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sarközy

  • VIDEO Sarközy de plus en plus ridicule!

    http://www.dailymotion.com/video/x7jg57_tgv-parisstarsbourg-sarkozy-mal-inf_news

    Carte TGV Est.jpg
    Le TGV Est-Européen est en service depuis le 10 juin 2007!
  • VIDEOS La noce à Jessica

    http://www.dailymotion.com/video/x6pw3o_jean-sarkozy-mariage_news

    http://www.dailymotion.com/video/x6qe7r_jean-sarkozy-cest-marie-avec-jessic_news

  • Christian Clavier est un ami intime de Sarközy

    Clavier et Sarkozy.gif
    Plus que des "amis de vacances"!

    Christian CLAVIER a pris les devants. Se doutant que le limogeage du Monsieur Sécurité en Corse allait le placer au coeur de la tourmente, le comédien a donné dès hier matin des consignes claires à son agent artistique : « Dis que je suis absolument injoignable ! » L’agent a fait passer le message. Impossible de connaître l’opinion de Christian Clavier sur l’éviction de Dominique Rossi.

    Cette affaire illustre en tout cas les liens extrêmement proches entre l’artiste et Nicolas Sarközy. Une amitié vieille de plus de quinze ans.


    Leur rencontre remonte à l’époque où Christian Clavier vivait à Neuilly (Hauts-de-Seine), ville alors administrée par Nicolas Sarkozy.
    « C’est quelqu’un que j’ai rencontré à un moment très douloureux de mon existence, lorsque j’ai perdu mon père, confiait Christian Clavier à VSD en avril 2007. Il a toujours été fidèle, attentif et gentil. » Si l’acteur apprécie l’homme, il adhère aussi à ses idées politiques, insistant souvent sur « l’extraordinaire capacité d’écoute » de son ami.
    Comme Jean Reno, Didier Barbelivien et d’autres célébrités du spectacle, Christian Clavier n’a jamais caché son admiration pour Sarkozy. Depuis des années, il lui apporte un soutien sans faille, un engagement plus personnel que militant. Le comédien ne signe jamais de pétition mais apparaît régulièrement au côté de Sarkozy, en tant que membre du premier cercle d’amis. Les deux hommes ont une passion commune pour la Corse où ils passent parfois des vacances ensemble.
    On les a vus en short et tee-shirt, posant avec Jean Reno devant un bateau. Au fil des ans, l’artiste et l’homme politique sont devenus intimes. Christian tape sur l’épaule de Nicolas, en vieux complice. Le conseiller de l’Elysée Pierre Charon, qui a assuré par ailleurs la promotion des films de Clavier « l’Enquête corse », « les Bronzés 3 » et « l’Auberge rouge », est un maillon précieux dans cette relation très forte.

    Début 2007, l’acteur a assisté au congrès de l’UMP puis a soutenu Sarkozy en campagne présidentielle. Au soir de la victoire, le 6 mai, il faisait partie des proches invités par le nouveau président au Fouquet’s.
    Même au musée Grévin, leurs statues de cire se trouvent proches l’une de l’autre… L’incident de Porto-Vecchio a, semble-t-il, confirmé l’étroitesse de leurs liens.
    Le Parisien - 03.09.08

     

  • VIDEO C'est une honte pour la France!

    http://www.dailymotion.com/video/x6iu60_sarkozy-ricane-en-rendant-hommages_news

  • Plus vite interné que les psychopathes qui tuent des gosses!

    Epilogue rapide dans l'affaire des tags anti-Sarkozy à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

    Dès hier soir, un suspect  qui avait été arrêté le jour même a reconnu les faits et a fait l'objet d'un internement en hôpital psychiatrique. Dans la nuit de mercredi à jeudi, Jean Sarközy avait découvert sur un mur du tribunal d'instance de la ville une inscription "Sarkozy, juifs, voleurs".

    Un tag reproduit au moins trois fois à d'autres endroits. Le fils cadet du président de la République avait déposé plainte dès le lendemain. Très vite, les policiers avaient interpellé un suspect, âgé de 63 ans, qui avait déjà exprimé son antisémitisme à l'égard de certains commerçants de la ville.

     Placé en garde à vue à Neuilly, l'homme a rapidement avoué. L'expertise psychiatrique a conclu à un délire de persécution et à une absence totale de discernement, ce qui a débouché sur un internement immédiat.

     leparisien.fr- 8 août 2008

    Si cet homme a une "absence totale de discernement", sait-il bien ce qu'il raconte? Quelle valeur peuvent donc avoir ses aveux?

    Peut-on interner les gens comme cela, sans jugement préalable? Il a peut-être écrit des tags injurieux, mais il n'a tué personne!

  • Sarközy, agent de la CIA?

    Sarkozy très laid faisant la grimace avec Bush sur plage.jpg
    Opération Sarközy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française



    par Thierry Meyssan

    Analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage paru : L’Effroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israélienne contre le Liban)



    Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.

    Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

    Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

    C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

    Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

    Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

    Secrets de famille

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

    En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN. Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir la force [1].

    Or, Charles De Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française. Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance. Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, De Gaulle se rend à l’évidence. Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.

    Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat [2]. Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique. Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.

    Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano. Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste [
    3]. Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de De Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.

    Ainsi défendu, De Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale. Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon. Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ; Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ; il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ; Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ; Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ; Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ; Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ; etc.

    Simultanément, De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total) [4], tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.

    Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s’allie à la famille Rothschild. Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou. Les deux hommes forment un tandem efficace. L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.

    Lorsque De Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Edouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.

    La fabrication de Nicolas Sarkozy

    Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.

    Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.

    Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » qu’Hollywood devait porter à l’écran. S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Time cite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».

    En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis. Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.

    À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

    En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.

    L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

    Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly. Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.

    Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

    En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

    À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.

    C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur. La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

    Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

    La traversée du désert

    Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.

    En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).

    Dernier acte

    Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.

    Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.

    Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

    Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et de le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations.

    Il s’occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île. Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.
    Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait.
    Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, Igor Pecatte, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

    Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison.
    En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine [
    5], dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur.
    Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.

    Reste à neutraliser les candidatures d’opposition. Les cotisations d’adhésion au parti socialistes sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA [6]). Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn [7].

    Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.
    L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l’université, Condoleezza Rice [
    8].
    Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.

    Premiers jours à l’Élysée

    Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.

    Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.

    Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.

    Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).

    Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes : 
    >>> Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua. 
    >>> François Pérol
    , secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild. 
    >>> Jean-David Lévitte
    , conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush. 
    >>> Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe [
    9].

    Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

    Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. On le retrouve dans les années 90 auprès d’Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.

    Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d’Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis [10]. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA.
    Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.

    Pour complèter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre les l’avionneur français Dassault [11]

    Nouvelle escapade durant l’été. Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.

    La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) [12] directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden) [13]. Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.

    La côte de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ». L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

    Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont à faire ?

    Les informations contenues dans cet article ont été présentées par Thierry Meyssan lors de la table ronde de clôture de l’Eurasian Media Forum (Kazakhstan, 25 avril 2008) consacrée à la peopolisation et au glamour en politique.

    L’intérêt suscite par ces informations a conduit l’auteur à rédiger le présent article qui a été publié par Profile, le principal news magazine russe actuel.

    [1] Quand le stay-behind portait De Gaulle au pouvoir, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 27 août 2001

    [2] Quand le stay-behind voulait remplacer De Gaulle, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 10 septembre 2001

    [3] L’Énigme Pasqua, par Thierry Meyssan, Golias ed, 2000.

    [4] Les requins. Un réseau au cœur des affaires, par Julien Caumer, Flammarion, 1999.

    [5] Un relais des États-Unis en France : la French American Foundation , par Pierre Hillard, Réseau Voltaire, 19 avril 2007.

    [6] Les New York Intellectuals et l’invention du néo-conservatisme, par Denis Boneau, Réseau Voltaire, 26 novembre 2004.

    [7] Éminences grises, Roger Faligot et Rémi Kauffer, Fayard, 1992 ; « The Origin of CIA Financing of AFL Programs » in Covert Action Quaterly, n° 76, 1999.

    [8] Dominique Strauss-Kahn, l’homme de « Condi » au FMI, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 octobre 2007.

    [9] Alain Bauer, de la SAIC au GOdF, Note d’information du Réseau Voltaire, 1er octobre 2000.

    [10] Le gouvernement kosovar et le crime organisé, par Jürgen Roth, Horizons et débats, 8 avril 2008.

    [11] Avec Christine Lagarde, l’industrie US entre au gouvernement français, Réseau Voltaire, 22 juin 2005.

    [12] L’honorable Frank Carlucci, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 février 2004.

    [13] Les liens financiers occultes des Bush et des Ben Laden et Le Carlyle Group, une affaire d’initiés, Réseau Voltaire, 16 octobre 2001 et 9 février 2004.


    Plusieurs versions et traductions non autorisées de cet article ont été diffusées alors que le site du Réseau Voltaire était hors service. Nous vous prions de considérer le présent article comme le seul valide.

  • Sarkönnard

    A l'Elysée, on se met à la po-si-ti-ve attitude. Agacé par la presse et les experts qui peignent « tout en noir », Nicolas Sarközy a décidé de faire de la communication positive pour capitaliser sur les rares bonnes nouvelles. Une manière de faire oublier ce qui ne marche pas, de la consommation qui connaît des ratés inquiétants au pouvoir d'achat toujours en berne.

    Le président a ainsi demandé à l'UMP et à quelques ministres de confiance de mettre le paquet sur le thème : « Ce n'est pas foutu. »

    Exemple : l'éclaircie sur la croissance (2,2 %), abondamment relayée par le gouvernement, Sarkozy saluant même un chiffre « énorme ». Il n'y a pas de quoi jubiler, rétorquent pourtant les économistes. Quant à la grève bien suivie de jeudi dans l'Education nationale, elle a été en partie éclipsée par l'annonce du président sur le service minimum à l'école, populaire dans son électorat. La délicate réforme des institutions ? « Je ne suis pas inquiet », jure encore Sarkozy, sur un petit nuage. Même les manifestations sont accueillies avec le sourire : interpellé en Seine-et-Marne vendredi par des syndicalistes CGT, il s'est mis à plaisanter avec eux, leur promettant... de leur « présenter Carla ».

    Les « couillons » du Palais

    A l'Elysée, on juge ces « séquences » plutôt « réussies ». Et on s'attend à du mieux du côté des sondages, alors que plusieurs enquêtes parues ou à venir montrent un léger frémissement à la hausse de la côte de popularité calamiteuse du président. « C'est surtout l'absence d'alternative à gauche et la poursuite de l'action de réforme qui lui donnent de l'air et le font mécaniquement remonter », tempère Stéphane Rozès, de CSA.

    Autre exemple de cette positive attitude : Claude Goasguen. Reçu vendredi par Sarközy, le député de Paris se serait fait taper sur les doigts après avoir traité ses conseillers de « connards », raconte l'entourage du président. « On n'a pas du tout parlé de ça. A l'Elysée, ils chauffent terriblement de la tête ! Je n'ai pas de bretelles, je porte plutôt un ceinturon », s'amuse le député UMP de Paris, taclant au passage les « couillons » du Palais. Et Goasguen d'enfoncer le clou : « Sarközy m'a simplement dit :
    Le mot connard est un mot que tu affectionnes, et moi aussi. »

    (Le Parisien 19 mai 2008)

  • La repentance dès le primaire!

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    "Le primaire ne sera pas épargné"!
    L'histoire de l'esclavage "commune à tous les Français" sera enseignée à l'école primaire à partir de la rentrée 2008, a annoncé, samedi 10 mai, Nicolas Sarközy à l'occasion de la Journée nationale de l'esclavage. Aboli une première fois en 1794 puis rétabli par Napoléon, l'esclavage a été définitivement interdit en France en 1848. "Parce que les Francais l'auront comprise, cette histoire, alors, deviendra notre histoire commune, l'histoire de tous les Francais, pas simplement l'histoire d'une partie d'entre eux", a-t-il poursuivi.

    La Journée nationale de commémoration consacrée à la mémoire de l'esclavage, de la traite négrière et des abolitions a été instaurée il y a trois ans, le 10 mai. Elle se base sur la loi du 21 mai 2001 dite "loi Taubira", du nom de la députée de Guyane Christiane Taubira, loi qui reconnaît l'esclavage comme un crime contre l'humanité.

    AIMÉ CÉSAIRE SERA ENSEIGNÉ AU COLLÈGE ET LYCÉE

    La traite des Noirs "est une blessure profonde qui pèse encore sur nos consciences et les mémoires portent le poids de cette histoire", a fait remarquer le chef de l'Etat, qui s'est dit conscient "qu'il existe encore aujourd'hui des inégalités qui trouvent leur origine dans cet héritage si douloureux". "Ayons le courage d'en parler pour assumer ensemble notre Histoire", a-t-il demandé. "Je voudrais qu'on mette cette lucidité au service de l'apaisement", a ajouté le président, pour qui "le devoir de mémoire ne peut souffrir des concurrences et des clivages".

