Le 14 juillet 1790, à Paris, les Français commémorent en grande pompe le premier anniversaire de la "prise de la Bastille".
La Fête nationale du 14 juillet perpétue le souvenir de cette fête, qui, elle-même, commémorait la prise de la Bastille.
Les serments qui préludent à la Terreur - Louis XVI signe son arrêt de mort
Des fêtes civiques spontanées organisées çà et là dans les départements ont inspiré l'idée de cette grande fête d'union nationale aux députés de l'Assemblée constituante et au marquis de La Fayette, homme de confiance du roi.
Deux jours après le vote mémorable de la Constitution civile du Clergé, les députés et les délégués de tous les départements, les «Fédérés» forment un immense cortège qui traverse la Seine et gagne la vaste esplanade du Champ-de-Mars.
Dans les tribunes, sur les côtés de l'esplanade, on compte 260.000 Parisiens auxquels s'ajoutent une centaine de milliers de fédérés, rangés sous les bannières de leur département.
La tribune royale est située à une extrémité du Champ-de-Mars, sous une haute tente. À l'autre extrémité, un arc de triomphe. Au centre de l'esplanade, Talleyrand, évêque d'Autun (qui ne se cache pas d'être athée), célèbre la messe sur l'autel de la patrie, entouré de 300 prêtres en surplis de cérémonie.
Ensuite vient la prestation de serment. La Fayette, commandant de la garde nationale, prononce celui-ci le premier, au nom des gardes nationales fédérées : «Nous jurons de rester à jamais fidèles à la nation, à la loi et au roi, de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le roi et de protéger conformément aux lois la sûreté des personnes et des propriétés, la circulation des grains et des subsistances dans l'intérieur du royaume, la prescription des contributions publiques sous quelque forme qu'elle existe, et de demeurer unis à tous les Français par les liens indissolubles de la fraternité».
Après La Fayette, c'est au tour du président de l'Assemblée de prêter serment au nom des députés et des électeurs.
Enfin, le roi prête à son tour serment de fidélité aux lois nouvelles : «Moi, roi des Français, je jure d'employer le pouvoir qui m'est délégué par la loi constitutionnelle de l'État, à maintenir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par moi et à faire exécuter les lois». La reine, se levant et montrant le Dauphin : «Voilà mon fils, il s'unit, ainsi que moi, aux mêmes sentiments».
L'Europe se met au diapason
À l'étranger, quelques privilégiés ont motif de se sentir lésés par la Révolution française, notamment les princes allemands qui ont perdu leurs possessions alsaciennes. Mais dans l'ensemble, surtout en Allemagne et en Italie, la Révolution française est plutôt bien accueillie à ses débuts par la bourgeoisie urbaine.
Il faut dire que la philosophie des «Lumières» (Voltaire, Rousseau, Montesquieu,etc...) a profondément imprégné la pensée des Européens cultivés. D'autre part, des révolutions démocratiques ont déjà triomphé en Angleterre, aux États-Unis, en Hollande, tandis que l'Autriche est bouleversée par les réformes de l'empereur Joseph II, «despote éclairé».Comme en France, on plante ici et là des arbres de la Liberté.
En Angleterre, le Premier ministre William Pitt le Jeune voit lui-même avec faveur ce mouvement généreux... qui affaiblit l'ennemie héréditaire, la monarchie française... Son rival, le libéral Charles Fox, montre un enthousiasme plus franc. Ne déclare-t-il pas au Parlement de Westminster à propos des événements de 1789 : «On n'avait jamais fait un si grand pas pour l'affranchissement de l'humanité» ?
Et puis, pourquoi les Européens devraient-ils s'inquiéter ? Les députés de l'Assemblée constituante n'ont-ils pas proclamé dans un décret en date du 12 mai 1790 : «La nation française renonce à entreprendre aucune guerre dans le but de faire des conquêtes» ?
83 DEPARTEMENTS CREES EN 1789
Avant 1790, le Royaume de France était organisé en provinces. Peu après le début de la Révolution française de 1789, la France fut découpée en départements à la suite du décret du 22 décembre 1789. Leur nombre exact (83) et leurs limites furent fixés le 26 février 1790, et leur existence prit effet le 4 mars 1790.
À l'époque, chaque département possédait son assemblée, constituée de 36 membres élus, ceux-ci désignant à leur tour un président et un directoire exécutif permanent. Les départements étaient divisés en districts, cantons et communes. Il pouvait y avoir jusqu'à neuf districts par département et neuf cantons par district.
Cette organisation proposée par Jean Cassini visait à homogénéiser le découpage du territoire français tout en conservant une administration locale, mais en retirant les spécificités des provinces, considérées comme provenant essentiellement des privilèges de l'aristocratie locale.
Commentaires
Chère Gaëlle, comme vous avez raison de dire que la famille royale en prêtant ce serment signait son arrêt de mort.
Mais même à l’étranger cette révolution fut bien accueillie ! En fait, il faut le souligner, c’est la bourgeoisie qui voulut cette révolution et non le peuple. Celui-ci demandait des réformes mais non cette révolution ! Ce fut une révolution des bourgeois, jaloux de s’emparer du pouvoir. La première manifestation du pouvoir de l’argent et des banquiers. C’est bien le résultat de la propagande (déjà) de cette philosophie dite des ‘lumières’ qui a conduit à cette sinistre et hypocrite mascarade !
J'ai entendu sur Radio Courtoisie, il y a quelques jours, que les agitateurs avaient été payés par le Duc d'Orléans.
Rien d'étonnant donc qu'il ait voté la mort du Roy!
Cet apprenti sorcier a déchaîné des forces qui le dépassaient, il fut guillotiné en 1793.
Reflexion sur les droits de l'homme:
"A quand les devoirs de l'homme?"
http://fr.rian.ru/world/20080714/113960955.html
Le duc d'Orléans voulait simplement prendre la place de Louis XVI.
De plus il détestait la reine qui le lui rendait bien.. En lisant un des derniers livres de Secher j'ai appris que Marie Antoinette avait été bien mal récompensée de son appui inconditionnel à La Fayette car il a bien appuyé ce qui s'est passé après ce foutu 14 juillet. Elle s'est fait roulé dans la farine comme on dirait aujourd'hui.
Cher abad et chère mélanie, il fallait, je pense, rappeller ces choses-là, si pénibles soient-elles. On apprenait jadis dans mon lycée public que c'était la Bourgeoisie et non le Peuple qui avait détruit la monarchie. Il fallait être instruit pour s'imbiber de la "philosophie des lumières", entrer dans la franc-maçonnerie, être banquier, homme de loi... Ces gens riches et pleins de haine envers le pouvoir royal faisaient croire au bon peuple ce qu'ils voulaient et le déchaînaient à leur guise... Et ça continue d'ailleurs!