au nom du peuple français»
13/06/2008
Philippe de Villiers, le président du Mouvement pour la France,, a estimé que «le peuple irlandais a parlé au nom du peuple français» en rejetant cette «Constitution bis». «Ce vote sonne comme un rejet massif de la dérive anti-nationale et anti-démocratique de l'Europe de Bruxelles». «Chaque fois que les peuples s'expriment directement, leur message est clair il ne veulent plus d'un système qui les dépossède de leur souveraineté», a-t-il estimé. «Il revient» désormais à Nicolas Sarkozy qui va assurer pendant six mois la présidence de l'Union européenne «de jeter les bases d'une nouvelle Europe respectueuse des peuples», a-t-il dit.
Jean-Luc Mélenchon, sénateur PS, a affirmé que le non irlandais attendu au traité européen de Lisbonne est «une très bonne nouvelle» et a appelé à un «nouveau combat» pour faire respecter ce vote. «Le non des Irlandais envoie le traité de Lisbonne dans la poubelle où le non des Français et des Hollandais a déjà jeté la version originale qu'était le traité constitutionnel». «Les grandes manoeuvres vont commencer pour essayer de contourner le vote des Irlandais. Un nouveau combat commence donc pour faire respecter ce Non». Le sénateur propose une autre méthode: «donner un mandat constituant au Parlement européen, qui sera élu l'an prochain, de rédiger un nouveau traité d'organisation des pouvoirs» en Europe.
Le PCF a estimé que la probable victoire du non en Irlande au traité européen de Lisbonne «est une bonne nouvelle pour tous les peuples européens et pour l'Union européenne». «Le choix du peuple irlandais est un choix de courage et de lucidité».
Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), a estimé qu'il s'agissait d' «un service rendu à l'Europe tout entière». «Le vote du peuple irlandais revêt une signification profonde : les peuples refusent de se laisser dissoudre dans une Europe à la fois technocratique et antisociale». «C'est aussi un service rendu à la France, dont le poids relatif était affaibli par le Traité de Lisbonne, en rupture avec la parité fondatrice avec l'Allemagne qui avait jusqu'ici permis le progrès équilibré de la construction européenne».
Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, a affirmé que le texte «est définitivement mort et enterré», il devient «caduc», et «la bataille est désormais de faire respecter» ce vote. « La bataille est d'ores et déjà engagée à faire respecter le non irlandais, là où le non français et néerlandais ne l'ont pas été», a affirmé l'ancien candidat à la présidentielle, partisan du non au référendum de 2005. Selon le leader de la LCR, «à chaque fois qu'on consulte les peuples la réponse est la même: c'est non».
Le Figaro - 13 juin 2008
Commentaires
Quant à Jean-Marie Le Pen, lui, il n'en pense rien, bien évidemment.
Pardonne leur, Père, car ils sont tellement paniqués et sots qu'ils ne savent plus ce qu'ils peuvent faire et que leurs ficelles se voient.