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La douleur de la mère de Jérémy

Les obsèques de Jérémy Lepiller, le jeune homme battu à mort il y a une semaine dans la nuit du 26 au 27 juin à Petit-Palais-et-Cornemps, en Gironde, se sont tenues hier à Pessac. Le soir du drame, une dizaine de jeunes, âgés de 13 à 20 ans, se retrouvent dans un mobile home du camping. Rapidement, le climat dégénère quand, après avoir consommé de l'alcool, les participants décident de "bizuther" Jérémy.

Entraîné dans un bois, le jeune homme reçoit un violent coup de matraque tonfa sur la tête. Il s'écroule, deux jeunes s'acharnent sur lui. Son corps est abandonné dans un ruisseau à Gours (Gironde) et ne sera retrouvé que le lendemain.

C'est un témoin de la scène qui a dénoncé les tortionnaires. Les conditions de la mort seront qualifiées de « particulièrement atroces » par Alain Benech, le procureur adjoint du tribunal de grande instance (TGI) de Bordeaux.

« Des poursuites contre le foyer qui l'hébergeait seront engagées »

Prévenue seulement dimanche, Corine Lepiller, la mère de la victime, qui s'est constituée partie civile, effondrée, a mis en cause les dysfonctionnements au sein du foyer de la banlieue bordelaise où l'adolescent était hébergé : « Toutes les sorties de Jérémy devaient être soumises à mon autorisation, le foyer n'aurait jamais dû le laisser sortir. » Corinne Lepiller et sa fille Elina, 21 ans, bouleversée par la perte de son frère, sont déterminées et iront « jusqu'au bout ». « Des poursuites contre le foyer qui hébergeait Jérémy seront engagées. Mineur, il était sous leur responsabilité », a ajouté Me Stéphane Guitard, leur avocat. A ce jour, trois personnes, âgées entre 16 et 20 ans, sont mises en examen pour assassinat.

« Il aimait le rap. Avec son meilleur ami, ils écrivaient des chansons. Il projetait de créer son groupe. » Dans un sanglot, Corine Lepiller décrit son fils, ses rêves d'adolescent mais aussi ses projets, comme celui de s'installer avec sa petite amie avec qui il voulait avoir un enfant. « C'était un garçon gentil, plein de tendresse, dévoué. » Déscolarisé depuis un an et demi, le jeune homme avait quitté le domicile familial et trouvé un hébergement où, selon sa mère, « il avait pris conscience de la vie ». Corine Lepiller reconnaît que les rapports avec son fils n'ont pas toujours été faciles. C'était en partie pour cela que Jérémy avait quitté le domicile familial. « Nous avions du mal à nous comprendre. Il fallait qu'il soit cadré par des personnes extérieures. »

 Dans le foyer aujourd'hui mis en cause, il mettait en place son projet professionnel, il hésitait encore entre peintre en bâtiment et stratifieur. Jérémy devait bientôt obtenir une chambre en ville, mi-juillet, coïncidant avec l'anniversaire de ses 18 ans.

(Le Parisien 4 juillet 2008) 

Commentaires

  • Merci, Gaëlle de nous rappeler ce drame atroce, drame dû toujours aux mêmes ! Les médiats nous le cachent soigneusement grâce à la pétasse colombienne. Pas un mot, un geste de compassion de la part des autorités pour ce pauvre Jérémy ! Evidemment il n’était pas de la bonne couleur, tandis que ses agresseurs le sont. La mère et la sœur ont désormais tout à craindre.
    De même on ne parle plus du drame de Carcassonne. Ils ont pris des sanctions contre ceux qui n’ont pas tiré. Et on ne sait toujours pas qui est celui qui a tiré ! Il semble qu’il soit toujours libre.

  • "dysfonctionnements" : qu'en termes euphémisés ces choses concernant des repaires de gauchistes militants sont dites !
    Pour s'accrocher au rap et à la racaille qui l'a assassinée, le pauvre gamin n'avait pas encore pris tout à fait conscience de la vie.
    La leçon à payer pour ne pas l'avoir apprise se repaiera de plus en plus à ce prix, quoique l'époque moderne ait presque réussi à le faire oublier.

