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Fourniret: aveux filmés en 2004

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Elisabeth Brichet (photo non datée)
 

Toujours muet à son procès, Michel Fourniret a expliqué mardi la mécanique qui l'a conduit à tuer l'une de ses victimes présumées, mais lors d'aveux filmés en 2004 et diffusés devant la cour d'assises des Ardennes, procédure "rarissime" lors d'un procès.

Au deuxième jour de l'examen du meurtre d'Elisabeth Brichet, une adolescente belge de 12 ans, disparue près de Namur (Belgique) le 20 décembre 1989, le tueur en série présumé a gardé une nouvelle fois le silence sur les faits.

"Donnez-moi les moyens de quitter mon silence", a-t-il lancé à Me Paul Lombard, un avocat des parties civiles, qui tentait à nouveau de l'interroger. Dans une envolée de plusieurs minutes en fin d'audience, Me Lombard a imploré en vain Fourniret de parler pour "réussir sa sortie", en évoquant les enfants de l'accusé.

La cour a pu néanmoins entendre Fourniret s'exprimer avec précision sur les faits, grâce à la diffusion dans la salle d'audience d'extraits d'une vidéo filmée lors des aveux du couple Fourniret en 2004.

La police judiciaire de Dinant (Belgique), chargée de l'enquête après l'arrestation de Fourniret en 2003, avait filmé plusieurs interrogatoires du couple.

La diffusion devant la cour de ces aveux, "rarissime" aux assises selon le ministère de la Justice, a permis d'entendre l'accusé froidement expliquer l'engrenage l'ayant amené à tuer l'adolescente, après avoir tenté de la violer chez elle à Floing (Ardennes) puis au château du Sautou, son ancienne propriété.

Fourniret, jugé pour sept meurtres aggravés, a expliqué qu'il avait étranglé Elisabeth Brichet "pour faire taire les protestations, pour faire taire le regard" de sa victime. Il a précisé qu'en cas de "résistance", il devenait un "combattant dont la mission est de prendre le dessus".

"Le technicien que je suis tente de savoir où il en est. Là, c'est le rationnel qui s'exprime", a-t-il finalement déclaré pour expliquer sa décision de placer le corps de l'adolescente dans un congélateur avant de l'enterrer dans le parc du domaine du Sautou, où il a été retrouvé lors de fouilles en juillet 2004.

Auparavant, lors de la diffusion d'aveux de l'accusée Monique Olivier devant la police belge le 30 juin 2004, l'ancienne garde-malade admettait avoir été présente avec Sélim, le fils du couple âgé d'un an, dans la voiture lors de l'enlèvement d'Elisabeth.

"J'étais la complice, mais la complice forcée" de Michel Fourniret, a-t-elle déclaré d'une voix assurée, contrastant avec sa voix hésitante depuis le début du procès. Dans un autre extrait, Michel Fourniret admettait avoir fait comprendre à son épouse qu'il la tuerait si elle tentait de le dénoncer.

L'accusé, montré dans un extrait en train de pleurer en invoquant en termes confus la Vierge Marie, est resté impassible pendant la diffusion de la vidéo. Plus tôt, il avait essuyé sans réagir le cri de rage de Marie-Noëlle Bouzet, la mère de la victime, qui l'avait traité "d'impitoyable bouffon".

Cette dernière est intervenue à plusieurs reprises lors des débat, en interrogeant notamment Monique Olivier sur les étapes du stratagème d'enlèvement et sur son absence de réaction lorsque la fillette l'avait suppliée de l'aider.

Lundi, elle avait vivement dénoncé les dysfonctionnements des justices belge et française dans ce dossier.

Mercredi la cour se penche sur le meurtre de Natacha Danais, tuée à 13 ans en novembre 1990 près de Nantes.

Commentaires

  • « Me Lombard a imploré en vain Fourniret de parler pour "réussir sa sortie" » Parce que Me Lombard voudrait que Fourniret réussisse sa sortie ? Comme au théâtre ? Les bras m’en tombent !

  • pourquoi "adolescente de 12 ans?" On est pas en afrique..
    A douze ans on est encore une enfant.. Et quelle enfant! quelle jolie petite enfant.. et cette ordure qui vit, qui fait l'important..
    A 13 Heures ce jour sur Franc-Sphyncter ils ont été impitoyablement explicite sur le martyre de cette petite fille. Je cite: La complice lui a fait une toilette intime..l'Ordure a tenté à plusieurs reprises, en vain! de la pénétrer( ce qui prouve bien que c'était une enfant) .Ne pouvant supporter le regard de sa victime il lui a mis un sac en plastique sur la tête.. La petite geignait et disait avoir peur de s'étouffer.. Ne pouvant supporter ses yeux à travers le plastique, lors d'une pénultième attaque sexuelle, il finit par l'étrangler..mais de telle manière qu'elle se sente mourir..
    J'étais bouleversé par ce caractère explicite de ces informations et ma haine allait aussi à ces journalistes, indifférents, qui seraient les premiers à s'indigner de la demande du rétablissement de la saine, normale, peine de mort..

