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Bruno Cholet voulait écrire sur sa vie...

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Photo prise en 1999

Incarcéré dimanche pour le viol et le meurtre d'une jeune Suédoise, Bruno Cholet était connu de la justice mais son ADN ne figurait pourtant pas dans le fichier des délinquants sexuels. En 1999, un de nos reporters l'avait rencontré.

Qui est vraiment Bruno Cholet ? Un voleur de voitures ? Un escroc ? Un braqueur comme il le prétend lors d'une rencontre avec un de nos journalistes en 1999 ? Ou plus sûrement un violeur récidiviste comme en attestent ses deux condamnations dans les années 1980 à six ans et dix-huit ans de prison. Incarcéré après avoir été mis en examen, dimanche, dans l'affaire de l'enlèvement et du meurtre de Sussanna Zetterberg, jeune Suédoise de 19 ans, tuée d'un coup de couteau et achevée de quatre balles dans la tête avant d'être retrouvée en forêt de Chantilly, le 19 avril, cet homme a déjà passé une large partie de sa vie derrière les barreaux.

Devant les hommes de la brigade criminelle à l'origine de son interpellation, Bruno Cholet, 51 ans, ne s'est montré guère disert.

« Il est très prudent et connaît bien le principe de la garde à vue, confie un policier. Mais c'est un homme qui a toujours vécu en marge de la société. A chaque fois qu'il sort de prison, il recommence ! »

En détention, il préfère se présenter comme un grand braqueur plutôt que sous son visage d'agresseur sexuel. A notre journaliste, il explique qu'il a participé à des vols à main armée et veut écrire un livre sur sa vie. Il relate qu'il a pris part à ces crimes en tant que chauffeur mais ne veut pas en dire plus. Ensuite, il décline un nouveau rendez-vous avant de prétendre devoir quitter précipitamment la France.

Dès 1989, les experts psychiatres qui l'examinent avant son procès pour deux viols commis sur une enfant de 12 ans et une jeune femme de 21 ans relèvent, dans le réquisitoire définitif que nous nous sommes procuré, une personnalité « psychopathique et impulsive, tout particulièrement dans le domaine du viol ».

Malgré ce parcours criminel chargé, Bruno Cholet n'est pas enregistré dans le Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg). Une « absence » qui rouvre de nombreux dossiers criminels restés sans réponse.


Sur les bords de l'Oise, en 1999. Bruno Cholet pose lors d'une brève séance photo. Il a contacté notre journaliste pour aborder son enfance, évoquer ses souvenirs et ceux qui l'ont élevé. Il souhaitait aussi parler d'une femme...  

(Le Parisien 29 avril 2008)

 

Le test ADN a parlé : Bruno Cholet ne serait pas l'homme qui a violé une autre jeune Suédoise il y a deux mois près de Paris. La comparaison de son empreinte avec celles relevées après le viol s'est révélée négative. La jeune fille, âgée de 19 ans, avait été prise en charge, ivre, par un automobiliste qu'elle avait pris pour un chauffeur de taxi à la sortie d'une boîte de nuit parisienne, avant d'être abusée et laissée à Orgival. Selon un enquêteur cité par le Figaro, Bruno Cholet reste toutefois suspect : "ce n'est pas parce qu'un ADN différent du sien a été relevé sur la scène de crime qu'il n'était pas présent, voire qu'il n'a pas violé".

Les enquêteurs sont par ailleurs en train de rouvrir au moins deux dossiers non élucidés pour déterminer son éventuelle implication. Celui d'Elodie Kulik, d'abord. En 2002, cette jeune femme de 24 ans, jeune directrice de banque à Peronne, dans le Somme, avait été retrouvé sur un chemin agricole, violée et le corps en partie calcinée, comme Sussanna Zetterberg. Les enquêteurs vont également faire des comparaisons avec le dossier Estelle Mouzin, petite fille de 9 ans disparue le 9 janvier 2003 près de Guermantes, un village de Seine-et-Marne.

 Brunot Cholet, mis en examen pour le meurtre de l'étudiante suédoise Sussanna Zetterberg, avait pris contact il y a dix ans de cela avec un journaliste rencontré alors qu'il donnait une conférence en prison. Se présentant comme "braqueur", il voulait se faire aider pour "écrire un livre sur sa vie", raconte Aujourd'hui en France/Le Parisien mardi. Il rencontrera ce journaliste à deux reprises avant de lui passer un coup de fil pour annoncer qu'il quitte la France. Il le rappellera "lorsqu'il sera interpellé quelques années plus tard" pour des cambriolages, sans que le projet d'écriture n'ait abouti, précise le quotidien.
  
L'homme qui a été condamné à plusieurs reprises pour des viols, atteintes sexuelles parfois accompagnés d'enlèvements passe sous silence les affaires de moeurs pour n'évoquer que "des faits relevant du banditisme", ajoute Le Parisien. Fiché au grand banditisme, Bruno Cholet a effectivement été condamné pour des vols à main armée, la première fois à l'âge de 15 ans, et a participé à une série de cambriolages pour laquelle il a passé quatre ans en prison.

(LCI.fr 29 avril 2008)

Bruno Cholet est né le 11 avril 1957 à Epernay (Eure) de père inconnu. Il sera reconnu par son beau-père, Jean-Claude , employé chaudronnier. Sa mère est aide-soignante dans dans une clinique privée. Sa demi-soeur exerce la coiffure. Lui-même sera apprenti coiffeur. De 12 à 15 ans, Bruno Cholet fréquente le milieu homosexuel à Cannes et à Paris avant de commettre ses premiers délits.

 

Commentaires

  • Etrange, très étrange : il ne ressemble pas du tout au portrait robot !

  • Cher abad, oui, cela devient très étrange... J'attends le résultat du test ADN. Il est bien fiché au grand banditisme, mais non au fichier des délinquants sexuels... son ADN est égaré... Bizarre.. On a peut-être crié victoire trop tôt et le véritable pervers criminel court toujours, qui sait?... Des monospaces blancs, il y en beaucoup...
    Pour la première jeune fille suédoise, qui a donné les indications pour le portrait-robot, ce n'était pas lui, selon le test ADN...
    On ne voit pas son visage sur la bande de surveillance de la banque...
    Ce sac marqué "Sussana 777" est bien mystérieux. Quelle est cette marque? Est-ce bien le sac de la maheureuse victime?

  • à abad: il porte de lunettes correctrices à verres légèrement teintés (ce qui est très banal, j'en ai porté) sur la photo prise en 1999. Il ne me semble pas que ce soient des lunettes de soleil, avec cette monture fine. Pas de lunettes sur le portrait-robot. Il voulait raconter sa vie dans un livre... son enfance, la prison, sa rencontre avec une femme qui l'a aidé... - Est-ce bien lui? - Les faux taxis sont nombreux à Paris. Mais il ne semble pas, selon la presse, avoir d'alibi pour cette nuit-là. Ce qui ne prouve rien, encore...

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