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Le lycée musulman en faillite

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Dans la grande salle d’accueil du collège-lycée Réussite à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), un responsable reçoit les parents pour des inscriptions. « Bonne année 1429* » souhaite une banderole sur un mur. De bureau en bureau, des femmes voilées s’activent, papiers en main. Malgré la quiétude apparente, l’avenir de cet établissement, qui fut le premier collège musulman de France à son ouverture en 2001, est menacé.

« Nous allons peut-être être contraints de fermer les classes de 6ème , de 1ère et de terminale à la rentrée », se désole Dhaou Meskine, imam à Clichy-sous-Bois, et fondateur du collège-lycée. En cause, les finances désastreuses de cette école privée hors contrat, qui comptabilise une dette de 361 000 €. Une situation telle que cet établissement de 120 élèves n’a pu payer les deux derniers mois de salaire de ses professeurs.

 

Le collège-lycée, qui propose un enseignement identique aux établissements publics à l’exception d’une heure facultative d’enseignement de l’islam, espérait pouvoir passer sous contrat d’association avec l’Etat au bout de cinq ans d’exercice probatoire, comme le permet la loi (voir ci-contre).
Ce régime permettrait le financement par le ministère de l’Education nationale des salaires des 25 enseignants. Mais au bout de sept ans, toujours pas le moindre subside. « Depuis 2001, on ne cesse de renvoyer des papiers au rectorat, mais rien n’aboutit », soupire Dhaou Meskine.

Selon le rectorat de Créteil, les responsables de l’établissement n’ont pas effectué l’ensemble des démarches préalables. Du coup, l’école ne pourrait passer sous contrat que dans cinq ans. « Impossible ! » rétorque l’imam qui a épuisé tous les modes de financement possibles, à savoir les collectes auprès des mosquées et les cotisations des parents. Ces dernières sont déjà passées l’an dernier de 1 500 € à 2 000 € par année, quand les tarifs des écoles privées sous contrat oscillent entre 600 € et 1 000 €.

L’établissement doit aussi faire face à une importante désaffection des élèves, comme le relève Youssef Riahi, conseiller principal d’éducation, qui évoque la disparition du « tiers des effectifs ». Il faut dire qu’en juin 2006 son fondateur a été mis en examen pour des opérations financières et immobilières illégales, en lien avec une entreprise terroriste. Des accusations que Dhaou Meskine persiste à nier. « Cela a discrédité notre action et les dons se sont faits de plus en plus rares », observe Youssef Riahi. Il demande aujourd’hui que Réussite bénéficie d’une « discrimination positive » de la part de l’Etat pour éviter de disparaître.

* Selon le calendrier musulman, l’année 1429 correspond à l’année 2008

Le Parisien - 27 juillet 2008

Et qui va renflouer ce lycée confessionel? L'Etat français laïque!

Commentaires

  • Oui, Gaelle, c'est à dire les mécréants que nous sommes. Inch Allah !

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