Les quatre jours de Nicolas et Carla Sarközy à New York, dans l'épicentre de la crise financière internationale, n'ont pas seulement été consacrés à recevoir des experts et à réfléchir aux conséquences du big bang financier qui secoue l'économie mondiale.
Nicolas Sarkozy a aussi profité des nouveaux liens qu'il a établis avec l'establishment américain pour recevoir coup sur coup deux prix.
Le premier, celui de la Fondation Elie Wiesel pour l'humanitaire, réunissait plus de huit cents personnes dans le décor monumental du restaurant Le Cipriani.
Dans cette ancienne banque au décor Renaissance, entre les colonnes de marbre et sous un plafond à caisson d'où descendaient de gigantesques lustres en bronze, s'est retrouvé mardi le gratin de la communauté juive américaine, et plusieurs patrons et amis du chef de l'État, dont Martin Bouygues, Philippe Camus - nouveau patron d'Alcatel-Lucent -, le président de la SNCF, Louis Gallois, Anne Lauvergeon (Areva), Henri de Castries (AXA), Jack Lang ou Philippe Douste-Blazy.
Nicolas Sarkozy, accompagné de son épouse, y a été accueilli au son des trompettes de Händel et couvert d'éloges par Elie Wiesel. L'ancien Prix Nobel de la paix a créé sa fondation en 1986 et avait déjà récompensé le roi d'Espagne Juan Carlos, George Bush senior, Hillary Clinton, ou encore Danielle Mitterrand. L'un des hôtes de la soirée, l'acteur Michael Douglas, a ouvert la salve des compliments en soulignant qu'il était «difficile dans un pays comme la France d'être populaire, c'est peut-être plus facile dans un pays étranger. Il a été aux côtés des États-Unis plus que son prédécesseur» .
Elie Wiesel a loué un président qui préfère «l'autorité du pouvoir plutôt que le pouvoir de l'autorité», en revenant sur la liste des initiatives du chef de l'État en matière diplomatique : «Il a libéré les infirmières bulgares, empêché le sang de couler en Géorgie, plaidé pour la libération du soldat Shalit à Damas (…) tant d'actions en si peu de temps.» Peu habitué à une telle profusion d'éloges, Nicolas Sarkozy a répondu par un discours improvisé très personnel. «J'aime l'Amérique, et apparemment cela ne m'a pas empêché d'être élu» , a-t-il lancé. «Nous vous avons tellement rêvé, c'est pour cela que nous sommes déçus quand vous n'êtes pas complètement à la hauteur de nos espérances» , a-t-il ajouté. Sans préciser s'il pensait à la guerre en Irak ou au récent effondrement du système financier. L'occasion de dire clairement ce qu'il pense de la crise, dans cette assemblée de personnalités «riches et célèbres» , en robes longues et smokings. «La façon la plus élaborée de mentir est de ne pas aller au cœur des choses», a-t-il lancé, avant de s'expliquer : «Que ceux qui sont responsables du désastre soient sanctionnés et rendent des comptes. Et que nous, les chefs d'État, assumions nos responsabilités.»
«La belle de Big Apple»
Mardi soir, Nicolas Sarközy devait recevoir le «prix de l'homme d'État de l'année», remis par le rabbin Arthur Schneier, président de la Fondation Appeal of Conscience, devant un nouveau parterre de sept cents VIP. Le chef de l'État avait commencé la journée dans un état de tension extrême, lors de la première conférence des Nations unies sur le développement de l'Afrique. Très irrité, d'abord, par la diatribe échevelée du Nicaraguayen Miguel d'Escoto, président de l'Assemblée générale, contre les États-Unis. Nicolas Sarkozy manifeste à son entourage son mécontentement d'être là, à attendre la fin du discours fleuve de l'ancien sandiniste, alors qu'il a d'autres chats à fouetter.
Pendant ce temps, Carla Bruni-Sarközy fait la une des tabloïds de Manhattan. «Carla Bruni était la belle de Big Apple mardi à New York», annonçait le New York Post, en détaillant son programme : visites de musées, déjeuner avec Laura Bush et 80 premières dames sur les problèmes d'alphabétisation dans le monde et promenades à deux avec son mari dans les rues de New York...