    Encore un petit Européen qui ne naîtra pas.

  • C'est tout de même bizarre cette histoire de carcassone ou justement le général était celui qui avait ouvert sa gueule sur les projets de sarko.
    Moi je crois tout possible en politique.

  • Les médiats on dit qu’il avait 18 ans pour faire croire qu’il était majeur et ainsi atténuer l’horreur du crime et la faute du foyer. Ces merdiats sont tous les jours un peu plus ignobles que la veille !

  • Donc, c'est bien ça. C'était un homme jeune, de même que la jeune Belge de 17 ans violée par des animaux d'une couleur inconnue est une jeune femme. Comme les "jeunes" qui égaient si souvent nos mornes banlieues par leurs explosions d'exubérance sont des "jeunes jusqu'à 35 ans et plus. Des jeunes hommes plus que des hommes jeunes, d'ailleurs, comme on le remarque souvent dans l'expression journalistique.
    Et les auteurs d'agressions violentes dans nos établissements scolaires sont la plupart du temps appelés "enfants", comme si on était encore "enfant" au lycée, en particulier pour les surdoués précoces qui commettent ces actes.
    Ceux qui travestissent si maladroitement les faits derrière des mots ne se rendent pas compte quelles preuves ils fournissent de leurs forfaits.

  • Malgré le côté sordide du drame, si c'est histoire pouvait faire prendre conscience aux autochtones qu'il ne peut y avoir de mélange possible avec certaines catégories de personnes vivant à nos dépends, sur notre sol!
    Discuter, c'est déjà capituler, les fréquenter, c'est les copier, leur tendre la main, c'est être un homme
    mort.

  • Apparemment, les salopards de tortionnaires de Jérémy sont des français de souche européenne sans religion connue.
    Dommage que la peine de mort n'existe plus dans cette "douce France" où il fait si bon vivre, dans l'amour, la paix et la fraternité !
    Si j'étais la mère de Jérémy, je n'attendrai pas après la justice et je me la ferai moi-meme comme devrai le faire toutes les familles de victimes de telles horreurs !
    Qu'attendent-ils pour réagir ?

  • @chris: les coupables sont bien protégés. Il est impossible de les approcher. On ne peut les atteindre qu'à l'intérieur de la prison. Quand ils sortent, il est difficile de les retrouver...

    Avant d'entrer dans un tribunal, on est fouillé. Enfin moi j'ai été fouillée avant d'assister au jugement d'un meurtre - en tant que simple public - à Aix-en-Provence.

    Tu as vu les gilets pare-balles que portaient les Fourniret?

  • Depuis que l'état s'est emparé sans nous demander notre avis du monopole officiel de la violence, il est difficile de discuter d'un sujet qui paraissait encore tout à fait naturel il y a encore peu.
    J'observe juste qu'un gilet pare-balles ne protège pas la tête, inratable à courte distance pour qui a joué aux cowboys et aux indiens pendant son enfance, et que quelqu'un qui a assisté aux procès ou lu la presse locale et s'est donné la peine d'enquêter un peu doit pouvoir retrouver la trace des individus même échappés dans le vaste hexagone.

  • @ Voyageur: avant d'entrer dans la salle du tribunal d'Aix-en-Provence, (en simple public)nous sommes passés sous trois "portiques" détecteurs de métaux. A moins d'emporter un arc ou une sarbacane en bois avec flèches empoisonnées... - Le coupable qu'on jugeait était assis derrière une vitre épaisse pare-balles et portait un gilet. Il était étroitement entouré de gardes. Tout était fait pour sa protection. Il y a des policiers partout, qui flanquent les témoins, les parents de la victime. Tout est prévu pour éviter que les gens se fassent justice eux-mêmes.

    Et si la personne jugée était innocente? On aurait pu lui tirer dessus?