    Cette volonté présidentielle se traduira à l'école afin, a expliqué M. Sarközy, "que nos enfants puissent comprendre ce qu'a été l'eclavage" et "mesurer les souffrances que l'esclavage a engendrées, les blessures qu'il a laissées dans l'âme de tous ceux que rien ne peut délier de ce passé tragique". La traite des noirs, l'esclavage et l'abolition devraient ainsi être introduits dans les nouveaux programmes de l'école primaire à la rentrée 2008. Le chef de l'Etat a également demandé que soient étudiés au collège et au lycée l'œuvre d'Aimé Césaire, poète et député martiniquais décédé le mois dernier à l'âge de 94 ans, retiré en 1995 des programmes de terminale littéraire par l'ancien ministre de l'éducation François Bayrou.

    Autre annonce du chef de l'Etat : le 23 mai deviendra "une journée commémorative pour les associations qui regroupent les Français d'Outre-Mer de l'Hexagone et qui souhaitent célébrer le passé douloureux de leurs aïeux". Nicolas Sarközy était accompagné dans les jardins du Luxembourg par les ministres de la culture, Christine Albanel,  et de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, et par la secrétaire d'Etat à la politique de la ville, Fadela Amara, musulmane.

    Le Monde 10 mai 2008

  • Il y a un an, le 6 mai...

    Il y a un an, jour pour pour jour, SarkÖzy était élu président de la République. Quel bilan tirer des douze premiers mois du quinquennat?

    Le 6 mai 2007, 53.06% des Français élisaient Nicolas Sarközy à la présidence de la République.

    Des temps nouveaux étaient annoncés. La rupture était en route. Un an après, c'est la douche froide, et l'impopularité qui grimpe en flèche. Sarkozy est surtout devenu le président de tous les records...

    > Records de visites à l'étranger et de déplacements en France.

    > Records de discours, d'interventions médiatiques, de grands mots, de petites phrases et même de dérapages: le «casse toi pauv' con» du salon de l'agriculture, révélé sur leparisien.fr, fait déjà partie de l'histoire du quinquennat. Il a été visionné plus de 5 millions de fois sur le Net.

    > Records de livres, aussi, qui décortiquent jusqu'au plus infime détail l'oeuvre et la personnalité du chef de l'Etat.

    > Records de mariages. Divorcé en novembre de Cécilia, il s'est remarié en février avec Carla. C'est la 3e fois qu'il passe devant le maire.

    > Record d'impopularité. Dans l'opinion, le chef de l'Etat, après avoir séduit, a vite intrigué, puis inquiété. Et a dégringolé dans les sondages plus vite que tous les présidents de la Ve République.

  • Sarközy: la rumeur de Malte

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    Le Parisien s'interroge : "une chambre est-elle réservée, dans le département cardiologie-urologie du Mater Dei le plus grand hôpital de La Valette, à Malte, au nom de Nicolas Sarkozy?"

    Tout part d'un article d'un hebdomadaire maltais, It-Torca, dimanche dernier. Un journaliste affirme qu'un avion Falcon 50 de la présidence de la République s'est posé à Malte, amenant une équipe médicale, dont les médecins personnels du chef de l'Etat.

    Brandon Pisani, auteur de l'article, explique que la délégation est allée inspecter le Mater Dei, un hôpital flambant neuf. Selon le journal, Nicolas Sarközy "y seraut attendu pour les tout prochains jours".

    Que disent les autorités Françaises?
    L'ambassade de France à Malte a envoyé un démenti, hier, à 13 heures, au It-Torca, pour elle, l'information est "totalement erronée".

    Du côté de l'Elysée, raconte le Parisien, on préfère rire de l'affaire "Si Sarkozy avait quelque chose au coeur, il faudrait qu'il arrête de courir ses joggings comme il le fait".

    Alors, c'est quoi cette histoire?
    Le journaliste maintient qu'un avion français s'est bien posé le 17 avril à Malte. Le Parisien émet donc d'autres hypothèses : serait-ce pour un "haut personnage d'un Etat tiers"? ou encore "d'un mouvement d'opposition dans un pays étranger, voire ... d'une guérilla ?"

  • Sarközy est bon pour la réforme!

     

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                                    "En direct de l'Elysée" 24 avril 2008

    Tout en reconnaissant la "déception" des Français et ses propres "erreurs", Nicolas Sarközy a affiché sa volonté de tenir le cap de la "réforme", jeudi soir à la télévision, face à une majorité mécontente, des sondages en berne et une situation économique dégradée.

    Nicolas Sarközy, dont l'action un an après son élection n'est approuvée que par un peu plus de 25% des Français, a tenté ce soir de reprendre la main à la télévision.

    Les moments forts de son intervention:

    Impopularité . Interrogé sur sa mauvaise cote de popularité, le président reconnaît "qu'il y a de la déception, des attentes, des difficultés".

    "Depuis 25 ou 30 ans, la France n'a pas évolué au même rythme que le monde. J'ai été élu pour réévaluer le travail, rendre la fierté d'être français", et "cela passe par des réformes", explique-t-il encore.

    L'échec économique. "Depuis que je suis élu président de la République, le prix du baril du pétrole a doublé, il y a eu la crise des subprimes , l'euro à un niveau invraisemblable", argumente le président. Le contexte international est difficile, explique-t-il: "Raison de plus pour accélérer les réformes".

    Le pouvoir d'achat. "Les prix augmentent, ils ont augmenté au moment de l'euro. Ils ont augmenté parce qu'il n'y a pas assez de concurrence. Pour soutenir le pouvoir d'achat, nous avons exonéré d'impôts les heures supplémentaires. Cinq millions de salariés ont ainsi bénéficié de 5,5 milliards d'euros supplémentaires."

    "Maintenant il y a deux leviers que nous allons activer. Dans les grandes surfaces, les prix ont plus augmenté en France qu'ailleurs. Il faut mettre davantage de concurrence. Et puis le Premier ministre déposera dans les quinze jours une loi sur l'intéressement. Désormais une entreprise qui distribuera une partie de ses profits aux salariés payera moins d'impôts."

    "Nous conditionnerons les allègements de charges aux négociations salariales", poursuit-il.

