AFP. 04.07.08. Dans le petit cul-de-sac de Sterling Gardens, situé dans un quartier populaire réputé tranquille du sud-est de Londres, les voisins des deux étudiants français retrouvés sauvagement poignardés et brûlés dimanche, sont atterrés.
Leurs corps étaient lardés de coups de couteau, puis leur appartement a été incendié, selon les premiers éléments de l'enquête.
Devant le studio, gardé par un policier, un échafaudage et une bâche masquent l'une des fenêtres. L'autre est recouverte d'un drap blanc.
Christine Ramires, une journaliste brésilienne de 32 ans, était leur voisine de palier, au rez-de-chaussée d'une petite résidence moderne de trois étages.
"Je suis rentrée chez moi dimanche après les faits", raconte-t-elle à l'AFP. "Une Espagnole qui habite l'immeuble m'a dit qu'elle avait vu deux hommes frapper à leur fenêtre" de l'extérieur.
L'appartement était loué par Laurent Bonomo. Une jeune femme "de 25-26 ans avec de longs cheveux" lui rendait visite de temps en temps, raconte la journaliste sans vouloir donner trop de détails.
Qu'un crime aussi violent ait pu se produire dans une rue aussi tranquille de Londres l'a choquée. "Ca arrive trop souvent au Brésil mais ici ce n'est pas normal", lâche-t-elle.
Même incompréhension pour Farzana Akbary, une Afghane de 27 ans, qui a vu l'incendie depuis la fenêtre de sa cuisine, dans l'immeuble d'en face.
"Il y a eu un bruit de verre cassé, mais je n'ai pas entendu de cris ou quoi que ce soit", témoigne-t-elle.
"C'est terrible, je ne savais pas qu'ils avaient été poignardés", ajoute la jeune femme. "La police nous a juste dit qu'il y avait eu un incendie. "Normalement c'est très calme dans cette rue, on n'avait jamais rien vu de tel".
Autre résident de ce quartier modeste de New Cross où se côtoient de nombreuses nationalités, Mohamed Traore, un Ivoirien de 30 ans.
"J'étais à la maison dimanche soir quand mon voisin m'a fait signe et j'ai vu les policiers", raconte-t-il à l'AFP. "Mais je n'ai pas pu voir l'appartement car il y avait beaucoup de policiers et pompiers là. Je n'ai pas connu les victimes. Je ne savais même pas que ce sont des Français. C'est trop triste. Moi je n'ai jamais eu de problème ici."
L'impasse de Sterling Gardens est située dans le quartier populaire de New Cross, qui compte quelques poches déshéritées et de nombreux immeubles HLM. Le long de sa rue principale cohabitent plusieurs restaurants de vente à emporter vieillissants ou des magasins de vêtements africains traditionnels.
Mais ses loyers bon marché et sa liaison ferroviaire directe avec le centre de Londres font de New Cross une destination prisée des étudiants.
Commentaires
"Moi je n'ai jamais eu de problème ici"
Et bien oui, Mohamed, vous nous confirmez que vous, vous ne risquiez probablement pas de problème de racisme ni de persécution religieuse dans ce quartier "déshérité".
Ce qui m'a l'air déshérité, surtout, ce sont les descendants des Saxons de Londres.
BLANC BLANC BLANC BLANC BLANC BLANC BLANC BLANC
BLANC BLANC BLANC BLANC BLANC BLANC BLANC BLANC, un homme BLANC! a été vu courir qq heures après le crime....
vous avez entendu la radio?
Comment, il reste des Blancs à New Cross ? Vous vous étonnez que la nouvelle soit répercutée sur toutes les ondes...
Plus sérieusement, je ne crosi pas que beaucoup de gens en leur for intérieur soient dupes, même ceux qui ne veulent pas voir.
C'est la tour de Babel, ce New Cross. Nouvelle croix, en anglais...La croix pour les blancs de ce bled?
Sinon, un des deux étudiants travaillait sur un bactérie qui transforme l'éthanol en carburant. Il y a des monopoles à qui ça n'a peut-être pas plû?