Robert Gates à Kaboul
Alors que l'Afghanistan ressemble de plus en plus à un cercueil géant pour les forces d'occupation, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, est arrivé mardi à Kaboul en provenance de Bagdad pour des entretiens avec les commandants de la force internationale et avec le président afghan Hamid Karzaï.
Cette visite de Gates intervient alors que les forces internationales et le gouvernement afghan tentent de faire face au regain de violences des insurgés talibans.
D'ailleurs, à l'issue d'une rencontre avec le secrétaire américain à la défense, le commandant de l'occupation internationale dirigée par l'OTAN, la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), a par ailleurs déclaré mardi soir avoir besoin de 10.000 hommes supplémentaires pour « combattre l'insurrection des talibans ».
Sans renforts rapides de troupes au sol, "le danger est que nous risquons d'être ici plus longtemps et que nous dépenserons plus de ressources et subirons plus de souffrance humaine", a expliqué le général McKiernan.
D'ailleurs, on apprend ce mercredi que quatre soldats de l'occupation dirigée par les Etats-Unis en Afghanistan, ainsi qu'un Afghan, ont été tués mercredi par l'explosion d'un engin piégé dans l'est du pays.
C'est ce qu'a annoncé l'occupation sans aucune indication sur la nationalité et les circonstances entourant l'attaque qui porte le nombre de soldats des forces internationales tués dans le pays à au moins 210 depuis le début de l'année, selon un bilan établi à partir de chiffres officiels.
Environ 70.000 soldats étrangers, dont 33.000 Américains, sont actuellement déployés en Afghanistan.
Sur un autre plan, Gates devrait examiner de près les faits entourant un bombardement fin août par les Américains qui, selon le gouvernement de Kaboul et l'Onu, a tué 90 civils, a indiqué son porte-parole Geoff Morrell.
Le commandant de l'Isaf, McKiernan, a par ailleurs annoncé avoir émis une directive révisée qui durcit les procédures du recours à la force létale, après le raid aérien du 22 août.
Les relations entre Washington et Kaboul ont connu un net refroidissement depuis ce bombardement:. Karzaï a dénoncé vigoureusement le bombardement, tandis que son conseil des ministres suggérait qu'un nouvel accord devrait être négocié sur l'utilisation de la force par la coalition.
Mardi, la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a condamné les pertes humaines parmi les civils en Afghanistan, soulignant que le mois d'août avait été le plus meurtrier depuis la chute des talibans à la fin 2001, avec 330 tués.
Ce mercredi, au Pakistan, ce pays voisin de l'Afghanistan où la colère contre les violations des forces américaines est grandissante, le chef d'état-major américain a rencontré à Islamabad son homologue pakistanais .
Ainsi, sur fond de vives tensions entre Washington et Islamabad après la multiplication des attaques américaines visant Al-Qaïda dans le nord-ouest du Pakistan, l'amiral américain Michael Mullen, arrivé à Islamabad mardi soir pour une visite annoncée publiquement au tout dernier moment, "s'entretient avec le chef d'état-major des armées pakistanaises le général Ashfaq Kayani", a indiqué un haut responsable de l'armée pakistanaise, sous couvert de l'anonymat.
Personne n'a donné de détails sur l'entretien.
L'amiral Mullen doit également rencontrer le Premier ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani.
L'armée américaine, largement majoritaire au sein des forces internationales combattant l'insurrection des talibans en Afghanistan, tire presque quotidiennement depuis des semaines des missiles à partir de drones -avions sans pilote- dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, frontalières de l'Afghanistan, où Washington est convaincu que les insurgés afghans et Al-Qaïda ont reconstitué leurs forces.
Ces missiles tuent certes les groupes armés mais n'épargnent pas, presque à chaque fois, les civils alentours.
Depuis peu, le Pakistan, pourtant son allié-clé dans sa "guerre contre le terrorisme", dénonce vigoureusement mais en vain, ces "violations" de sa souveraineté.
Le ton est monté le 3 septembre quand, pour la première fois avérée, un commando des forces américaines a attaqué directement au sol un village des zones tribales, tuant, selon Islamabad, 15 civils, dont des femmes et des enfants.
Washington n'a jamais commenté cette information mais ne l'a jamais démentie non plus.
Cette visite de Gates intervient alors que les forces internationales et le gouvernement afghan tentent de faire face au regain de violences des insurgés talibans.
D'ailleurs, à l'issue d'une rencontre avec le secrétaire américain à la défense, le commandant de l'occupation internationale dirigée par l'OTAN, la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), a par ailleurs déclaré mardi soir avoir besoin de 10.000 hommes supplémentaires pour « combattre l'insurrection des talibans ».
Sans renforts rapides de troupes au sol, "le danger est que nous risquons d'être ici plus longtemps et que nous dépenserons plus de ressources et subirons plus de souffrance humaine", a expliqué le général McKiernan.