    Le paquet fiscal. "Sur le paquet fiscal - c'est un très mauvais nom - nous avons fait une erreur de communication totale", indique le chef de l'Etat, en souhaitant démontrer que sa réforme n'avait pas profité qu'aux Français les plus aisés. «Désormais on ne paie plus un seul centime d'impôt sur les successions jusqu'à 150.000 euros par enfant, ce n'est pas le grand capital». «95% de cet argent dit du paquet fiscal a été rendu aux Français», conclut-il.

    Généralisation du RSA. Nicolas Sarközy souhaite généraliser le RSA (revenu de solidarité active) qui permet de conserver tout ou partie d'un minimum social quand on retrouve un emploi salarié.

    Déficit budgétaire L'année prochaine, un fonctionnaire sur deux partant en retraite ne sera pas remplacé, annonce Nicolas Sarkozy.

    Obligations pour les chômeurs. «On est en train de faire un système qui serait le suivant : fusionner l'ANPE avec l'Unedic pour que les demandeurs d'emploi n'aient qu'un seul interlocuteur. Au bout de trois mois, on serait obligé d'accepter un emploi qui représente 95% de son salaire, au bout de six mois, on serait obligé d'accepter un emploi à moins d'une heure de transport en commun de l'endroit», déclare Nicolas Sarkozy.

    Les travailleurs sans-papiers. "Il y a 22% de chômeurs chez les immigrés réguliers. Qu'on ne vienne pas me faire croire qu'il faut faire venir de malheureux clandestins pour trouver de la main d'oeuvre. Il n'est pas question de faire une régularisation globale. Cela crée un appel d'air qui profite aux trafiquants qui orientent ces malheureux vers les pays où l'on va régulariser." «Il n'y aura pas de régularisation globale parce que la régularisation globale conduit à la catastrophe», déclare M. Sarközy.

    Il le dit, mais le fera-t-il? Nous connaissons son double langage! 

    Vote des étrangers. Le président se dit favorable «à titre intellectuel» au vote des étrangers non européens (=Maghreb, Afrique noire, Turquie) aux élections locales «sur la base de la réciprocité», mais n'avoir «pas de majorité pour faire passer» cette mesure.

    Moins de profs, horaires allégés pour les élèves. Le chef de l'Etat annonce qu'il maintiendra ses réformes dans l'Education nationale, comprenant notamment la réduction du nombre de postes d'enseignants et la diminution du nombre d'heures de cours pour les élèves.

    Le Tibet, la Chine, les JO. Nicolas Sarközy déclare avoir été «choqué par ce qui s'est passé au Tibet». Il ne souhaite pas indiquer maintenant s'il ira ou non à la cérémonie d'ouverture des JO, pour deux raisons: il ne veut pas bloquer le dialogue avec la Chine, et il souhaite que les pays de l'UE arrêtent une position commune sur ce sujet (la France présidera l'UE au moment des JO).

    L'engagement en Afghanistan. "Nous sommes aux côtés des Afghans, et nous ne laisserons pas revenir les talibans. La France ne fait pas la guerre. La majorité des Afghans a besoin de nous. Même avec 700 hommes de plus, la France n'aura que 3200 hommes sur place."

    La Turquie et l'Europe. Nicolas Sarközy réaffirme son opposition à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, indiquant qu'il «ferait un référendum» si «la question se posait».

    Que la Turquie entre ou n'entre pas dans l'U.E., les Turcs sont déjà en Europe!

    Pas question de parler au Hamas. Nicolas Sarközy estime «qu'en tant que chef de l'Etat», il ne doit parler ni au mouvement islamiste palestinien Hamas ni au président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui entendent «rayer Israël de la carte». Il souligne que «l'argent de la communauté européenne doit être donné» au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et «pas au Hamas».

    Ingrid Betancourt. "Cette femme vit un martyre. Nous avons obtenu une preuve de vie. Ma priorité, c'est qu'on la ramène. Ce n'est pas si simple. Elle est prisonnière dans une forêt grande comme la France", explique le chef de l'Etat. Alors, pourquoi avoir envoyé un avion sanitaire?

    Ses relations avec Fillon.
    Nicolas Sarközy estime qu'il entretient de bonnes relations avec François Fillon: "C'est un bon Premier ministre et on travaille main dans la main". Le chef de l'Etat juge qu'il a sans doute fait une erreur» en ne sanctionnant pas les «couacs» de ses ministres, assurant que cela «ne se reproduira pas».

    Ses erreurs "Bien sûr que j'ai fait des erreurs. J'ai une décision à prendre toutes les dix minutes."

    Une décision à prendre toutes les dix minutes? C'est ainsi qu'il gouverne la France? Au coup par coup et dans le désordre?

      Sa vie privée "On a beaucoup parlé de ma vie privée. Sans doute ai-je ma part de responsabilité. Raison de plus pour ne pas en parler ce soir."

    (Le Parisien 24 avril 2008)

  • La "récupération" politique d'Aimé Césaire

    Le président Nicolas Sarközy a estimé que «tous les Français se sentent aujourd'hui Martiniquais dans leur coeur», à son arrivée dimanche à Fort-de-France, où il doit assister aux obsèques nationales du poète Aimé Césaire.

    «Il fut le défenseur infatigable de la dignité humaine et du respect des droits de l'homme», a souligné Nicolas Sarkozy dans une brève déclaration à l'aéroport Aimé Césaire de la ville, en célébrant «un être universel» et «l'un des symboles de la lutte pour le respect des peuples».

    «Je suis venu dire à la Martinique que la France entière partage sa douleur, que c'est la Nation toute entière qui est en deuil», a déclaré le chef de l'Etat, précisant qu'il devait rencontrer la famille d'Aimé Césaire.

    «La principale leçon de son action est probablement cette certitude que les véritables avancées de la liberté et de la dignité ne se décrètent pas, qu'elles se conquièrent par le sens de la responsabilité», a-t-il dit. M. Sarközy a salué «l'homme de lettres», l'«homme politique de conviction» et l'«homme de liberté».

    Nicolas Sarközy a entretenu des relations chaotiques avec Aimé Césaire. En 2005, le poète avait refusé de le recevoir lors d'un voyage prévu, puis annulé, aux Antilles, en raison d'un article de la loi de février 2005 mentionnant «le rôle positif de la présence française outre-mer».

    En mars 2006, il avait finalement reçu celui qui était alors ministre de l'Intérieur, lui offrant son célèbre «Discours sur le colonialisme» de 1950.

