Le conseil régional d'Île-de-France a financé, à hauteur de 300000 euros, une publicité qui fait débat.
«Sexualité, contraception, avortement. Un droit, mon choix, notre liberté.» C'est le titre militant de la campagne d'information qu'a lancée hier le conseil régional d'Ile-de-France pour promouvoir l'accès des femmes à l'avortement. Une première qui indigne de nombreuses associations, non seulement d'un point de vue éthique mais encore d'un point de vue politique.
En effet, si de fréquentes campagnes en faveur de la contraception ont eu lieu depuis la libération sexuelle, jamais ne s'était produit ce parti pris, véritable «publicité pour l'avortement», décrient les opposants à cette initiative. D'autant que les 300 000 euros engagés pour le placardage des quelque 600 affiches dans le métro et RER du réseau francilien relèvent d'un financement public.
Choqué par cette campagne qui «vend » l'avortement comme un voyagiste ferait « une promo pour les vacances de ski », Pierre Balincourt, porte-parole de la Life Parade, une association militante pour la vie et la famille, s'indigne de cette «véritable incitation». «“Venez, c'est gratuit !”, a l'air de dire cette campagne, dit-il. C'est un sujet trop grave pour qu'on agisse ainsi.
Des manifestations sont prévues demain, notamment à Paris avec la « marche pour la vie». Organisateur de cet événement annuel, qui se tient à chaque date anniversaire de la loi Veil, le collectif «30 ans, ça suffit» condamne ce «cran de plus dans l'horreur», cette «banalisation de l'imbanalisable », commente Paul Ginoux Desermon, porte-parole du collectif, qui attend 10 000 personnes.