  • Cher abad: moi aussi j'ai été choquée par cette expression, il ne pourrait réussir sa sortie que la tête roulant dans le panier, cette ordure!

    cher l'abbé tymon de quimonte: je ne peux pas lire ces abominations. Je mets le plus "neutre", sans entrer dans les détails qui me... je n'ai pas de mot... mais il faut les savoir, même si on est révlsé. A 12 ans, oui, une petite fille blanche est une enfant! Même si elle est réglée, son corps est encore celui d'une enfant. Comme elle était mignonne, cette petite martyre! Je souhaiterais un enfer. Ce ne sont pas des êtres humains, le monstre le dit d'ailleurs. Ce sont des possédés. Le bûcher est fait pour eux. L'Inquisition n'avait pas toujours tort. C'était la charité que de donner la mort à ces êtres. Et on bombarde des civils innocents dans les guerres... Que comprendre?
    Quant aux journalistes qui rapportent ces horreurs, j'espère pour eux qu'ils n'y mettent aucune complaisance quelconque pour attirer le lecteur/auditeur insane.

    On voit bien qu'il faut rétablir la peine de mort. Ce monstre mange, vous vous rendez compte, il MANGE! On lui apporte son plateau en prison. A elle aussi. Et ils ont fait ça à cette petite fille. PEINE DE MORT!

  • chers tous,
    J'aimerais votre avis ce genre de procès -si procès il doit y avoir- ne devrait-il pas se tenir à huis clos, pour éviter le côté malsain des voyeurs de tout poil ?
    A mon avisn le procès est inutile ; je m'explique : les faits étant avérés, reconnus par l'accusé, la sanction devrait être automatique, peine de mort, "sans autre forme de procès"......

  • A zazie : entièrement d’accord avec vous.
    1. Ce procès devrait se tenir à huis clos, en particulier pour le respect des victimes et de leurs familles, et le lamentable étalage de ces crimes devrait être proscrit.
    2. Certes ce procès doit se faire, mais il est tout à fait inutile de le prolonger car les faits sont avérés, prouvés et bien connus. Puisqu’il ne souhaite pas parler, il n’y a pas lieu de l’inciter à parler.
    Tout cela ressemble fort à du voyeurisme le plus malsain qui déshonore la justice et insulte les victimes, comme l’explique l’abbé dans le commentaire précédent. On a nettement l’impression que les familles des victimes ne sont pas respectées et qu’on les manipule.

  • Le problème est qu'il est loin d'avoir avoué TOUS ces crimes et qu'il tient les familles des victimes en haleine de façon ignoble: par exemple, pour Estelle Mouzin, il a fait des allusions: l'at-il tuée, sait-il où est enseveli son corps? Pour les familles, c'est très important. Il faut qu'il parle, ce monstre, et elle aussi: il se déplaçait beaucoup et il a pu commettre d'autres crimes, qui ne sont pas encore élucidés. Le huis clos serait préférable. Mais des familles ne sont pas d'accord. La peine de mort serait à rétablir: pour le moment elle est abolie non seulement dans le Code pénal mais dans la Constitution même! Robert Badinter s'en est assez vanté de cette interdiction à double-tour! La prison à vie dans un cul de basse-fosse, au moins, si la peine de mort est abolie. Pour lui faire avouer les meurtres dont il est soupçonné, et les lieux où il a caché les corps, il n'y aurait que la tourture, également interdite. Il y a de très jeunes filles "disparues" sans laisser de traces, qui n'ont pas fugué, mais qu'un monstre a assassinées et enterrées. On ne peut refermer le dossier avant de savoir. On le harcèle espérant qu'il va céder - lui ou elle qui l'accompagnait. Il paraît que des jurés pleurent en écoutant ces horreurs, que certains en sont malades: on les comprend. Je peux à peine lire les "récits", du bout des yeux. Mais il faut savoir s'il est coupable ou non de certains crimes. Il faut qu'on sache pour Estelle Mouzin. Pensez à sa famille, au combat de son père. Et Marion Wagon? dont on n'a jamais rien su? Qui s'est volatilisée à la sortie de l'école, dans une rue déserte à midi? - On ne peut pas imputer toutes ces affaires restées mystérieuses à ce monstre, mais il peut en avouer certaines.

  • Vous avez raison, Gaëlle, j'accepte vos argumets ; mais de grâce, qu'on exige le huis clos! Il y a trop de malades incités à en faire autant ; et qu'on s'engage à ne jamais le libérer, pas plus que sa complice d'ailleurs!

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