D'ailleurs, on apprend ce mercredi que quatre soldats de l'occupation dirigée par les Etats-Unis en Afghanistan, ainsi qu'un Afghan, ont été tués mercredi par l'explosion d'un engin piégé dans l'est du pays.
C'est ce qu'a annoncé l'occupation sans aucune indication sur la nationalité et les circonstances entourant l'attaque qui porte le nombre de soldats des forces internationales tués dans le pays à au moins 210 depuis le début de l'année, selon un bilan établi à partir de chiffres officiels.
Environ 70.000 soldats étrangers, dont 33.000 Américains, sont actuellement déployés en Afghanistan.
Sur un autre plan, Gates devrait examiner de près les faits entourant un bombardement fin août par les Américains qui, selon le gouvernement de Kaboul et l'Onu, a tué 90 civils, a indiqué son porte-parole Geoff Morrell.
Le commandant de l'Isaf, McKiernan, a par ailleurs annoncé avoir émis une directive révisée qui durcit les procédures du recours à la force létale, après le raid aérien du 22 août.
Les relations entre Washington et Kaboul ont connu un net refroidissement depuis ce bombardement:. Karzaï a dénoncé vigoureusement le bombardement, tandis que son conseil des ministres suggérait qu'un nouvel accord devrait être négocié sur l'utilisation de la force par la coalition.
Mardi, la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a condamné les pertes humaines parmi les civils en Afghanistan, soulignant que le mois d'août avait été le plus meurtrier depuis la chute des talibans à la fin 2001, avec 330 tués.
Ce mercredi, au Pakistan, ce pays voisin de l'Afghanistan où la colère contre les violations des forces américaines est grandissante, le chef d'état-major américain a rencontré à Islamabad son homologue pakistanais .
Ainsi, sur fond de vives tensions entre Washington et Islamabad après la multiplication des attaques américaines visant Al-Qaïda dans le nord-ouest du Pakistan, l'amiral américain Michael Mullen, arrivé à Islamabad mardi soir pour une visite annoncée publiquement au tout dernier moment, "s'entretient avec le chef d'état-major des armées pakistanaises le général Ashfaq Kayani", a indiqué un haut responsable de l'armée pakistanaise, sous couvert de l'anonymat.
Personne n'a donné de détails sur l'entretien.
L'amiral Mullen doit également rencontrer le Premier ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani.
L'armée américaine, largement majoritaire au sein des forces internationales combattant l'insurrection des talibans en Afghanistan, tire presque quotidiennement depuis des semaines des missiles à partir de drones -avions sans pilote- dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, frontalières de l'Afghanistan, où Washington est convaincu que les insurgés afghans et Al-Qaïda ont reconstitué leurs forces.
Ces missiles tuent certes les groupes armés mais n'épargnent pas, presque à chaque fois, les civils alentours.
Depuis peu, le Pakistan, pourtant son allié-clé dans sa "guerre contre le terrorisme", dénonce vigoureusement mais en vain, ces "violations" de sa souveraineté.
Le ton est monté le 3 septembre quand, pour la première fois avérée, un commando des forces américaines a attaqué directement au sol un village des zones tribales, tuant, selon Islamabad, 15 civils, dont des femmes et des enfants.
Washington n'a jamais commenté cette information mais ne l'a jamais démentie non plus.
alterinfo.org -17 septembre 2008
Commentaires
je crois que ça fait longtemps que les Pakistanais ne sont plus un allié clé dans ce conflit, Américains et Pakistanais jouent à faire semblant parce que pour l'instant personne n'a d'autre choix, mais personne n'est dupe.
Bush a récemment décidé d'autoriser les troupes américaines à mener des actions au sol sur le territoire pakistanais, le chef d'état-major Pakistanais a répliqué qu'il défendrait son territoire quel qu'en soit le prix.
Par ailleurs il a été prouvé que l'attaque de l'ambassade de l'Inde en Afghanistan en juillet avait été planifiée voire dirigée par les services secrets pakistanais lesquels protègent également peu ou prou les Talibans réfugiés du côté Pakistanais de la frontière en zone dite tribale.
On joue à je t'aime, moi non plus et tout peut, brutalement, basculer à la faveur d'évènements internes au Pakistan
En fait les Américains prennent les Pakistanais pour des imbéciles, mais en réalité ce sont eux qui roulent les Américains dans le farine.
en tout cas ils ont trop tendance à confondre arriération technique, sauvagerie des mœurs et absence de sens politique et de culture.
L'histoire connue du Pakistan comme de l'Irak remonte à 5000 ans, quelles qu'aient été les vicissitudes de l'histoire il ne faut pas prendre ces gens pour des demeurés.
@ abad et Paul-Emic: ce sont loin d'être des demeurés!