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La pierre qui a tué le bébé des touristes n'a pas été retrouvée par les enquêteurs

Deux jeunes cousins qui "jouaient" mardi soir à lancer des pierres du haut des remparts de Bonifacio, ont été mis en examen et placés en détention provisoire dans la nuit de mercredi à jeudi pour avoir provoqué la mort d'un bébé, atteint par un projectile.

L'un d'eux, âgé de 13 ans et originaire de cette ville à l'extrême-sud de la Corse, a reconnu avoir jeté la pierre qui a atteint le bébé âgé de huit mois.

    Selon le procureur de la République d'Ajaccio José Thorel, l'adolescent a expliqué qu'il voulait lancer la pierre en direction de la mer mais qu'elle a rebondi sur la paroi avant de heurter la tête du bébé, dans les bras de sa mère.

Il a été mis en examen pour «violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur un mineur de moins de 15 ans».

Le second adolescent, âgé de 14 ans et originaire également de Bonifacio, d'abord poursuivi pour «non empêchement de la commission d'un crime», a finalement été mis en examen pour complicité du même chef que son cousin.

Les deux jeunes gens, qui encourent 20 ans de prison, ont été conduits à la la maison d'arrêt de Borgo (Haute-Corse) pour y être placés en détention provisoire dans le quartier des mineurs. 
Les deux cousins n'étaient pas connus des services de police et étaient scolarisés normalement. Un dépistage d'alcool n'a rien donné et des analyses toxicologiques sont en cours. Une expertise psychiatrique est également prévue. 

 « C’est le moment le plus pénible de ma nouvelle carrière d’élu », affirme le maire de la commune, Jean-Charles Orsucci. « Tous ceux qui ont des enfants ressentent la douleur des parents du bébé… C’est un geste complètement débile et savoir que ce sont deux gosses de chez nous qui ont fait ça me glace d’effroi, affirme Josette, une retraitée, la "pleureuse de service", qui habite près des lieux. Ce ne sont pas des voyous, ce sont des jeunes de bonnes familles qui s’amusaient à des jeux bêtes. Maintenant tout le monde pleure ! » Trois familles ont été brisées par ce drame : le couple originaire de Thiais (Val-de-Marne), anéanti par la perte de son enfant, et les parents des mineurs qui encourent de lourdes peines de prison.

«L’auteur, le plus jeune des deux, présente son geste comme un jeu qui s’est mal terminé mais ce qui devait arriver est arrivé », déplore le procureur d’Ajaccio, José Thorel, selon lequel « les deux adolescents ne pouvaient pas ne pas voir les touristes qui remontaient de la plage à l’endroit où ils jetaient leurs pierres ».

« On ne les visait pas, on voulait tirer vers la mer et la pierre a ricoché », a expliqué aux enquêteurs l’auteur présumé du jet de pierre, qui a reconnu son geste. « Ils ont mis délibérément la vie de plusieurs personnes en danger avec leur jeu bête ; on ne peut pas se contenter d’une simple remontrance lorsque les faits sont aussi graves », assure le procureur de la République qui a requis un mandat de dépôt au quartier des mineurs de la prison de Borgo pour l’auteur des faits. Il devrait être poursuivi pour « violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur un mineur de moins de 15 ans » et risque jusqu’à vingt ans de réclusion. Son cousin encourt cinq ans de prison pour « non-empêchement de la commission d’un crime ». Il devrait être placé en foyer.

Une marque tracée à la peinture rouge sang matérialise au sol l’impact de la pierre qui a tué le bébé. Elle n’a pas été retrouvée par les enquêteurs.

Ils ont dû mal chercher!

Une reconstitution a été ordonnée par la justice afin de vérifier si la thèse du ricochet malheureux, mise en avant par les deux cousins, est plausible.

Le Parisien - 07.8.08

Nous savons bien que ces deux ados ne risquent en fait pas grand'chose!

 

 

Commentaires

  • Ce n'est pas "un geste débile" : c'est un meurtre !! Un acte délibéré. Ce sont des "gosses de chez nous" comme dit Josette : ce ne sont pas des "gosses", ils sont suffisament grands pour savoir qu'une pierre peut tuer et pour viser les passants.
    Cette affaire me scandalise parce qu'on essaie de mettre la chape de plomb de l'Omerta dessus et par le fait qu'on mette sur eux le label "jeunes de bonne famille".
    Il n'y a pas d'échelle de Richter pour le vie humaine: ce n'est pas moins grave comme semblent le sous-entendre ces habitants du cru parce que ce ne sont pas des voyous.
    Le terrorisme sur l'Ile de Beauté ne se traduit pas que par des explosions de villas ou de casernes...

  • Oui, chère Gaëlle, cette enquête commence bien ! Vous faites bien de le remarquer ! N’oublions pas que nous sommes en Corse !
    Je suis frappé par la différence de vocabulaire utilisé par les merdiats : ici l’on parle d’adolescents, ce qui est normal pour des jeunes de 13 et 14 ans ; par contre dans le drame du camping où une fillette de 12 ans a été tuée et une autre du même âge blessée, on parle de « jeunes filles » ! Cette façon de vouloir minimiser les fautes est absolument écœurante et on retrouve une fois de plus la responsabilité des organismes de vacances !

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