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Crime de junkies?

Petit à petit, l'unité de quarante policiers de Scotland Yard mobilisée sur cette enquête parvient à reconstruire ce qui s'est passé dimanche dernier au soir dans le petit studio qu'occupait Laurent Bonomo à Sterling Gardens, près de New Cross.

« Pour nous, il ne fait aucun doute que le ou l'un des meurtriers est l'homme qui avait cambriolé l'appartement de M. Bonomo une semaine auparavant », confie une source policière. Lundi 23 juin, soit six jours seulement avant que les deux Français ont été massacrés, un homme avait en effet pénétré par la fenêtre entre 5 heures et 6 heures du matin, pendant que l'étudiant de 23 ans prenait sa douche, et avait volé un ordinateur portable et probablement une paire de clés, ce qui expliquerait pourquoi il n'y a pas eu d'effraction le soir des meurtres.

« Il y a aux alentours des quartiers difficiles et du trafic de drogue »


Scotland Yard a confirmé que la thèse du cambriolage était la plus sérieuse piste. Le fait que les deux jeux Sony PSP neufs que possédaient les deux Français, ainsi que leurs téléphones portables et leurs cartes bancaires aient disparu confirme que le ou les meurtriers venaient avant tout pour dépouiller le locataire. Il est aussi clair désormais que les deux hommes, ligotés sur des chaises, ont été torturés pour révéler les codes de leurs cartes de crédit qui, selon plusieurs sources, auraient été utilisés pour retirer de l'argent liquide dans les jours qui ont suivi.

Grâce au travail de la police scientifique dans l'appartement incendié par les meurtriers pour effacer d'éventuelles traces, les policiers possèdent également plus de détails sur les homicides : les deux hommes ont été bâillonnés, torturés et poignardés au torse, au cou et à la tête, 196 fois pour Laurent Bonomo, dont 80 fois après son décès, et 51 fois pour Gabriel Ferez. La police n'exclut pas d'ailleurs que ce massacre ait été perpétré par un ou deux junkies en manque de drogue qui se serai(en)t acharné(s) sur les victimes.

Laurent Bonomo et son ami Gabriel étaient venus à Londres pour trois mois dans le cadre de leurs études d'ingénieurs en biochimie. Le studio loué par Laurent Bonomo près de New Cross, dans le sud de Londres, est situé dans une impasse plutôt paisible. Mais depuis plusieurs semaines, les habitants du quartier avaient constaté des actes violents inhabituels. L'une des voisines, qui par peur de représailles préfère rester anonyme, a elle aussi été cambriolée récemment : « Je ne suis d'ailleurs pas la seule dans ce cas. On ne se sent plus tranquille ici. Il y a aux alentours des quartiers difficiles et du trafic de drogue », explique-t-elle, décrivant Laurent comme « un jeune homme charmant et bien élevé ».

Une semaine après la découverte du drame, les familles des deux jeunes gens restent en état de choc. « Nous sommes complètement dévastés. Gabriel est, était le plus intelligent, le plus affectueux, le plus merveilleux fils dont on puisse rêver. Et maintenant, tout est fini », a déclaré Olivier Ferez, le père de Gabriel, hier dans le « Daily Mail » après être venu à Londres identifier le corps de son fils.

Le Parisien 6 juillet 2008 

Commentaires

  • Et un assassinat d'un autre genre facilement camouflé en crime crapuleux ? Je n'ai pas les moyens de savoir ce qui s'est vraiment passé, mais toute cette histoire sent plus mauvais qu'un simple crime de drogué. Bien organisé quand même le junkie rendu fou furieux par la drogue...
    Ca ressemble plutôt à un avertissement aux contrevenants.
    Comme souligné par abad, le thème des recherches de l'un d'eux sur l'énergie facile et peu coûteuse attire invariablement le malheur sur ses inventeurs. Une variante économique de la fatalité, quoi...

