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Le 26 juin 2007, à Béziers, une enfant "oubliée" par son père...

Le parquet de Béziers (Hérault) a ordonné une autopsie et ouvert une enquête pour homicide involontaire et privation de soins à enfant de moins de quinze ans après le décès d'une fillette de 19 mois retrouvée morte la veille dans une voiture où son père l'avait oubliée en plein soleil. "Le père très choqué n'a pas été placé en garde à vue", a précisé le procureur Denis Mondon. Sous le choc, il a été hospitalisé. "Il a disjoncté", a expliqué le maire. Le procureur Denis Mondon attendait jeudi de pouvoir recueillir son témoignage. "Les résultats des auditions en cours comme ceux de l'autopsie permettront de mieux cerner les infractions pénales à imputer et le choix du type de poursuites", a précisé le procureur de la République.

La petite Noémie avait été retrouvée mercredi en fin d'après-midi manifestement morte de déshydratation dans un véhicule où elle avait été oubliée par son père dans la zone industrielle du Capiscol à Béziers. Vers 16 heures, la maman de la fillette était venue la chercher à la crèche. "N'y trouvant pas l'enfant, elle appelle le père. Celui-ci se rend compte alors qu'il a oublié de déposer Noémie à la crèche et l'a laissée dans sa voiture garée au soleil à proximité de son lieu de travail", raconte le communiqué du procureur. "Il se rend immédiatement à sa voiture et découvre l'enfant sans vie. Le décès sera constaté par un médecin à 17 heures". Mais il devait remonter à la mi-journée, selon une source proche de l'enquête.

"Un homme très apprécié par tous"

Selon le journal Midi Libre, des témoins ont essayé de ranimer l'enfant après l'avoir découverte inanimée tandis que le père âgé d'une trentaine d'années, fou de douleur, donnait des coups de pieds dans la voiture. Il faisait mercredi 27°C à Béziers mais la température à l'intérieur d'un véhicule garé au soleil peut être beaucoup plus élevée. Selon le quotidien Midi Libre, le corps de la fillette doit être autopsié vendredi.

Les parents de la fillette, décrits comme un couple menant une vie normale, avaient deux enfants. Employé dans une entreprise de distribution de produits alimentaires pour professionnels de la restauration, le père y est chargé de superviser les chauffeurs. Le directeur de cette entreprise d'une centaine de salariés sur le site de Béziers, le décrit comme "un homme très apprécié par tous", "impliqué", "menant une vie normale et avait des horaires normaux". "Nous sommes totalement solidaires de la famille. Tout ce qu'on peut faire, c'est le soutenir et en particulier sa famille. L'entreprise est sous le choc, c'est un drame", a poursuivi le responsable. Une cellule d'aide psychologique y a été mise en place.

Pour le maire de Béziers également, les parents de la fillette sont "des gens normaux, élevant normalement leurs deux enfants". "Il n'y avait pas le moindre signalement contre eux. Ils étaient sans difficulté particulière", a ajouté M. Couderc selon lequel "on ne peut pas rechercher l'explication du côté de la précarité ou de difficultés psychologiques dues à l'absence de travail". "C'est pour cela qu'on est désorienté, parce qu'on ne sait pas l'expliquer, les gens sont démunis devant un événement comme celui-ci", a constaté le maire dans les rues de sa ville. Le personnel de la crèche a aussi été placé sous assistance psychologique, "totalement démonté", selon M. Couderc.

Source LCI.fr - 26 juin 2007

http://tf1.lci.fr/infos/france/faits-divers/0,,3473642,00-deces-bebe-oublie-dans-voiture-enquete-.html

Pratiquement le même scénario et  les mêmes réactions favorables au père! Comme si le père avait une sorte de droit archaïque de vie et de mort sur ses enfants dans l'inconscient collectif...

Commentaires

  • C'est toute l'estime qu'ils ont pour leurs enfants? Qu'ils garent leur voiture, ou qu'ils laissent leurs enfant dans la voiture, en plein soleil, c'est la même chose. Comment peut-on oublier que l'on a un enfant dans sa voiture? On vit pour ses enfants. On ne les quitte pas des yeux, on anticipe ce qui va arriver, on regarde au loin le danger à venir, les mauvaises rencontres, etc.. Si je suis parano, dites le moi! Que peut-on dire à ce genre d'abrutis? Y-a-t'il quelque-chose à dire? Même les animaux traitent mieux leur progéniture que nous!!!

  • L’automobiliste qui n’attache pas sa ceinture de sécurité est traité comme un dangereux criminel et est poursuivi par la vindicte policière et juridique. Ici, on met en place une cellule de soutien psychologique ! Ainsi va notre justice !

