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David Sémy porte plainte contre le Taser

Une enquête a été ouverte par le parquet d'Evreux sur les conditions d'utilisation d'un pistolet Taser à impulsions électriques qui a blessé un jeune homme de 26 ans. Dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 août, deux policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Vernon (Eure) procédaient au contrôle d'identité d'un groupe de jeunes qui les auraient insultés, lorsque l'un des fonctionnaires a fait usage de son arme. David Sémy est atteint à la tête par une électrode du Taser, qui se fiche du côté droit de son crâne.

Le jeune homme parvient à s'enfuir et à rejoindre les urgences de Vernon, d'où il sera transféré vers le CHU de Rouen afin d'y subir une "intervention chirurgicale" selon Elodie Blier, substitut du procureur. Une expertise médicale devra préciser les conséquences exactes de l'impact de l'électrode, qui aurait pénétré de huit millimètres le haut du front.

David Sémy, qui était connu des services de police, a annoncé son intention de déposer plainte. "Un policier a pris peur et a tiré. J'étais à genoux, à moins de deux mètres de lui", raconte-t-il, cité par le quotidien Paris-Normandie du 6 août.

Des investigations sont en cours pour tenter de comprendre ce qui s'est passé. Le parquet, et les policiers du commissariat d'Evreux chargés de l'enquête, vont, en particulier, exploiter la bande-son et le film de la caméra dont sont équipés, en France, tous les pistolets à impulsion électrique Taser X-26.

 

PUISSANTE DÉCHARGE

 

Ces armes, considérées comme non létales par leurs promoteurs, tétanisent leur cible en leur envoyant deux "dards" qui projettent une puissante décharge. Ces électrodes se composent d'une sorte de petit hameçon, pour s'accrocher aux vêtements, et d'un petit culot. L'une des deux électrodes aurait manqué sa cible, ce qui expliquerait que le jeune homme n'ait pas été paralysé sur l'instant.

"C'est un accident mineur", tente de relativiser Antoine di Zazzo, le directeur général de Taser France, en comparant le dard à "une grosse écharde". David Sémy "a eu une piqûre métallique, affirme-t-il. La preuve, c'est qu'il est parti en courant."

Ce fait divers intervient alors que les Taser sont contestés par plusieurs organisations de gauche et humanitaires, qui réclament un moratoire sur leur utilisation. Un premier procès devrait s'ouvrir à Paris le 15 septembre contre le Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'homme (RAIDH), poursuivi en justice pour "dénigrement" par l'importateur français. Un autre est prévu contre le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot, le 20 octobre.

Le Monde - 8 août 2008

Commentaires

  • Vous croyez que la police a tenté de neutraliser un voyou de 26 ans connu des services de police ? Pas du tout, ce « journal » nous l’apprend : c’est un « jeune homme » ! L’Immonde….

  • Cher abad, oui, l'Immonde... Un jeune homme de bonne famille, sans doute? Ce journal est infect, vraiment. il faut le lire pour le croire!

  • Si c'est un "jeune homme" et pas un "jeune", nous pouvons supposer que c'est un membre de la Communauté dont va bientôt faire partie (si ce n'est déjà fait) Jean Sarközy...
    On peut faire un parallèle entre cet événement et le jeune homme palestinien qui défend sa terre et qui est touché par un garde israëlien qui tire à bout portant sur lui alors qu'il est menotté et les yeux bandés! Très instructive vidéo qu'a mise Gaëlle sur sa note "histoire de rire" Mais là, ça ne les gêne pas...

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