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Irlande: le "no" en tête pour le traité de Lisbonne

AFP 06.06.08. Trois ans après les "non" français et néerlandais à sa Constitution, l'Union européenne va-t-elle replonger dans la crise, sans porte de sortie ? La réponse tombera jeudi prochain, à la fermeture des bureaux de vote en Irlande après le référendum sur le Traité de Lisbonne, qui a remplacé la défunte Constitution. Alors que les 26 autres membres de l'UE ont choisi la voie parlementaire, assurant ainsi la ratification du Traité obtenu au forceps sous l'impulsion de Nicolas Sarközy -14 ont déjà validé le texte-, l'Irlande est le seul pays tenu par sa Constitution à soumettre le projet européen au référendum.
 
Et à quelques jours du scrutin, le "oui" a du plomb dans l'aile. Selon un sondage publié vendredi par le quotidien Irish Times, avec seulement des 30% des intentions de vote, il est en effet devancé, pour la première fois, par le "non", crédité de 35%. 28% des personnes interrogées se disent encore indécises et 7% disent qu'elles n'iront pas voter. A la mi-mai, un sondage réalisé par le même institut plaçait encore le "oui" à 35% des intentions de vote, contre seulement 18% pour le "non". Mais la proportion des indécis était alors nettement plus élevée, à 40%. Il semble donc que plus la campagne avance, plus les "nonistes" gagnent du terrain. Principale raison de ce rejet : la méconnaissance du texte. "A moins d'un changement significatif de l'opinion publique, l'
Union européenne va être plongée en pleine crise", prévient d'ailleurs l'Irish Times.


Face à la situation, le Premier ministre irlandais, Brian Cowen, a appelé ses concitoyens à voter "oui avec enthousiasme" dans l'optique de "préserver l'emploi". "Il s'agit de trouver les moyens de prolonger la croissance de notre économie", a-t-il expliqué, dans une allusion à l'essoufflement du "Tigre celtique", dont la croissance sera divisée par deux cette année. De son côté, le parti nationaliste Sinn Féin, seule formation parlementaire à soutenir le "non", estime que le sondage prouve que la population souhaite une renégociation du traité. Plus globalement, alors que les partisans du "oui" font profil bas et ont préféré que les leaders européens ne viennent pas faire campagne, ceux du "non" ont reçu le soutien d'opposants comme
Nicolas Dupont-Aignan. Nicolas Sarközy a rappelé vendredi ce que l'Irlande devait à l'Europe. "De tous les pays européens l'Irlande est un de ceux qui ont su le plus magnifiquement s'adapter à l'Union européenne", a-t-il déclaré.
  
Même si l'
Irlande a largement bénéficié de sa présence dans l'Europe, la population s'est toujours montrée sceptique. En 2001, les Irlandais avaient ainsi rejeté le Traité de Nice, avec 54% de "non". Il avait fallu les faire revoter un an plus tard pour obtenir un "oui" et permettre l'application du texte. En cas de nouveau rejet, l'Europe serait totalement bloquée : "il n'y a pas de plan B car le Traité de Lisbonne, c'est le plan B", assène la Commission européenne.

Nous espérons que les Irlandais diront "no" à l'Union européenne qui les détruira comme elle a détruit la France!

Commentaires

  • Voilà une bonne nouvelle : prions pour qu’elle se concrétise….

  • On va bien sûr leur faire le même coup "démocratique" qu'aux Danois.
    Nicolas Sarkozy a rappelé ce que l'Irlande "devait" à l'Europe ? Flatte, flatte. Et la presse enchaînée de menacer comme la nôtre des pires cataclysmes en cas de refus populaire de se laisser passer le licou.

    Éire go deo !

  • On fera revoter les Irlandais jusqu'à ce qu'ils disent oui. C'est la nouvelle démocratie. Une occasion, en tout cas, de rappeler que les structures européennes ne sont que le relais servile des instances mondialistes, américaines. Ces grands "Européens" ne veulent-ils pas nous imposer, outre les OGM, le poulet à l'américaine lavé à l'eau de Javel ou le vin à cépage unique produit dans ces pays "neufs" qui n'ont pas les siècles de savoir-faire de nos vignerons qui procèdent aux savants assemblages du nectar des dieux.

  • il serait affligeant qu'avec des méthodes usées jusqu'à la corde l'esprit internationaliste gagne encore !: la diabolisation
    le camp des "non" a été aussitot baptisé "camp de la peur "
    e t si cela ne suffit pas,on arrivera à désigner un' 'camp de la honte '
    espèrons que les Irlandais moins moutonniers que nous choisiront en leur ame et conscience

  • Je crois que le vent prend une tournure de plus en plus favorable. S'ils essaient de contourner ce NON ! la pilule va avoir de plus en plus de mal à passer.
    Trois consultations de peuples (et parce qu'ils y étaient obligés), trois NON !

    Faire passer la dictature par la force ou par la ruse va aboutir à une opposition populaire encore plus massive. J'attends de voir si les Britanniques vont réussir à obtenir leur propre référendum. A vot' bon coeur messeigneurs, souvenez vous de la Magna Carta...

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