La crise financière américaine dominait les premiers discours mardi aux Nations unies, le chef de l'ONU Ban Ki-moon appelant à un leadership mondial pour y faire face et le président français Nicolas Sarközy proposant un sommet avant la fin de l'année.
"Il y a un danger que les nations se replient sur elles-mêmes, plutôt que d'envisager un avenir partagé", a-t-il averti dans son discours d'ouverture du débat annuel de l'Assemblée générale de l'ONU.
"Ce serait tragique", a-t-il averti, exhortant les quelque 120 chefs d'Etat ou de gouvernement qui l'écoutaient à bâtir ce "leadership mondial" pour mieux faire face à ces crises, résistant ainsi à la tentation de l'égoïsme national.
A propos de la bourrasque financière, M. Ban a affirmé la nécessité de "rétablir l'ordre sur les marchés financiers internationaux" et d'en assainir les principes.
"Nous avons besoin d'une nouvelle conception de la gouvernance et de l'éthique des affaires, avec davantage de compassion et moins de foi aveugle en la "magie" des marchés," a-t-il dit.
Premier chef d'Etat à s'exprimer, le président brésilien Luiz Inacio "Lula" da Silva a appelé à "rebâtir" les institutions financières internationales "sur des bases entièrement nouvelles" afin qu'elles puissent prévenir à l'avenir des crises financières.
"Les institutions économiques internationales n'ont aujourd'hui ni l'autorité, ni les instruments dont elles ont besoin pour empêcher l'anarchie de la spéculation", a-t-il estimé.
"Le caractère mondial de cette crise implique que les solutions adoptées soient également mondiales et prises dans un cadre multilatéral légitime et reconnu, sans impositions", a-t-il estimé.
Son homologue français Nicolas Sarkozy a proposé à ses pairs de se réunir avant la fin de l'année pour "réfléchir ensemble aux leçons à tirer" de la crise financière internationale.
"Ma conviction, c'est que le devoir des chefs d'Etat et de gouvernement des pays les plus directement concernés est de se réunir avant la fin de l'année pour réfléchir ensemble aux leçons à tirer de la crise financière la plus grave qu'ait connue le monde depuis celle des années 30", a déclaré M. Sarkozy, sans préciser le format de la réunion qu'il souhaite.
"Reconstruisons ensemble un capitalisme régulé où des pans entiers de l'activité financière ne sont pas laissés à la seule appréciation des opérateurs de marché, où les banques font leur métier qui est de financer le développement économique plutôt que la spéculation", a-t-il ajouté.
M. Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, a répété qu'il souhaitait que des "sanctions" soient prononcées contre "ceux qui mettent en danger l'argent des épargnants", sans préciser lesquelles.
Pour sa part, le président américain George W. Bush a déclaré que les Etats-Unis, son administration et le Congrès allaient approuver un plan massif de sauvetage du secteur financier, "avec la rapidité requise".
Dans un discours surtout consacré à la lutte contre le terrorisme pour sa dernière apparition à la tribune de l'ONU en tant que président, M. Bush a déclaré: "Je peux vous assurer que notre administration et notre Congrès coopèrent.Je suis convaincu que nous allons agir avec la rapidité requise".
AFP. 23.09.08
Commentaires
Sarkosy n'a pas proposé que son gouvernement et lui même fasse des économies.
non c'est de la parlotte, du bla bla bla.
Il est presque certain que cela fait avancer leurs projets.
Ce brave M. Ban n’a toujours pas compris qui sont les véritables dirigeants de la planète et quel est le sort réservé à ceux qui ne les reconnaissent pas. Mais c’est bien pour cela qu’il a été choisi à ce poste qui le dépasse et de loin !
Sarkosy déclare qu'en raison des pratiques douteuses des financiers( c'est une race qui semble lui être étrangère), les épargnants du monde entier sont terrorisés, alors qu'il a l'audace d'augmenter la taxation des produits d'assurance-vie, valeur refuge des classes modestes , de 1 ,1% (alors que la taxation est déjà de 11, 1%).