  • mais ôtez moi d'un doute, c'est une DEUXIEME affaire d'enfant abandonné dans une voiture en plein soleil?
    Loi des séries?

  • @ l'abbe tymon: la petite fille de 19 mois abandonnée, "oubliée" par son père, c'est le 26 juin 2007 à Béziers. Le petit garçon, Yannis, c'est tout récent, juillet 2008 dans l'Isère. On retrouve pratiquement le même scénario... Les deux enfants sont morts déshydratés dans une voiture aux vitres toutes fermées, surchauffée par le soleil... Lisez les Notes.
    Il y a aussi des gens qui enferment leurs chiens dans une voiture aux glaces remontées à bloc, sans le moindre filet d'air: la pauvre bête suffoque et meurt dans la voiture laissée longtemps en plein soleil... la "méthode" est toujours la même. C'est cela qui est curieux.

  • @ l'abbé tymon: oui. Il y a eu celle de juin 2007 à Béziers, et celle toute récente de juillet 2008 dans l'Isère. C'est étrange, car la "méthode" est la même: lisez les Notes.

  • Je vois: certains se sont passés le mot pour se débarasser de leurs nains à peu de frais( surtout pour les petits)...

  • Ce dont vous pouvez être certain c'est que dans les deux cas les parents ne sont pas des amis de la bête immonde.Je ne vous fais pas un dessin.
    A part ça, ne serait ce pas une manifestation de ce que l'on nomme la culture de mort.
    Nous avons eu cet enfant l'an dernier, l'enfant de la crêche et le dernier en date. Et à chaque fois on déculpabilise, finalement c'est l'enfant mort qui devient le coupable. Il dérange par sa mort, l'ordre établi.
    Il n'y a que des ringards de notre espèce pour se soucier du calvaire de l'enfant. Il est mort. Vous n'allez pas nous embéter avec ça en plus !
    La mort est dérangeante. Les petits vieux oubliés, on laisse mourir dans un couloir d'hôpital (j'ai vu cela il y a très peu de temps.) on escamote les morts dans les chambres dites mortuaires. Et que ce passerait il si l'on montrait à une femme qui vient d'avorter le tout petit cadavre ? Oh non. ce serait un scandale et de mauvais goût. Et pourtant elle a bien pris le produit mortifère ! tout en le sachant. Mais ça ne se voit pas. Et elle ne regardera pas dans la poubelle en se relevant.
    Il est permis de tuer, du moment que ça fait propre.
    Il y a des personnes ayant des enfants handicapés à qui je tire mon chapeau, je suis devant eux d'une très grande admiration. Mais combien de ces enfants non conformes sont abandonnés. J'ai dans mon entourage une grand' mère dont la petite fille à un grave handicap. Eh bien elle n'aurait pas trouvé anormal que cette petite fille se retrouve dans un centre, abandonnée des siens.
    Elle ose le raconter : " J'ai dit à ma fille : es -tu certaine de vouloir la garder chez toi, es-tu certaine que tu ne vas pas trop entraver ta carrière professionnelle en l'ayant chez toi. Pour ton couple ce n'est peut être pas bon."
    Cette petite fille qu'a t'elle fait pour mériter que l'on parle d'elle de cette manière ? Elle est coupable de ne pas être conforme et que cela ne se déclare qu'après un an.
    Les enfants oubliés avaient-ils des anomalies insupportables dans une société hideuse.

  • Chère mélanie, je pense exactement commse vous, une fois de plus. Je suis choquée qu'on fasse si peu de cas des enfants morts dans de telles souffrances (étranglée dans un tobbogan, suffoquant dans une voiture fermée laissée en plein soleil)! On ne parle que des parents "effondrés"! Mais eux, ils sont bien vivants! - Même pas punis...
    D'une façon çu d'une autre, ces enfants gênaient... et morts, ils gênent encore! Et tant mieux s'ils gênent leurs mauvais parents! Ils n'ont pas demander à venir au monde, ces anges!

  • D'accord avec vous Mélanie.
    Symboliquement, les handicapés partent avec un handicap, comme les chevaux du tiercé. On leur met du poids sous la selle pour ne pas les avantager par rapport aux autres dans la norme. Parce-qu'ils sont plus forts. Qu'ont les handicapés à nous apprendre, dans ce monde aseptisé, normalisé, bien peigné, quadrillé, contrôlé, référencé ?
    Lorsque j'en croise, je passe de l'autre côté du miroir, et me demande s'ils le font exprès, s'ils jouent le rôle qu'on veut bien leur donner. J'essaie d'entrer dans leur réalité en me disant que c'est peut-être moi qui suis frapadingue.
    Finalement, je me dis qu'il n'y a que l'Amour du prochain qui pourrait les guérir.

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