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Les Turcs du Sokalique ont essayé d'acheter Yvette Jobard

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 Yvette Jobard (G) avec sa famille lors des obsèques de son mari, le patron-pêcheur Bernard Jobard, le 22 août 2007 à Plouescat
Yvette Jobard ne prendra pas l’argent proposé par l'armateur turc du Sokalique en échange du retrait de sa plainte. La veuve du patron du navire, décédé en août dans le naufrage de son chalutier éperonné par un bateau turc qui avait pris la fuite, a déclaré avoir refuser, mardi, la transaction financière de 500.000 dollars (342.515 euros).
 
 
Le «marché» a été proposé par l'intermédiaire d'un représentant de l'armateur turc et de son avocat qui se sont rendus mardi à Plouescat (Finistère) au domicile d’Yvette Jobard accompagné d'une traductrice.
 
 
«Les représentants de l'armateur nous ont dit que le procès n'aurait jamais lieu en France mais aux îles Kiribati ou en Azerbaïdjan» dont le capitaine de l'Ocean Jasper est ressortissant. «Une date au mois de mars est même avancée en Azerbaïdjan où les prévenus sont assignés en résidence là-bas, m'ont-ils dit», a rapporté Yvette Jobard.
 
«Je ne lâcherai pas. Aujourd'hui, dans un an, dans dix ans, dans vingt ans je serai toujours là et je leur ai dit les yeux dans les yeux: si vous avez une tête de Turc moi j'ai une tête de Bretonne», a-t-elle conclu.
 
Le Sokalique a coulé le 17 août au large d'Ouessant après une collision avec l'Ocean Jasper. Ce cargo d'un armement turc, immatriculé aux îles Kiribati, ne s'était pas arrêté pour recueillir les naufragés et n'avait pas prévenu les secours, selon l'enquête du parquet de Morlaix.
Le patron Bernard Jobard était mort noyé après la collision (il est resté à bord jusqu'au dernier moment pour alerter les secours) tandis que les six autres marins du chalutier avaient pu être sauvés.

 

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