  • JO: la gaffe de Rama Yade

    Le président de la République a-t-il posé des "conditions" pour assister à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin?

    La secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, Rama Yade, a démenti dans un communiqué avoir parlé de «conditions» à la présence du président Nicolas Sarközy à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin dans un entretien au quotidien Le Monde paru samedi.

    Contacté par l'AFP, Le Monde assure de son côté «avoir fidèlement retranscrit les propos de Rama Yade».

    «Je tiens à indiquer que lors de l'entretien que j'ai donné à un journaliste du Monde pour son édition du 6 avril 2008, le terme de "conditions" n'a pas été employé», déclare Mme Yade dans un communiqué.

    «Comme depuis le début de la crise au Tibet, j'ai veillé à exprimer la position de la France en termes précis. Le président de la République a déclaré que toutes les options sont ouvertes, qu'il se prononcera le moment venu, en fonction de l'évolution de la situation au Tibet quant à sa participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques», poursuit le texte.

    Selon Le Monde, Rama Yade a déclaré que «trois conditions sont indispensables pour qu'il (Nicolas Sarközy)» se «rende» à la cérémonie d'ouverture: «la fin des violences contre la population et la libération des prisonniers politiques, la lumière sur les évènements tibétains et l'ouverture du dialogue avec le dalaï lama».

    Elle affirme, elle gaffe, elle dément... Pas sérieux!

  • Les FARC se méfient de Sarközy!

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    Camp des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes). Les analystes estiment que les femmes, souvent adolescentes, constituent au moins 30% des effectifs de cette guérilla.

    BOGOTA, jeudi 3 avril 2008 (LatinReporters.com) - La France "capitaliste", "membre de l'OTAN" et gouvernée par un "président de droite" [Nicolas Sarközy] n'inspire pas confiance à la guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) si l'on en croit ANNCOL, l'une des agences de presse officieuses des insurgés. Cela semble réduire les chances de succès de la mission humanitaire médicalisée dépêchée en Colombie à l'initiative de la France pour accéder à Ingrid Betancourt, otage de la guérilla depuis plus de six ans et aujourd'hui gravement malade. Mais une éventuelle dissidence ou trahison de guérilleros qui la séquestrent faciliterait sa libération. L'opération humanitaire est-elle basée sur cet espoir?

    ANNCOL qualifiait le 2 avril le président Sarkozy de "naïf" pour se lancer dans une "si dangereuse aventure" dans l'espoir d'une "libération unilatérale" [d'Ingrid Betancourt]. Sous le titre "Faites très attention! Vous ne pouvez pas avoir confiance", comme s'il s'agissait d'un conseil donné aux guérilleros, l'agence officieuse des insurgés a élargi le 3 avril ses considérations sur ce qu'elle appelle "La mission médico-humanitaire du président Sarkozy".

    "Les FARC marcheront avec des pieds de plomb, se souvenant que ce fut précisément un appel de membres [il s'agissait plutôt d'émissaires; ndlr] du gouvernement français, incité par l'esprit criminel du psychiatre Dr Ternura [surnom donné par les FARC au psychiatre et surtout Haut commissaire colombien à la Paix, Luis Carlos Restrepo; ndlr], qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de localiser le camp de Raul Reyes et de le bombarder".

    Raul Reyes, numéro deux des FARC, et une vingtaine de guérilleros et sympathisants ont été tués le 1er mars dernier lors d'un raid de l'armée colombienne contre un camp de la guérilla au nord de l'Equateur. La sénatrice colombienne de gauche Piedad Cordoba affirmait le 19 mars à l'hebdomadaire Cambio que cette attaque "s'est produite deux ou trois jours après une réunion à Panama entre le commissaire Luis Carlos Restrepo, Daniel Parfait, ex-ambassadeur de France en Colombie et époux actuel de la soeur d'Ingrid Betancourt, et Noël Saez, assesseur du gouvernement français". [Mari d'Astrid Betancourt, Daniel Parfait dirige actuellement le département Amériques et Caraïbes au ministère français des Affaires étrangères; ndlr].

    Selon la sénatrice, "la réunion eut lieu pour que Restrepo leur communique que le gouvernement [colombien] les autorisait à parler avec Reyes pour voir comment on pouvait obtenir la libération d'Ingrid ... Les Français ont appelé Reyes par téléphone satellitaire [probablement pour fixer le rendez-vous autorisé par Bogota; ndlr] et c'est là qu'ils l'ont écouté [Piedad Cordoba veut sans doute dire "localisé"; ndlr]. Saez a même dit ces derniers jours à l'un de mes amis qu'il se sentait responsable de la mort de Reyes, car il croyait que c'est suite à son appel que le chef guérillero a été localisé".

    Interlocutrice habituelle des FARC et amie du président vénézuélien Hugo Chavez, la sénatrice Piedad Cordoba est également bien en cour à Paris, au point que l'ambassade de France à Bogota vient de lui demander de faciliter la mission humanitaire. La même ambassade démentait la semaine dernière qu'un appel satellitaire d'émissaires français ait permis l'exécution de Raul Reyes. Mais Piedad Cordoba a confirmé sa version. ANNCOL et sans doute à travers elle des dirigeants des FARC la reprennent désormais à leur compte, estimant donc qu'un appel téléphonique satellitaire du négociateur français Noël Saez au nº2 de la guérilla, Raul Reyes, fut fatal à ce dernier.

    Or Noël Saez, ancien consul de France à Bogota et agent de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), fait partie de la mission humanitaire qui vient d'atterrir en Colombie pour prendre contact avec les FARC et tenter d'accéder à Ingrid Betancourt. Même s'il fut souvent l'interlocuteur de Raul Reyes, qui était l'homme clef de toute négociation sur les otages, on imagine que l'émissaire français ne risque pas aujourd'hui d'être applaudi par les FARC, pour autant qu'elles acceptent encore de le recevoir.

    La méfiance jouxte la paranoïa lorsqu'ANNCOL se demande si en autorisant la mission humanitaire, le gouvernement colombien ne cherche pas, avec la complicité des Etats-Unis, à obtenir les coordonnées exactes de l'endroit où est séquestrée Ingrid Betancourt afin de le bombarder et d'assassiner la Franco-Colombienne. L'agence officieuse des FARC prétend que l'équipe du président Alvaro Uribe voit en Ingrid une éventuelle "sérieuse concurrente" politique qu'il conviendrait d'éliminer.

