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La France profonde: solidarité dans l'Aude

Sur le volet de la petite maison de cette octogénaire, une affichette.
Une affichette placardée il y a deux semaines par un huissier.

Une affichette jaune qui annonce en quelques phrases que la maison va être vendue aux enchères, pour une mise à prix de départ de 15.244 €.

Cette maison à vendre se trouve dans un petit village de l'Aude, Brenac.

Elle appartient à Marie San Martin.

Et à 81 ans, cette dame se demande bien où elle va bien pouvoir finir ses vieux jours.

A la rue?
Dans un foyer?

L'histoire de Marie San Martin est toute simple.
Il y a quelques années, elle s'est portée caution de sa fille pour un emprunt hypothécaire.
Et sa fille n'a pas réussie à rembourser sa dette.
Une dette qui au fil des années s'est amplifiée.

Jusqu'au jour où la banque a saisi le tribunal pour mettre en vente la maison de l'octogénaire.

Mais voilà, dans ce petit village de l'Aude, la vente de la maison de Marie fait des vagues.

La population se mobilise pour que cette vente ne trouve pas d'issue.

Aujourd'hui les éventuels acquéreurs vont venir visiter la maison avec les huissiers.

Marie San Martin ne servira pas de guide.
Non, ce seront les voisins. Et puis il y aura aussi les gens du village.

Tout le monde est bien déterminé à expliquer calmement, mais fermement que les éventuels acheteurs ne seront pas les bienvenus au village.

Autre signe de solidarité: du côté de la mairie, on envisage, pour aider Marie San Martin, de faire jouer le droit de préemption et d'acheter la maison.

Comme ça, la vieille dame pourra finir ses vieux jours dans sa maison.
Même si elle ne lui appartient plus vraiment.

Comme quoi, tout n'est pas si mauvais dans nos campagnes...

(Source: La Dépêche -21 mai 08)

Et le "droit au logement opposable" pour une vieille dame française expulsée de chez elle à 81 ans?

Commentaires

  • Silence assourdissant de notre président et de ses ministres. Pas même un vice-sous-porte-parole. Ca n'intéresse pas nos édiles les vieilles dames de 81 ans descendant des gaulois perdue dans un village de la France profonde.
    Ca n'est pas de la haute politique.
    Bravo aux villageois. C'est là que commence la vraie politique.

  • Oui, bel exemple de solidarité et d’humanité : les vraies, pas les ‘bidons’ dont on nous rebat les oreilles à longueur de journées. Quant à nos grandes «consciences» politiques, elles restent étrangement muettes quand il s’agit de sous-chiens. Elles se cachent tellement leur conduite leur fait honte ! Elles n’ont pourtant aucune morale.

  • @Voyageur,si on suit les conseils préconisés par Attali pour les personnes de plus de 60/65 ans cette dame ne devrait plus avoir de logement depuis quelques décennies.

  • Oui, Voyageur, je suis bien de ton avis et c'est pourquoi j'ai mis cette note sur Brenac.
    Là commence la vraie politique, en effet. Ce n'est pas l'argent qui compte, mais le bonheur de cette vieille dame, ses dernières années dans sa maison, son village, ses souvenirs. Voilà qui me touche profondément. Je croyais qu'une telle solidarité n'existait plus, et je me trompais! Je suis sûre maintenant que ce n'est pas l'exception qui confirme la règle: il doit exister d'autres cas semblables en France, mais jamais les médiats n'en parlent. J'ai un peu moins honte de mon pays, ce soir, après "Brenac"...


    En contraste: l'article de "La Provence", quotidien de Marseille, qui, à propos du porte-avions USS Truman , ne parle que d'ARGENT, de commerçants "heureux de la manne" américaine retour du Golfe. C'est honteux.

    Ma fille a vu la masse énorme et grise du porte-avions géant se profiler sur la mer, ce matin, fantomatique sur l'horizon ... Ces 5200 marins rentraient chez eux... après l'Irak, après tant de morts... Il y avait quelque chose d'irréel...

    Mais les commerçants de Marseille ne pensaient qu'à l'argent laissé par les marins... Les commerçants, peut-être, mais pas tous les Marseillais comme cet article déplorable le laisse entendre!
    Les quais étaient gardés, interdits aux curieux, et il n'y a eu aucune visite autorisé à bord.

  • J'ai honte
    expulser une dame de 81 ans ne choque pas cette bande de politiques occupés à loger les africains . Mais comme disait le chef, " être Français , ça se mérite"
    bonne chance au village et à son Maire pour cette initiative

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