Dimanche à 18 heures, François Fillon s'est rendu à l'Elysée pour analyser avec Nicolas Sarközy les premières remontées du terrain. Les deux hommes ont pris connaissance de la réalité : l'UMP n'a pas réussi à remobiliser son électorat dans l'entre-deux-tours et subit ce soir une lourde défaite. Les appels à la mobilisation et les nombreux déplacements de François Fillon la semaine dernière n'auront pas suffi à éviter ce dimanche "un vote sanction", comme l'a qualifié ce soir sur TF1 Ségolène Royal. Au contraire, François Fillon a affirmé qu'il était "malvenu de tirer de ce scrutin des leçons nationales", estimant que le vote des Français ne devait pas être "instrumentalisé". Au nom du MoDem, François Bayrou a exprimé un "regret" après sa défaite à Pau, évoquant une "instabilité politique" qui nécessitait de "construire un centre fort".
Selon les résultats connus à 21h45, la gauche parvient à faire basculer dans son camp 14 villes de plus de 30 000 habitants, ce qui fait dire à François Hollande qu'elle devient un "contre-pouvoir" local. Selon François Hollande, le parti a dépassé "l'objectif" que lui-même avait fixé de conquérir "30 villes de plus de 20.000 habitants ". Au niveau national, la gauche aurait recueilli 49,5% des voix, contre 47,5% à la droite, selon une estimation.
Selon les estimations TNS-Sofres/Logica pour TF1, l'UMP subit ce soir de lourdes pertes lors de ce second tour des municipales :
- A Amiens, Gilles de Robien perd son fief, face au socialiste Gilles Demailly (56% contre 44% selon TNS-Sofres/Logica). Maire depuis 1989, l'ancien ministre de l'Education de Dominique de Villepin s'était déjà fait devancé au premier tour par le candidat socialiste, avec 38,88% des voix contre 41,37% pour Gilles Demailly. Avec 55% de participation seulement, Amiens avait été, au premier tour, la ville de France de plus de 100 000 habitants où l'abstention avait été la plus forte.
- A Toulouse, la liste UMP-MoDem de Jean-Luc Moudenc est battue par le socialiste Pierre Cohen, selon une estimation TNS-Sofres/Logica avec 49% contre 51% pour la gauche.
- A Reims, la campagne avait été serrée mais la défaite est sans appel pour Catherine Vautrin qui portait les couleurs de l'UMP: elle est écrasée par la socialiste Adeline Hazan (56% contre 44%).
- A Caen, la gauche avait raison d'y croire La liste d'union de la gauche menée par le socialiste Philippe Duron à Caen a remporté l'élection municipale au second tour avec 56,26% des suffrages, selon des résultats définitifs communiqués par la mairie. Cette ville n'a jamais été gérée par la gauche. Elle était jusqu'à présent gérée par Brigitte Le Brethon (UMP).
- A Angers, le maire sortant PS Jean-Claude Antonini aura sans doute bénéficié de bons reports de voix d'extrême-gauche puisque il réussirait à conserver sa ville, face à Christophe Béchu, un UMP qui avait fait alliance avec le MoDem.
- A Pau, François Bayrou est battu d'extrême justesse par la candidate de gauche, selon TNS-Sofres/Logica, avec 39% des suffrages contre 39,5% pour Martine Lignières-Cassou.
- A Périgueux, le second tour s'annonçait périlleux pour Xavier Darcos, il tient toutes ses promesses. Selon les premières estimations TNS-Sofres/Logica pour TF1, le maire UMP sortant est battu par le socialiste Michel Moyrant avec 49,5, contre 50,5.
- A Paris 5e, Jean Tiberi et la PS Lyne Cohen-Solal seraient à égalité avec 44% des suffrages, selon TNS-Sofres/Logica.
- A Metz, le candidat de droite Jean-Marie Rausch est battu par la gauche qui n'avait pas gérée la ville depuis 1848.
- Au Havre, le maire UMP Antoine Rufenacht conserverait sa ville avec 54,7% des voix.
(LCI.fr -16 mars 2008)
Commentaires
L’appel à l’abstention lancé par le FN et JMLP a été entendu, mais bien dissimulé par les médiats.
Autres motifs de satisfaction :
- Balayé, l’ennemi n°1 des automobilistes Robien , qui a en outre le culot de faire encaisser les PV par son frère,
- Balayé Darcos, le responsable de l’enseignement anti-national,
- Balyé le modem : bayrou, béchu,…
- Balayée la Panaf…
- Réélus : Tibéri (que les médiats se sont empressés de déclaré battu !) et Rufenacht.
cher abad: nous avons des motifs de satisfaction: une lourde défaite pour les sarkösiens! Le PS est pris de court! - Le corps électoral est moins "people" qu'on pouvait le penser! Ca amuse, mais c'est tout! Pour les choses sérieuses, il a rejeté Sarközy dans l'ensemble! mais celui-ci veut se "représidentialiser"! Frégoli!
JMLP a obtenu sa vengeance. Je crois que c'est tout ce qu'il voulait. Il n'a plus d'argent, il est accabléde procès, et âgé. Des éléments neufs et jeunes vont surgir, car les idées ne meurent pas.
Marseille va redevenir sale... Si les "nouveaux" Marseillais aiment ça, que faire? Qu'ils ne se plaignent plus surtout!
Amitiés!