    "Jusqu'où va la sincérité de Sarkozy?"

    "Nous ne devons pas oublier que la France est un pays capitaliste, que son président est de droite, qu'elle est membre de l'OTAN et que nous ne savons pas jusqu'où va la sincérité de Sarkozy. En outre, il faut rappeler que les pays ont des intérêts, mais non des amis" écrit ensuite ANNCOL. Selon cette agence, "les Etats-Unis et leurs laquais" devraient apprendre "qu'on ne peut pas fermer absolument tous les canaux de communication avec l'ennemi" pour ensuite "envoyer des avions qui attendent inutilement quelqu'un" [Ingrid Betancourt; ndlr].

    Jesus Santrich, commandant des FARC, et Rodrigo Granda, l'ex-"ministre des Affaires étrangères" de la guérilla libéré en juin 2007 par le président Uribe à la demande expresse de Nicolas Sarkozy, écrivaient déjà, le 19 mars dans les colonnes de la même ANNCOL, que l'expérience de la mort de Raul Reyes "nous donne raison quant à la nécessité d'exiger chaque fois plus de garanties pour des rencontres de n'importe quel type. Il n'y aura par exemple aucune rencontre entre le gouvernement et la guérilla sans l'existence d'une zone démilitarisée".

    "Que personne ne fasse l'innocent. Tous les captifs
    [des FARC] sont responsables de l'expansion de la guerre, qu'il s'agisse d'Ingrid [Betancourt] et d'autres et il faut dire qu'aucun d'eux n'est dans de pires conditions que Simon Trinidad et Sonia" [deux chefs des FARC extradés et condamnés aux Etats-Unis; ndlr] ajoutaient Santrich et Granda.

    Ce manque de sensibilité à l'égard de la Franco-Colombienne, considérée comme un rouage du système combattu par les FARC, et la méfiance de la guérilla découlant des circonstances de l'attaque mortelle contre Raul Reyes rendent donc improbable le succès de la mission humanitaire.

    Le diagnostic serait différent si Paris disposait d'informations sur un groupe de guérilleros disposés à trahir leurs chefs pour empocher les primes millionnaires promises par Bogota aux rebelles qui déserteraient en emmenant leurs otages vers la liberté et qui jouiraient de l'asile offert par la France. L'un des sept principaux commandants des FARC, Ivan Rios, avait été abattu en mars par le chef de sa garde personnelle, qui se présenta avec la main coupée de sa victime pour authentifier son droit à la récompense...

    Les révélations d'un prêtre relèvent peut-être de l'hypothèse de la dissidence ou de la trahison de guérilleros. "Les FARC cherchent à libérer Ingrid Betancourt, [à trouver] la manière de la livrer" affirmait dans le quotidien colombien El Tiempo du 31 mars le prêtre catholique Manuel Mancera. Il révélait avoir été contacté le 26 mars par la guérilla, sans préciser le niveau hiérarchique des ses interlocuteurs, et il croit que ce contact est lié à l'ouverture de démarches pour la libération d'Ingrid Betancourt. Coïncidence ou non, des prélats de l'Eglise colombienne étaient reçus à l'ambassade de France à Bogota le même 31 mars, veille de l'annonce par le président Sarkozy de l'envoi de la mission humanitaire.

    Titulaire de la paroisse de la localité de La Libertad, dans le département du Guaviare (450 km au sud-est de Bogota) que contrôlent partiellement les FARC, le père Mancera avait déjà été contacté par les rebelles avant qu'ils ne libèrent Clara Rojas, ex-directrice de campagne et colistière d'Ingrid Betancourt pour l'élection présidentielle de 2002. Les six otages colombiens, dont Clara Rojas, libérés unilatéralement par la guérilla depuis le mois de janvier dernier l'ont tous été dans le département du Guaviare.

    C'est aussi dans le Guaviare que divers témoins affirment avoir aperçu Ingrid Betancourt, en février et mars, lorsque des guérilleros l'auraient amenée dans divers dispensaires pour tenter d'enrayer l'hépatite B, la leishmaniose et le paludisme qui la mettraient au bord d'une issue fatale.

    (Source: LatinReporters.com)

  • "La famille, c'est sacré!"

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    Marc-Olivier Strauss-Kahn, dit Mosk, peut remercier son grand frère...

    L'affaire provoque des remous au sein de la Banque de France et dans les couloirs de Bercy. Marc-Olivier Strauss-Kahn a obtenu un titre sur-mesure et l'assurance d'un poste en or dans une organisation internationale. L'intéressé s'explique.

    Le gros lot! 250 000 $ (160 000 €) d'émoluments annuels, environ 150 000 € d'indemnité d'expatriation, une confortable enveloppe de frais de représentation, le tout entièrement défiscalisé. Un futur poste d'administrateur à la Banque interaméricaine de développement (BID), une discrète organisation internationale basée à Washington, et un titre de « représentant de la Banque de France en Amérique ». Et ce, en toute légalité. (jusqu'à quand?)

    C'est « le mercato en or » décroché par Marc-Olivier Strauss-Kahn, le numéro quatre de la Banque de France (BDF), pour rejoindre Isabelle, son épouse, partie en mai 2007 à Washington à la Banque mondiale. L'affaire fait scandale dans les couloirs de la Banque de France et de Bercy, où le dossier est classé top secret.

    Une opération opaque
    « Cet arrangement a été négocié en direct entre l'état-major de la BDF, le cabinet de Lagarde, la direction du Trésor, sous l'oeil bienveillant de l'Elysée », explique une source proche du dossier, choquée « par l'extravagance et l'opacité de cette opération ».

    Frère cadet du socialiste Dominique Strauss-Kahn, envolé fin septembre à Washington pour piloter le Fonds monétaire international (FMI) sur proposition de Nicolas Sarközy, Marc-Olivier, 53 ans, dit Mosk, a fait toute sa carrière à la Banque de France. Depuis six ans, il en était le directeur général des études et des relations internationales. Un poste important, « l'équivalent du Quai d'Orsay de la Banque », explique un économiste. Pourtant, Marc-Olivier, haut fonctionnaire réputé pour son habileté à défendre ses intérêts et sa carrière, n'y brille guère. « Très perso, ondoyant, il a fini par agacer tout le monde. Quand il a demandé à rejoindre son épouse, cela a été un soulagement au siège de la BDF », raconte un connaisseur du dossier.

