Pour la première fois depuis des semaines, Nicolas Sarközy voit sa popularité remonter, avec 2 points de plus d'opinions «favorables» sur son action (41% en mars, contre 39% en février), selon le baromètre Ipsos-Le Point à paraître jeudi.
A moins d'une semaine du premier tour des municipales, le chef d'Etat, qui avait atteint son plus bas niveau de popularité dans ce baromètre en février, avec 58% d'opinions «défavorables», voit ce taux baisser également de 2 points, à 56% (3% ne se prononcent pas).
La cote de popularité de François Fillon continue de son côté à progresser, l'action du Premier ministre étant jugée de manière favorable par 59% des personnes interrogées (52% en février, +7), défavorable par 33% (40% en février, -7).
Concernant les municipales, 24% des personnes interrogées «certaines d'aller voter au premier tour» déclarent vouloir exprimer leur «opposition à Nicolas Sarkozy et au gouvernement», contre 18% leur «soutien», 55% n'entendant exprimer «ni l'un ni l'autre» (3% ne se prononcent pas).
Le palmarès du baromètre Ipsos place le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner (ex-PS) en tête des personnalités politiques les plus appréciées (avec 63% d'opinions favorables, =), devant le ministre de l'Ecologie (UMP) Jean-Louis Borloo (62%, +4) et le maire (PS) de Paris Bertrand Delanoë (58%, -5).
Sondage réalisé par téléphone les 29 février et 1er mars auprès d'un échantillon représentatif de 942 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice détaillée disponible à la Commission des sondages.
Ce week-end, deux sondages étaient encore venus confirmer une dégringolade du chef de l'Etat dans les enquêtes d'opinion, amorcée à la mi-janvier lorsque ses courbes de satisfaction se sont croisées pour la première fois depuis son élection en mai 2007, les mécontents devenant les plus nombreux.
Selon un sondage LH2-Libération paru lundi, la cote de confiance du président a chuté de 4 points en un mois, près de six Français sur dix ayant de lui une opinion négative (59%, +4) et 37% (-4) une opinion positive, le pourcentage des sans opinion restant à 4%. A l'inverse, le Premier ministre a vu sa cote d'opinions positives monter à 53% (+6), soit 16 points de plus que le chef de l'exécutif.
Dans le baromètre TNS-Sofres paru samedi dans Le Figaro Magazine, la cote du chef de l'Etat a également enregistré une baisse de 4 points, avec 37% des Français lui faisant confiance pour résoudre les problèmes de la France, contre 61% qui ne lui font pas confiance.
La cote de confiance de François Fillon a remonté quant à elle de 2 points à 45%, contre 50% des Français ne lui faisant pas confiance (-1).
Ces trois derniers sondages ont été réalisés après un incident très médiatisé survenu le 23 février au Salon de l'agriculture, qui avait opposé M. Sarkozy à un visiteur. A ce dernier, qui refusait de lui serrer la main en lui disant «tu me salis», le chef de l'Etat avait répondu: «casse-toi alors, pauvre con».
(Le Parisien 4 mars 08)
Commentaires
Bonsoir Gaëlle. Le rôle d'un élu est d'appliquer la constitution de son pays. Demande-t-on aux sondés si le président (ou un autre politicien) applique la Constitution Française? Non. Pourtant c'est l'unique question à poser si on se souvient de la mission d'un élu. Peu d'électeurs connaissent leur constitution ou s'en soucient. Ils confondent depuis des générations élection et partage du trésor public. La distribution du butin taxé semble si importante qu'on en oublie les principes. La plupart des gens se rappellent d'ailleurs à peine l'utilité pratique des principes. Le culte du sondage ne fera rien pour la rappeler, malheureusement.
Oui, Gaëlle, c’est bien curieux cette remontée ; mais je ne crois pas plus à ce sondage qu’aux autres. Par contre, qui est ce Fillon, qui a une telle cote de popularité ? je ne le connais pas ! Que fait-il ? Quelle fonction a-t-il ? Est-ce que quelqu’un le connaît ?