres n'étaient jamais loin », précise-t-elle. « Sultan m'impressionnait, j'en avais un peu peur, je ne l'aurais pas caressé », poursuit-elle.
Hier, Sultan a été conduit à la SPA à une vingtaine de kilomètres de Lyon, où il sera examiné par un vétérinaire. Son euthanasie prochaine fait peu de doutes. Juste après ce drame, la préfecture a annoncé un renforcement des contrôles sur les propriétaires de chiens de catégorie 1 et 2 et un recensement pour connaître leur nombre exact dans tout le département. Coïncidence, un autre garçon, âgé de 7 ans, a été sévèrement mordu au visage, quelques heures avant la mort de Romaric, par un bouledogue anglais, à Chenas, un autre village du Beaujolais.
Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la gendarmerie de Villefranche-sur-Saône, le rottweiler, considéré comme un chien de défense de 2e catégorie, était en règle. « Il était castré et déclaré en mairie », précise Xavier de Furst, préfet délégué à la sécurité dans le Rhône. Rien n'obligeait ses maîtres à museler Sultan, 40 kg, quand il était dans l'enceinte de la propriété familiale... (S'ils l'avaient muselé par prudence, leur enfant serait toujours en vie...)
Hier, dans le voisinage, chacun se souvenait de Romaric, garçonnet aux boucles blondes, « pétillant de vie », dont le père, la cinquantaine, dirige plusieurs salons de coiffure dans la région. Carole, une voisine, voyait parfois Sultan divaguer, sans laisse, dans ce hameau où vivent plusieurs familles, « mais les maîtres n'étaient jamais loin », précise-t-elle. « Sultan m'impressionnait, j'en avais un peu peur, je ne l'aurais pas caressé », poursuit-elle.
Hier, Sultan a été conduit à la SPA à une vingtaine de kilomètres de Lyon, où il sera examiné par un vétérinaire. Son euthanasie prochaine fait peu de doutes. Juste après ce drame, la préfecture a annoncé un renforcement des contrôles sur les propriétaires de chiens de catégorie 1 et 2 et un recensement pour connaître leur nombre exact dans tout le département. Coïncidence, un autre garçon, âgé de 7 ans, a été sévèrement mordu au visage, quelques heures avant la mort de Romaric, par un bouledogue anglais, à Chenas, un autre village du Beaujolais.
(Source: Le Parisien.fr)