    Les peines de justice doivent être plus dures et réellement appliqueés. Et la peine de mort rétablie.

  • Chère Gaëlle, vous avez parfaitement raison. Il faut toujours envisager l’innocence possible de l’accusé et, dans un pays civilisé, on ne doit pas se faire justice soi même. Mais on doit exiger que les peines prononcées soit effectivement exécutées. Or, depuis la suppression de la peine de mort, tout est mis en œuvre pour que les grands criminels n’exécutent qu’une faible partie de leurs peines : une série de mesures diverses permet de raccourcir ces peines ! C’est cela qui marque le retour progressif à la barbarie dans notre pays !

  • Prémonitoire Foucault, qui travaillat sur la problématique des civilisations qui développent les prisons.
    Oui, il faut que les peines soient appliquées et à l'exception près rééxaminées.
    Oui, il faut que la Justice ne se fasse que par la voie du soupçon d'innocence.
    Nous avons un vrai problème de société, d'une société qui se met en scène et n'a donc plus grand chose à proposer (référence à B Brecht).
    Tout devient marchand, voire marchandise.
    Pourtant je reste convaincu que tout n'est pas à vendre et à exposer sans respect des victimes.
    Douleurs, larmes, exacerbations, "boucs émissaires", et encore et encore, tout est utilisé pour empêcher de réfléchir, d'imaginer, de concevoir, d'agir pour autre chose, une autre vie.
    Où sont donc les ordonnances de 1944 sur la concentration de la presse ?
    Où sont donc les trois piliers de notre système démocratique ?
    Rien n'y fait, une forme dictatoriale de pensée et d'action est à l'oeuvre.
    A quand les autodafés des livres et des blogs qui osent s'afficher libres ?
    Peut-être n'est ce qu'une question de temps !

  • Cher christian, les autodafés se font discrètement chez les éditeurs... Il ne reste qu'internet, et déjà des menaces commencent à apparaître...

    J'ai lu ton poème: toujours très beau, d'une extrême sensibilité au mystère...

    Amitié

  • J'ajoute qu'à l'entrée du public au tribunal d'Aix-en-Provence, oùl'on jugeait ce jur-là un criminel, il y avait une personne qui tenait une sorte de consigne où il fallait laisser son sac, et tous paquets, elle vous remettait un numéro, et un policier vous fouillait ensuite au corps! Il était impossible de dissimuler une arme, même un pistolet en bois!

    Richard Roman innocenté pour le meurtre la petite Céline, alors que son complice Didier Gentil reconnu seul coupable est en prison, est mort cette semaine. Affaire de la Motte-du-Caire, en Provence. La tête de la petite avait été écrasée près d'une rivière avec une grosse pierre, un horreur... Un meurtre "gratuit", elle connaissait ces deux homosexuels et n'avait pas eu peur de se se promener avec eux! Son grand-père, fou de douleur, a tenté de tirer dans le hall du Palais de justice sur Richard Roman: il a été aussitôt ceinturé et désarmé. Et Richard Roman pour qui sa riche famille avait formé des "comités de soutien" a été libéré... Didier Gentil a été renié par sa mère en plein tribunal. C'était une femme de ménage. Son fils avait massacré avec son ami une enfant de 8 ans. Ce monstre n'était plus son fils. Quelle leçon pour cette justice pourrie!

  • j'espère que nous serons au courant du jugement de ces sadiques qui ont massacré Jérémy Lepiller, et je pense malheureusement que toute la bande de filles et de garçons complices ne seront pas inquiétés, comme d'habitude...
    en parlant d'Aix En Provence, il y a eu récemment le jugement des six sadiques qui ont torturé à mort William MODOLO: Jean-Pierre Planqueel, Arnaud Frapech (fils d'avocat), Franck Julien, Aurélie Piteux et Barbara Jean-Louis (assistante maternelle), Lucien Boursier ayant été libéré par erreur...
    et combien d'autres crimes odieux, sadiques et gratuits, sous-médiatisés, cachés par notre pays en décomposition barbare???

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