Elle a d'autre part utilisé un puissant levier financier, à savoir les liens que ces analystes entretiennent avec les entreprises militaires impliquées dans les politiques militaires même qu'ils sont chargés d'évaluer à la télévision.
Ces commentateurs, qui apparaissent régulièrement sur les grandes chaînes américaines pour analyser les guerre en Irak et en Afghanistan, représentent aussi quelque 150 entreprises militaires, que ce soit en tant que lobbyistes, consultants ou membres du conseil d'administration, ce que les téléspectateurs ignorent totalement.
Dans cette course aux contrats, l'accès à l'information et aux décideurs gouvernementaux est hautement prisé, souligne le New York Times.
Et l'administration Bush a utilisé cette situation pour transformer les analystes en instruments capables de façonner de l'intérieur la couverture du terrorisme par les grands réseaux de télévision et de radio.
Les analystes ont ainsi été invités à des centaines de briefings privés avec des dirigeants militaires, ont été emmenés en Irak, ont eu accès à des renseignements confidentiels et ont eu des briefings avec de hauts responsables de la Maison Blanche, du département d'Etat et du département de la Justice, selon le New York Times.
En retour, ils se sont faits la caisse de résonance des points de vue de l'administration, même lorsqu'ils soupçonnaient parfois que l'information était fausse ou exagérée.
Le New York Times est arrivé à cette conclusion après avoir examiné quelque 8.000 pages de messages électroniques, de transcriptions et d'enregistrements décrivant plusieurs années de briefings et de voyages en Irak ou à Guantanamo obtenus par le quotidien après avoir remporté un procès contre le Pentagone, dont les responsables n'avaient pu être joints dimanche.
Ces dossiers révèlent une relation symbiotique où la ligne de partage habituelle entre gouvernement et journaliste est brouillée, souligne le quotidien.
Des documents internes du Pentagone parlent régulièrement des analystes militaires comme des "multiplicateurs de force du message" ou de "substituts" sur qui compter pour transmettre "les thèmes et le message" du gouvernement à des millions d'Américains "sous la forme de leurs propres opinions".
Même si les analystes sont des consultants payés par les télévisions, qui gagnent entre 500 et 1.000 dollars par apparition à l'écran, certains ont donné au Pentagone des "trucs" pour contourner les télévisions et d'autres l'ont tenu alerté des reportages en préparation, selon le quotidien.
"Bon travail", aurait affirmé Thomas McInerney, général à la retraite de l'armée de l'air et analyste pour Fox news, dans une note écrite au Pentagone après un briefing fin 2006.
Commentaires
Les services américains ne se contentent pas d'intervenir à la télé américaine; le Parisien de ce jour, 21 avril, titre à la une sur les opérations de lobbying américain, par l'intermédiaire des ambassades notamment, sur la population des banlieues françaises dites sensibles, notamment en invitant aux frais de Big Brother, certaines "personnalités" desdites banlieues aux Etats-Unis, où elles sont reçus en grande pompe. (laquelle pompe serait plus utile ailleurs). Les gentils journalistes du Parisien pensent qu'il s'agit pour les Américains de restaurer l'image de marque des EU auprès de ces populations, comme si la CIA a besoin de restaurer son image de marque. ne s'agirait-il pas plutôt de préparer un nouveau Kosovo qui serait, cette fois, français?
Intéressante information mais qui n’apprend rien à qui sait regarder, écouter et analyser les informations données par les mondialistes. Ils font exactement la même chose en France : il suffit d’écouter les ‘commentaires’ des soi disant analystes politiques français pour comprendre qu’ils sont payés par les mondialistes pour répandre leur propagande
Merci, cher Dragon, pour votre commentaire. J'ai lu la nouvelle info ce matin. Mais je n'ai pas eu le temps de la mettre sur le blog.
Abad a raison, mais tout le monde, hélas, ne sait pas écouter, analyser et comprendre les infos fournies par les mondialistes: il faut bien enfoncer le clou! Pourquoi "restaurer l'image de marque US" dans les banlieues? A cause de l'Irak, de l'Afghanistan? Un Kosovo français se prépare lentement... Ils commencent à planter des jalons, à investir les esprits...
Amitiés!
Oui, Gaëlle, ce serait bien de mettre l’info dont parle Dragon sur votre site. Il n’est pas invraisemblable qu’un Kosovo français se prépare : il faut donc en parler au maximum !
Cher abad, je vais le faire. J'ai eu très peu de temps libre aujourd'hui. Et vers midi, pas de connexion!