  • je partage la thèse de voyageur.
    Un crime d'un voleur, uniquement voleur ça ne tient pas debout.
    le crime d'un désaxé-obsédé-drogué-au-crack-voleur, c'est plausible sauf que 196+52= 247 coups de couteau il faut vraiment être sous l'emprise d'une vraie crise de délire pour le faire et dans ce cas comment expliquer que le "voleur" se soit muni d'un bidon de liquide inflammable (selon les déclarations de Scotland Yard).
    La préméditation à triple détente (vol+assassinat+ masquage des indices) ce n'est pas trop dans l'arsenal d'un drogué au crack.
    Non, plus on y réfléchit plus c'est un meurtre curieux qui sent trop le maquillage.
    Un voleur, ça entre, ça vole, si il est surpris, il peut tuer voire torturer pour faire parler mais ils s'acharne rarement à ce point sur les corps.
    Un drogué qui vole pour sa dose, peut devenir complètement fou si on lui résiste mais une cinquantaine de coups ça aurait déjà été énorme.
    On a l'impression qu'on a voulu en rajouter pour faire plus plausible mais qu'en même temps on a voulu, par le feu, éliminer tout ce qui pourrait mener à l'auteur.
    Si par exemple on compare aux meurtres commis par les illuminés de Charles Manson (probablement sous l'influence de la drogue comme le LSD ou le metzcal) dans le début des années 70, dans les cas où il y a eu le plus d'acharnement on arrive à 41 coups de couteau.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Rosemary_LaBianca

  • Lorsqu’un voleur tue pour réaliser un vol, il ne donne sûrement 250 coups de couteau. Il ne prendrait pas ce risque. Ce crime est donc d’une autre nature.

  • Oui, abad, ce crime abominable est d'une autre nature. Il y a eu cambriolages, mais il y a eu également autre chose. Et Scotland Yard le sait bien.
    Cet acharnement à poignarder tant de fois des cadavre a quelque chose proche de la haine pure ("chosifier" les morts, les nier en tant qu'êtres humains) ou du délire sexuel: totale possession des corps, même inanimés. C'est atroce.
    Le personnage vu dans la rue par des témoins aurait dû être couvert de sang?

  • Le meurtre rituel / religieux sous l'effet de drogues puissantes, exécuté par des stakhanovistes du surin me semble l'hypothèse la plus vraisemblable.

    Si ce meurtre 'avait eu pour motif le vol d'informations scientifiques ,il eût été accompli par de vrais pros et toute trace (empreinte,ADN) eût été méticuleusement effacée .
    A moins que l'on, ne trouve plus de vrais tueurs sur le marché(à quand des mesures pour mieux former les futurs tueurs? QUE FONT NOS GOUVERNANTS?)°

    Quelle décadence de confier à des souillons drogués jusqu'aux yeux,des tâches qui demandent un soin et une précision extrèmes.

  • ça s'est déjà vu, le tueur "professionnel" , clean, presque ascète, c'est une invention du cinéma.

  • La bonne nouvelle au milieu de cette horreur, c'est que les recherches ont forcément laissé des traces (professeur, rapports, autre ordinateurs) et que si un étudiant a pu être sur une piste intéressante, d'autres la reprendront. Si l'épidémie de morts suspectes continue, on pourra légitimement continuer de se poser des questions.

    Je suis curieux de savoir combien de temps le portrait-robot restera en prison, s'il n'est pas un simple lampiste auto-sacrifié avec compte en Suisse bien garni.

  • @ Voyageur; hier, sur une vidéo que j'ai pas placé, j'attends un peu la suite des événements, on disait que les deux étudiants faisaient des recherches sur le virus de la grippe aviaire. Virus qui aurait été "fabriqué" par l'homme. Guerre bactériologioqie, etc... sous-entendue.
    A une certaine époque, un certain nombre de savants anglais ont été assassinés. Il y eu ceux -c'est loin dans ma mémoire- qui étudiaient le virus du charbon, maladie redoutable - dans une île écossaise (pour éviter la contagion): cette île, ou ilot, aurait été traitée et recouverte de béton depuis.

  • C'est ce fameux îlot où ils effectuaient des expériences pendant la dernière guerre et qui est toujours contaminée par le charbon aujourd'hui ?
    Oui, les microbiologistes ont dû contracter une maladie contagieuse.
    Et puis il faut aussi compter avec les manoeuvres de désinformation qui lancent toujours des rumeurs contradictoires parfaitement crédibles pour brouiller les pistes une fois que "le chat est sortit du sac", comme disent les Anglais, et se balade sur internet.
    Mais rien n'empêche de discuter si nous se sommes pas dupes que ce que nous imaginons n'est probablement pas ce qui s'est vraiment passé.
    On ne parlerait de rien si on était sûr de la moindre chose.

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