    Cap sur Washington
    Restait à trouver un point de chute à l'impatient candidat au départ. Gros hic : la Banque de France n'a pas de poste disponible aux Etats-Unis. Un émissaire officie déjà à New York, à proximité de Wall Street. Logique. Qu'à cela ne tienne, la BDF décide de créer un poste sur-mesure, avec le feu vert du cabinet de Christine Lagarde et de la direction du Trésor. Mosk sera représentant aux côtés du fonctionnaire « junior » de New York. Seulement voilà, il veut son bureau à Washington. Il a repéré qu'un siège d'administrateur se libérerait à l'automne 2008 à la Banque interaméricaine de développement. Une institution internationale où la France fait de la figuration. Mais autre hic : un candidat a été adoubé de longue date par Bercy, sachant que c'est Christine Lagarde, en tant que l'un des 47 gouverneurs de cette banque, qui décide.

    A l'étage des sous-gouverneurs de la BDF, on redouble alors d'effort ; on fait jouer contacts, réseaux, à Bercy, au Trésor. Finalement, le candidat désigné pour la BID est évincé. Priorité à Mosk. « La consigne est tombée sur ordre de Bercy avec l'appui de l'Elysée : on ne refuse rien à un Strauss-Kahn », explique une source du dossier.

    En février 2008, Marc-Olivier Strauss-Kahn tient sa victoire. Il sera nommé « représentant en Amérique de la BDF, localisé comme visiting senior adviser » à la FED « à Washington ». Il a eu l'assurance de décrocher la BID, très bien rémunéré. Cerise sur le gâteau, il aura aussi un strapontin au conseil d'administration de l'Iedom et de l'Ieom*, deux instituts dépendant de la Banque de France. Comme il est désormais représentant « aux Amériques », comme il dit, il estime qu'il a aussi le droit d'arpenter les Antilles et Tahiti.

    Net d'impôt
    Sur le plan financier aussi, le dossier est calé. Il pourra cumuler plusieurs sources de revenus : un salaire de base voisin de 250 000 $ (160 000 € ). La rituelle indemnité d'expatriation, égale, pour lui, à un an de son ancien salaire de base, soit environ 150 000 €. Et non dégressive au fil du temps ! En prime, il a négocié une enveloppe de frais de représentation. Son exigence : 50 000 € par an. Le tout net d'impôt. Le 24 février, dans un courriel adressé à ses collègues, il écrit : « Je pars dans huit jours. Trop vite, le gouverneur m'ayant donné consigne de ne pas faire état de ma date de départ le lundi 3 mars. » Et d'expliquer qu'en tant que « représentant en Amérique », il y sera chargé « notamment de renforcer les liens avec l'hémisphère occidental ». La BDF a-t-elle réservé un traitement de faveur à Mosk ? « Pas de commentaires », répondait-on hier soir au siège de la banque.

    * Institut d'émission des départements d'outre-mer et Institut d'émission des territoires d'outre-mer.

    (Le Parisien - 03.04.08)

  • Sarközy lance un appel solennel aux FARC

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    Sarközy le 1er avril
    Dans une déclaration télévisée diffusée mardi 1er avril depuis l'Elysée, Nicolas Sarközy a appelé les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC) à libérer "immédiatement" Ingrid Betancourt, qui "est en danger de mort imminente", ainsi que les otages les plus affaiblis. S'adressant directement au chef de la guérilla, Manuel Marulanda, comme il l'avait fait lors d'un précédent message le 6 décembre, le chef de l'Etat exige cette libération et précise que la France n'attend qu'un signal pour lancer une mission humanitaire pour venir en aide aux otages.

     

     
    "J'attends de vous la marque d'humanité sans laquelle tout s'enlisera de nouveau", a lancé le président , qui a estimé que le leader des FARC a "maintenant un rendez-vous avec l'histoire". "Par cet acte déclencheur, vous répondrez à l'attente de la famille" de l'otage et "vous rendrez compréhensible votre discours", a-t-il ajouté.

     

    "UNE GRÈVE DE LA FAIM AU MILIEU DE LA JUNGLE, C'EST MORTEL"

    Après s'être entretenu avec des membres du comité de soutien de Mme Betancourt dans l'après-midi, M. Sarközy a confirmé que l'état de santé de l'otage est mauvais, comme l'avait déjà indiqué le gouvernement colombien. "Elle n'a plus la force de résister à une captivité interminable qui s'enfonce dans la tragédie", a-t-il affirmé dans ce message sous-titré en espagnol. Selon le président de son comité de soutien, Arnaud Mangiapan, elle a commencé une grève de la faim le 23 février.

    "Cela fait maintenant un mois. Une grève de la faim en milieu hospitalier, c'est déjà très dangereux. Au milieu de la jungle, c'est mortel", a-t-il déclaré. "Cela fait six ans que nous essayons d'obtenir sa libération. Maintenant ça se joue en jours, voire en semaines mais pas beaucoup plus."

    (le Monde 01.04.08)

  • Odeurs de cuisine politique...

    En plaçant Xavier Bertrand à la direction de l'UMP, le président a envoyé un message clair à François Fillon. Il demande à son Premier ministre de défendre plus franchement les réformes souhaitées par l'Elysée.

    « On dit que les relations entre Sarközy et Fillon sont glaciales, mais le président n'est pas obligé de faire tous ses joggings avec lui ! » jure Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée. « Ils sont différents, mais leurs relations ne sont pas compliquées », assure-t-on à Matignon. « On ne sait pas s'ils s'embrassent sur la bouche tous les matins, mais ce n'est pas ce qu'on leur demande », achève un député filloniste.

    Mais, en coulisses, la petite musique critique se fait à nouveau entendre. Des proches du président pressent mezzo vocce le Premierministre de se montrer plus «combatif » et « réactif ». « Il ne mouille pas assez sa chemise », juge l'un. «A Matignon, on ne doit pas simplement gérer les dossiers. Il faut aussi faire de la politique ! » assène un autre. « Qui s'occupe du déficit en hausse et de la croissance en baisse ? C'est Fillon ! » réplique l'un des amis de ce dernier, pour qui « le président n'a pas tenu ce genre de propos à l'encontre du Premier ministre et c'est la seule chose qui compte ».

