Une fausse symétrie...
A quelques jours de distance, Michel Lajoye et Jean-Marc Rouillan ont bénéficié d’un régime de semi-liberté. L’un et l’autre vont quitter (si ce n’est déjà fait) leur centrale, ils pourront travailler dans la journée mais ils devront rejoindre un centre de détention chaque soir pour y passer la nuit. Ils y seront aussi consignés les week-ends et durant toutes leurs vacances.
Les deux hommes ont passé a peu près le même temps en prison. Ils y étaient tous les deux parce qu’ils avaient cru à la vertu de la lutte armée.
Adversaire résolu des longues peines, je ne peux que me réjouir de cette double libération.
Cependant, il serait erroné d’y voir une juste symétrie. Tout au contraire, le système et sa justice font une fois de plus montre, dans cette libération, de leur double standard et de leur injustice intrinsèque.
Lajoye et Rouillan ont en effet passé une vingtaine d’années chacun derrière les barreaux… Mais leur faute n’était pas la même : l’un a participé à des actions qui ont fait huit morts, l’autre n’a à se reprocher qu’une bombinette qui ne fit qu’un blessé léger.
Huit morts = 20 ans de prison ; un blessé = 20 ans de prison…
Mais ce n’est pas tout.
Libéré, Jean-Marc Rouillan va travailler « pour les siens », il a en effet été embauché par une petite maison d’édition d’extrême gauche (excellente au demeurant…) sise à Marseille : Agone. Il y fera de la relecture de textes politiques ce qui ne le dépaysera pas et il pourra, à sa manière, continuer de lutter politiquement.
Pour Michel Lajoye, le Tribunal statuant sur sa mise en semi-liberté a bien précisé que celle-ci était exclusive de tout contact avec une organisation politique nationaliste et de tout engagement militant. En clair, Lajoye est libéré, mais avec interdiction de voir et de fréquenter « les siens ». Et, last but not least, ces mesures s’appliqueront jusqu’en 2016, car le TAP a prévu qu’à l’issue de l’année de semi-liberté, il sera en liberté probatoire pour une durée de sept ans.
Si quelqu’un, quel qu’il soit, trouve où est la justice et l’égalité dans tout cela qu’il me le dise !
Les deux hommes ont passé a peu près le même temps en prison. Ils y étaient tous les deux parce qu’ils avaient cru à la vertu de la lutte armée.
Adversaire résolu des longues peines, je ne peux que me réjouir de cette double libération.
Cependant, il serait erroné d’y voir une juste symétrie. Tout au contraire, le système et sa justice font une fois de plus montre, dans cette libération, de leur double standard et de leur injustice intrinsèque.
Lajoye et Rouillan ont en effet passé une vingtaine d’années chacun derrière les barreaux… Mais leur faute n’était pas la même : l’un a participé à des actions qui ont fait huit morts, l’autre n’a à se reprocher qu’une bombinette qui ne fit qu’un blessé léger.
Huit morts = 20 ans de prison ; un blessé = 20 ans de prison…
Mais ce n’est pas tout.
Libéré, Jean-Marc Rouillan va travailler « pour les siens », il a en effet été embauché par une petite maison d’édition d’extrême gauche (excellente au demeurant…) sise à Marseille : Agone. Il y fera de la relecture de textes politiques ce qui ne le dépaysera pas et il pourra, à sa manière, continuer de lutter politiquement.
Pour Michel Lajoye, le Tribunal statuant sur sa mise en semi-liberté a bien précisé que celle-ci était exclusive de tout contact avec une organisation politique nationaliste et de tout engagement militant. En clair, Lajoye est libéré, mais avec interdiction de voir et de fréquenter « les siens ». Et, last but not least, ces mesures s’appliqueront jusqu’en 2016, car le TAP a prévu qu’à l’issue de l’année de semi-liberté, il sera en liberté probatoire pour une durée de sept ans.
Si quelqu’un, quel qu’il soit, trouve où est la justice et l’égalité dans tout cela qu’il me le dise !
Christian Bouchet - voxnr - 10 décembre 2007
Commentaires
Le slogan ;’liberté, égalité ; fraternité’ foulé aux pieds honteusement !
C’est la justice républicaine, laïque et démocratique…
on sait depuis longtemps qu'il faut parler de l'ajustice de ce pays avec un a privatif.