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Petit camouflet à Bush...

Le président des Etats-Unis demandait d'accorder à la Géorgie et à l'Ukraine le statut de candidat officiel à l'OTAN. Les pays européens ont refusé. Comme ils ont refusé la demande américaine concernant l'adhésion de la Macédoine, reportée à plus tard. Ce double 'non' est une première. L'administration Bush a toutefois réussi à obtenir l'appui de l'ensemble de ces alliés à son projet d'extension du bouclier anti-missile à l'Europe.

Non à l'Ukraine et à la Géorgie, oui à la Croatie et à l'Albanie

L'Ukraine et la Géorgie espéraient se voir octroyer le Plan d'action en vue de l'adhésion (MAP) à Bucarest, avec le soutien affiché des Etats-Unis et malgré l'opposition de la Russie. Mais un groupe de pays, emmenés par l'Allemagne, la France et le Bénélux, s'y est opposé, selon le Premier ministre belge Yves Leterme, qui a souligné que le moment n'était pas encore venu d'accorder ce statut à ces deux anciennes républiques soviétiques.

L'Allemagne, la France et la Belgique s'étaient déjà fortement opposés aux Etats-Unis lors de leur intervention en Irak en 2003, ce qui leur avait valu l'appelation de "vieille Europe" de la part du secrétaire américain à la Défense de l'époque, Donald Rumsfeld.

Ce double "non" infligé à un président américain, même en fin de mandat - M. Bush, dont c'est le dernier sommet atlantique, quittera la Maison Blanche en janvier prochain, après l'élection présidentielle du 4 novembre - est une première, soulignait jeudi matin le journal italien 'La Repubblica'.

Preuve de son embarras, M. Bush est resté muet sur le compromis finalement trouvé sur la Géorgie et l'Ukraine, tout en saluant l'invitation faite à l'Albanie et à la Croatie et regrettant que cela n'ait pas été le cas pour la Macédoine.

M. Bush a affirmé que le processus d'élargissement se poursuivait, sans évoquer nommément la Géorgie et l'Ukraine. "Je suis heureux que l'Alliance se soit entendue pour inviter l'Albanie et la Croatie à devenir membres de l'OTAN", a-t-il dit lors de la session du sommet élargie aux dirigeants croate et albanais. "Nous regrettons de ne pas avoir été en mesure de trouver un consensus" en ce qui concerne la Macédoine, dont le nom provoque un conflit avec la Grèce, a-t-il dit. "Le problème du nom doit être résolu rapidement", a-t-il ajouté. Il n'a pas cité la Géorgie ni l'Ukraine, mais "la porte de l'OTAN doit rester ouverte", a-t-il dit, et les candidats doivent bénéficier d'un examen "complet et juste".

L'OTAN a signifié à Bucarest que "le processus d'élargissement continuera", a-t-il dit dans un message transparent à l'intention de la Russie, à la veille de la tenue du Conseil OTAN-Russie avec le président Vladimir Poutine qui doit clore les réunions vendredi à Bucarest.

M. Bush a en revanche enregistré un succès en ralliant ses alliés à son projet de bouclier anti-missile, avec l'installation prévue en République tchèque d'un puissant radar de détection et de dix missiles intercepteurs en Pologne d'ici 2012, alors que ce dossier était jusqu'ici presque tabou à l'OTAN. "Nous reconnaissons que l'initiative prise par les Etats-Unis et d'autres est utile. La France y participera avec pragmatisme", a affirmé le président français Nicolas Sarkozy. Le bouclier américain "peut être un élément important de réponse à cette menace" posée par la prolifération croissante de missiles balistiques, a pour sa part admis M. Leterme.

(RTL info - 03.04.08)

 


Commentaires

  • vieille technique de négociation on propose 5 canards boiteux, finalement deux passent la barrière et les trois autres ont la promesse d'y accéder bientôt, je ne vois pas vraiment de "non à Bush" dans tout ceci. Au lieu d'un OUI c'est oui, mais ça ne change rien. D'ailleurs Bush aurait été le premier surpris si tous ses poulains avaient été admis.

  • D’accord avec la remarque de Paul-Emic. En plus cela permet de faire croire que l’UE peut faire valoir son opinion. Maintenant, on doit se demander : Quel est le but de faire rentrer l’Ukraine, qui est un très grand pays, dans l’OTAN : c’est pour attaquer quel pays : la Russie, la Chine,… ? On est là en plein délire !

  • @abad: l'Iran, d'abord, puis la Russie si elle bouge!
    Je n'ai pas bien compris dans l'article: c'est le NOM de la Macédoine, ou c'est le NON? Y aurait-il une erreur de frappe (!) ?

  • de nom, la Grèce s'opposant à ce que la république de Macédoine ex-yougoslave, utilise le nom de l'ancien royaume de Macédoine dont elle revendique l'héritage.
    Donc à cause du noM c'est noN

  • l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, barre de facto l'accès de la Mer Noire donc de la Méditerranée à la Russie puisque même si les accords sur l'utilisation de Sébastobol perduraient, avoir son port stratégique à la merci de son adversaire potentiel n'est jamais très confortable.
    Cette adhésion de l'Ukraine ne peut être que considérée comme une provocation et une agression par les Russes qui n'ont habituellement pas besoin de plus que cela pour développer le syndrome de l'encerclement. Et on les comprend.
    D'autant plus que le seul accès à la Mer Noire, sur la côte orientale de la mer Noire serait bordé par la Géorgie, autre candidat potentiel à l'OTAN et petit caniche des USA.
    Je doute qu'à moyen terme les Russes restent les bras croisés.
    Bush introduit donc ici une potentielle source de tension entre l'Europe et la Russie. Une de plus serait-on tenté de dire.

  • @Paul-Emic, j'apprécie tes précisions, je comprends bcp mieux. Tu expliques bien, on a l'impression de visualiser la carte, les ports: merci!

    Pour le NOM de la Macédoine, j'avais un doute... mais j'ai laissé NOM. Merci encore!

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