Une quarantaine de personnes dont une vingtaine de sans-papiers occupaient, mercredi, à l'appel de la CGT, les salons du restaurant parisien réputé «La Tour d'Argent».
Parmi les sans-papiers participant à cette manifestation figurent cinq salariés de «La Tour d'Argent». En CDI, ces derniers occupent des emplois de plongeurs ou de commis.
L'occupation a débuté à 10H10. Les manifestants, qui réclament «la régularisation des sans-papiers et dénoncent l'inégalité de traitement des dossiers selon les départements», ont décoré avec des drapeaux de la CGT les salons du restaurant, situés au rez-de-chaussée de l'établissement.
Ils se sont engagés à ne commettre aucune dégradation et à permettre aux clients de circuler normalement dans le restaurant.
«Les préfectures inventent des critères de sélection qui n'existent nulle part», a fait valoir Raymond Chauveau, porte-parole de la CGT, pour expliquer cette occupation.
Le responsable des ressources humaines de l'établissement, Fabrice Rollo, a assuré qu'il avait «appris aujourd'hui (mercredi) que les cinq salariés (du restaurant) étaient sans papiers». «Nous n'étions pas au courant. Ils avaient sans doute des papiers périmés ou falsifiés», a-t-il poursuivi, en affirmant s'être «engagé à intervenir auprès de la préfecture pour obtenir la régularisation de ces personnes».
«Nous ne partirons que lorsqu'ils auront en main un récépissé de la préfecture» permettant leur régulation, a averti Raymond Chauveau.
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Les sept salariés sans papiers qui occupaient depuis mercredi un salon du restaurant «La Tour d'Argent» à Paris ont été expulsés par la direction jeudi matin, a indiqué la CGT, qui coordonne un mouvement de grève de salariés sans papiers en Ile-de-France.
«Les sept salariés grévistes ont été expulsés manu militari par la direction entre 08H00 et 09H00 du local qu'ils occupaient à l'intérieur du restaurant (un salon au fond du restaurant, NDLR)», a déclaré Francine Blanche, secrétaire confédérale CGT.
«Des coups ont été portés à certains salariés, qui ont porté plainte», a-t-elle ajouté.
Selon une source proche du dossier, un employé du restaurant ayant participé à l'expulsion a déposé une plainte pour violence volontaire contre un sans papiers, qui a lui-même déposé une main courante pour avoir été molesté.
Selon Francine Blanche, «c'est la première fois qu'on a une expulsion de cette façon, sans aucune décision de justice».
Mercredi matin, une quarantaine de personnes avaient investi le prestigieux restaurant du Ve arrondissement de Paris, réclamant la régularisation de sept employés sans papiers (six plongeurs et un commis).
Des dossiers de régularisation ont été déposés mercredi après-midi par la direction en Préfecture de Bobigny, qui s'est engagée, selon la CGT, à les «traiter dans les meilleurs délais».
«Nous avions signé hier soir un protocole d'installation pour que les grévistes puissent rester dans l'établissement", a indiqué Raymond Chauveau, délégué CGT. La direction leur permettaient d'entrer et sortir de l'établissement."
Les salariés expulsés se sont regroupé devant le restaurant. "Nous n'allons pas lâcher comme ça", a poursuivi Raymond Chauveau.
«Ce n'est pas parce qu'on s'appelle La Tour d'Argent qu'on doit s'asseoir sur la justice et le droit des salariés», a poursuivi la responsable syndicale, indiquant que la CGT allait «aller au tribunal de grande instance» pour contester cette expulsion «abusive».
Leparisien.fr avec AFP - 18 septembre 2008
Leparisien.fr avec AFP
Commentaires
La CGT est elle au courant que nous sommes fauchés ?
et que nous n'avons absolument pas les moyens de garder ces personnes.
Je dis des inepties parce que la CGT vit dans le virtuel et que le monde réel elle s'en fiche.
Est-ce que "sans papiers" équivaut à "clandestins" ? Pfff!avec tous ces glissements sémantiques,je ne m'y retrouve plus;-)
"Tour d'Argent"...Ouais! Babel Tower!
Depuis toujours la CGT s’acharne à détruire la France. Mais la direction de ce restaurant est aussi coupable d’employer des travailleurs clandestins. Et elle aggrave son cas quand elle demande leur régularisation au lieu de s’en séparer. Elle aussi détruit la France et se suicide : s’imagine-t-elle qu’on ira à la Tour d’Argent quand on saura qui y travaille ?