    Dans ce contexte, l'arrivée de Xavier Bertrand - qui lorgne sur Matignon - au poste de numéro 2 de l'UMP a été perçue par beaucoup comme une façon d'aiguillonner Fillon. « C'est comme le taureau avec la muleta », ironise un sarközyste historique, pourtant peu suspect d'anti-fillonisme. A l'Elysée, la popularité persistante du Premier ministre continue à mal passer. Pour Fillon, c'est une bouffée d'oxygène après dix mois passés dans les mines de sel. Conforté par les sondages, il s'est permis de tacler Guéant, qui l'avait qualifié de « chef d'état-major » : « Je ne commente jamais les déclarations des collaborateurs du président », a-t-il lâché dans « l'Express ».

    « Fillon se croit intouchable. Il a tort. Il est seul », tranche un cadre de l'UMP. « Il n'a pas de bataillon d'élus », appuie un proche du président. Le remaniement de l'UMP, piloté de bout en bout par Sarkozy, s'est d'ailleurs soldé par l'arrivée en force de fidèles du président et de l'ambitieux Bertrand. L'UMP, un « gouvernement bis » pour préparer le futur remaniement ? Sans aller jusque-là, les proches de Sarkozy concèdent que le chef de l'Etat « teste » Bertrand et Kosciusko-Morizet, et qu'il cherche à créer de l'émulation. Pas de quoi menacer le Premier ministre dans ses fonctions. L'hôte de Matignon a une assurance vie en béton : il est populaire (du « sable », disent ses ennemis, qui lui prédisent une descente aux enfers dans les prochains mois avec la tempête économique). Il a en tout cas le soutien des députés.

    Surtout, Sarközy ne peut - en théorie- rien changer jusqu'à la fin de la présidence de l'Union européenne fin 2008. Et après ? Le chef de l'Etat a fait savoir que le grand chambardement du gouvernement interviendrait en 2009. S'il ne change pas d'avis. Gardera-t-il son Premier ministre ? Pour beaucoup, le quinquennat est rythmé en deux temps, dont le premier est consacré au lancement des réformes. « Fillon ira jusqu'au bout de cette première étape », juge un cadre de l'UMP.
    (Le Parisien - 30 mars 08)
  • Entente "amicale": déjà une divergence?

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    Gordon Brown a affirmé que son pays ne boycotterait pas la cérémonie d'ouverture. Nicolas Sarközy, qui n'avait pas exclu cette possibilité mardi, indique désormais qu'il consultera ses partenaires européens avant d'agir...Pas un revirement, mais une "temporisation". Nicolas Sarközy a indiqué jeudi à Londres qu'il comptait consulter les autres pays de l'Union européenne avant un éventuel boycott de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de Pékin, qu'il n'a pas exclu mardi.

    «Moi je serai président de l'Union au moment de la cérémonie d'ouverture, il faut donc que je consulte les autres sur leurs positions pour savoir si j'irai à la cérémonie d'ouverture ou pas», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse conjointe avec Gordon Brown. Avant de préciser : «J'espère bien qu'on va mettre à profit ces mois qui nous restent pour que la situation s'apaise et partant, en fonction de la situation au Tibet, je me réserverai le droit de dire si je vais ou non à la cérémonie d'ouverture et s'il y a lieu de prendre d'autres initiatives», a-t-il expliqué.

    Réunion franco-britannique trimestrielle

     

    La consultation par la France de ses partenaires européens pourrait se solder par la négative. De nombreux pays de l'Union ne comptent en effet pas boycotter la cérémonie. A commencer par la Grande-Bretagne. «Nous ne boycotterons pas les jeux Olympiques», a confirmé Gordon Brown. «La Grande-Bretagne participera à la cérémonie d'ouverture». Une divergence de vue assumée avec la France, donc, au lendemain du discours de Nicolas Sarkozy sur «l'Entente amicale» entre les deux pays.

  • Sarközy, l'homme de Londres...

    Accueillis hier à Londres par la reine d'Angleterre pour une visite de deux jours, Nicolas Sarközy et son épouse, Carla, sont partis à la conquête des parlementaires britanniques pour l'un, d'un public friand de glamour pour l'autre.

    C'est une véritable déclaration d'amour à Albion que Nicolas Sarközy a prononcée hier devant les députés et lords britanniques réunis dans la galerie royale du palais de Westminster. Après quelques mots hésitants dans la langue de Shakespeare - « Thank you but waiting my speech » -, il s'est lancé dans un plaidoyer en faveur d'une « nouvelle fraternité franco-britannique », joignant les mains en signe d'union entre deux pays « frères ». Un discours préparé avec soin par son conseiller spécial Henri Guaino et son « sherpa » Jean-David Lévitte, et applaudi à quatre reprises, sans compter la standing ovation finale.

    Le mot clé : « ensemble », titre de son livre pendant la présidentielle. Car Sarközy était un peu en campagne hier, pour convaincre les Anglais de jouer la carte de l'Europe et pour reconquérir des Français ronchons. Dans l'assistance se trouvait le Premier ministre, Gordon Brown, écouteurs sur les oreilles. Carla, elle, était sagement assise derrière son époux.


    « Ensemble » sur la scène internationale. Parce que les deux pays sont membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, Sarkozy a appelé Londres à oublier les querelles du passé pour peser « ensemble » sur les affaires du monde. Et de citer le Proche-Orient, l'Iran, le Darfour, et surtout le Tibet, pour lequel il a exigé de la Chine le « respect des droits de l'homme ». « Pour conjurer le danger du choc des civilisations, le monde a besoin de nos deux vieilles nations », a plaidé Sarközy.

    Europe. Sarközy, qui a des relations compliquées avec la chancelière allemande, Angela Merkel, a fait les yeux doux à Gordon Brown, pourtant réputé eurosceptique. Revêtant avec un peu d'avance ses habits de président de l'Union européenne, il a invité Londres à prendre toute sa place en Europe.

    Afghanistan. Sans surprise, le président a confirmé le renforcement de la présence militaire française aux côtés des soldats britanniques, car en Afghanistan se « joue une partie essentielle ». « Nous ne pouvons pas accepter un retour des talibans et d'Al-Qaïda à Kaboul. La défaite nous est interdite. »

    Un plaidoyer pour les réformes. A travers les « Members of Parliament », c'est aussi les Français que Sarközy, en pleine opération de représidentialisation, s'est efforcé de séduire. Son discours était retransmis en direct par plusieurs chaînes en France. « Les réformes, je les mènerai à leur terme. Je n'ai pas été élu pour m'incliner devant les fatalités », a-t-il juré... en citant en exemple la très libérale Grande-Bretagne, un « modèle, une référence ».

    (Le Parisien - 27 mars 08)