Le Conseil d'Etat vient de refuser la nationalité française à une Marocaine portant la burqa. Dans une interview exclusive à notre journal, la secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Amara, explique pourquoi elle se félicite de cette décision.
Rarement une décision de justice n'aura provoqué une telle unanimité au sein de la classe politique. A droite comme à gauche, on s'empresse de saluer, depuis vendredi, l'arrêt du Conseil d'Etat qui a refusé de donner la nationalité française à une Marocaine portant la burqa, ce voile intégral masquant le visage. On est loin de la cacophonie ministérielle survenue au lendemain de l'annulation, au printemps, par le tribunal de Lille, du mariage d'un couple de musulmans pour non-respect de la virginité.
Dans nos colonnes, c'est aujourd'hui Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Ville, qui applaudit les conclusions de la plus haute juridiction administrative, heureuse d'avoir « enfin » trouvé un appui judiciaire à ses combats. A l'heure où le religieux s'invite de plus en plus dans la société, où des mamans sont exclues des sorties scolaires parce qu'elles sont coiffées d'un voile, où des piscines municipales réservent, à certaines heures, leurs bassins à la gent féminine, où le public masculin est exclu d'un tournoi de basketteuses musulmanes, l'ex-présidente du mouvement Ni putes ni soumises y voit « un vrai tremplin pour l'émancipation et la liberté des femmes ». Elle qualifie cette décision de « capitale » dans le sens où « elle peut dissuader des extrémistes religieux d'imposer le port de la burqa à leur épouse ».
C'est aussi « la conviction » d'Hanifa Chérifi, ex-médiatrice de l'Education nationale chargée de résoudre les conflits liés au port du voile à l'école. « En plus de se prononcer sur la demande de naturalisation, le Conseil d'Etat a clarifié une question, à savoir jusqu'où peut-on accepter des tenues visant à l'enfermement des femmes et qui vont à l'encontre des principes républicains ? Il permet d'éclairer l'opinion sur ce qui renvoie à des formes d'exclusion, à des formes de non-respect de la dignité. C'est un message politique positif en direction des femmes. On vient de leur dire : La République vous protège ! La communauté musulmane sait aussi qu'il y a des limites à ne pas dépasser », martèle-t-elle.
Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui - bottant en touche quand il s'agit de commenter l'arrêt -, préfère, lui, mettre en garde contre les risques d'une « mise à l'index » de la pratique de l'islam.
Le Parisien - 16 juillet 2008
Ce qui importe à la France, à la république française laïque, c'est l'immigration de masse musulmane, et non ces querelles de minaret qui ne sont pas les nôtres!
Commentaires
Excellent, votre commentaire, chère Gaëlle. C’est tout à fait cela.
Quand à la chèfe de mi-pute-mi-soumise, elle fait semblant d’ignorer le Coran pour l’instant. Au train où vont les choses on en reparlera dans quelques temps et on verra l’article du «parisien» à ce moment là.