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Le scandale Tapie: Lagarde dans ses petits souliers...

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Elle n'a pas convaincu...

La ministre de l'Economie Christine Lagarde a répété mardi devant des députés visiblement incrédules qu'elle n'avait reçu aucune instruction de l'Elysée au sujet de l'arbitrage controversé qui a condamné l'Etat à une lourde amende dans le litige l'opposant à Bernard Tapie.

Auditionnée pendant près de trois heures par les membres de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, la ministre a défendu la décision du Consortium de réalisation (CDR), organisme placé sous la tutelle de Bercy, de dessaisir la justice ordinaire au profit d'un tribunal arbitral. Une décision qu'elle a une nouvelle fois pleinement assumée.

Formé de trois personnalités "au-dessus de tout soupçon", selon Mme Lagarde, ce tribunal a condamné début juillet le CDR, la structure publique chargée de liquider le passif du Crédit Lyonnais, à verser 285 millions d'euros (400 millions avec les intérêts) aux liquidateurs du Groupe Bernard Tapie dans le cadre de l'affaire Adidas.

La décision de recourir à un arbitrage ne procédait pas d'une "inspiration soudaine", ni n'était mue par un "réflexe de droit privé, de juriste", a assuré cet ancienne avocate d'affaires, alors que le député (apparenté PCF) Jean-Pierre Brard lui avait reproché d'avoir traité cette "affaire d'Etat" comme une "affaire privée".

"Je crois franchement, en conscience, que c'était la bonne décision", a affirmé posément la ministre.

Il était temps de mettre un terme à cette "furie judiciaire", soit neuf procédures en cours depuis 1994, a-t-elle plaidé. Car, non seulement cette affaire a déjà coûté 10 millions d'euros de frais d'avocat au CDR, mais l'Etat français risquait d'être condamné par la Cour européenne des droits de l'Homme en raison de la "durée de la procédure", a-t-elle souligné.

La ministre a également fait valoir que "la partie adverse" avait accepté de plafonner à 345 millions d'euros sa demande d'indemnité dans le cadre de l'arbitrage, alors qu'elle réclamait auparavant 7 milliards d'euros en réparation du préjudice qu'elle estimait avoir subi lors de la vente d'Adidas par le Crédit Lyonnais en 1993-1994. "Au moins, on avait un plafond, on revenait à des risques chiffrables au maximum", a-t-elle  justifié.

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Une affaire qui pue...
Pressée de questions sur le rôle de l'Elysée dans cette affaire qui a suscité une vive polémique, elle a répété à plusieurs reprises qu'elle n'avait pas "agi sur instruction".

Mais elle n'a visiblement pas convaincu  les députés. "400 millions d'euros, c'est un sujet élyséen, madame la ministre, vous ne m'en ferez pas démordre!, a réagi le député socialiste Jérôme Cahuzac.

"Si vraiment, quand l'enjeu est de 400 millions d'euros, la ministre des Finances n'en parle pas au président de la République, alors je m'inquiète pour l'avenir de la République", a lancé le président du MoDem, Francois Bayrou,

L'affaire pourrait rebondir. Le député (NC) Charles de Courson a ainsi indiqué qu'un "recours était en cours" contre cette décision "illégale".

Le député UMP François Goulard a jugé pour sa part qu'il "faudrait aller plus loin dans les auditions et entendre les gens sous la foi du serment au sein d'une commission d'enquête", réclamée par le PS et le MoDem. AFP. 24.09.08

Les contribuables paieront!

Commentaires

  • Merci à Gaëlle pour les photos !Lagarde qui prie /Tapie qui va boxer!Où sont ses gants rouges,au fait?

  • Le plus lamentable c’est que seuls quelques députés de gauche s’indignent de ce petit arrangement entre copains aux détriment des Français !

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