Mais la chanteuse ex-mannequin ne passe pas son temps à l’ONU, contrairement à son président de mari. Balade sur Madison Avenue, jogging à Central Park, déjeuner ce lundi 22 au Metropolitan Museum avec Laura Bush, la première dame américaine... « Carlita » passe du bon temps. Elle a fait le déplacement avec le photographe ex-paparazzi qui la suit depuis son mariage avec Sarko, Pascal Rostain, ainsi qu’avec son maquilleur et sa coiffeuse.
La dolce vita new-yorkaise en somme. (Source: Backchich.info)
Commentaires
Et pendant ce temps,on brûle le drapeau français,au fronton d'une école publique.(cf:le billet de Gaëlle)
Quelle importance, tania, quand les gens comme Nicolas/Carla sont partout chez eux...
«Nous vous avons tellement rêvé, c'est pour cela que nous sommes déçus quand vous n'êtes pas complètement à la hauteur de nos espérances» , a-t-il ajouté.
Sans préciser s'il pensait à la guerre en Irak ou au récent effondrement du système financier."
Ou à tout autre chose. Toujours ces espérances planétariennes. La consolation est que lorsqu'on possède les clés toutes simples du discours les choses sont limpidissimes.
Quant à Saint Elie Wiesel je ne peux que conseiller de lire les livres d'Hervé Ryssen, ou à défaut de faire un tour sur son site, en tout cas quand il sera rétabli après sa troisième censure. Ils ont le bras long mais Ryssen et les autres ont la tête dure.
C'est aimable les amis de la liberté d'expression et d'information, non ?
Je suis très content de ce deuxième prix. Il m’avait bien semblé que le premier prix n’avait rempli qu’une poche du nain : maintenant il a les deux poches bien remplies !
Ces prix ne sont que des hochets !
Carla me fait penser aux favorites sous Louis XIV,en 8éme position...
@JLA : 8ème position, vous êtes très généreux, d'autant que Louis XIV n'aimait pas les traînées multi-usages.
Avez- vous , récemment, l'émisssion "thé ou café", consacrée à Wiesel; je ne regarde jamais cette émission, mais tombée par hasard sur celle-ci, je l'ai regardée, car il faut observer le comportement de ses ennemis; avec l'âge les défauts s'accentuent: je n'ai jamais vu autant de vanité , de bêtise , de culot sur le visage d'un
homme; l'ignominie lui remontait au visage. la collabo de service, bavant de servilité, lui a posé cette question : quelle est la chose la plus effroyable qui vous est arrivée depuis que vous
êtes sorti du camp de concentration en 1945. je m'attendais à uns chose du type , la mort de mes proches, et bien non!
Il a répondu ceci : j'étais à New York dans un ascenseur; un type m'a fait sortir quand l'ascenseur s'est arrêté à mon étage et a voulu me forcer à avouer que la Shoah n'avait jamais existé; j'ai crié et personne n'est sorti alors que je hurlais de terreur; il n'a pas indiqué qu'l avait été molesté ou menacé de mort, sinon il ne se serait pas privé de le dire.
Voilà la chose la plus abominable qu'il a vécue en 50 ans; ce monsieur a eu vraiment une vie plus que dorée, et continue de l'avoir.
Chère Catherine, je trouve l’anecdote de l’ascenseur très intéressante. En effet si personne n’est sorti malgré ses vociférations, c’est que personnes ne l’a menacé, ni fait sortir de l’ascenseur et que tout ceci n’est que le fruit de son imagination : sans s’en rendre compte il confirme ainsi ce que tout le monde pense de ces histoires !
Abad vous avez certainement raison. Son histoire sent le mensonge à plein nez.
Catherine vous avez bien du courage de regarder ainsi nos ennemis. Il a quel âge cet homme ?
@catherine: merci pour l'anecdote! Ce doit être le fameux humour juif!
Ce n'est plus "Ascenseur pour l'échafaud", mais "Ascenseur pour les 'chats' faux"!
@Gaelle
observer ses ennemis , c'est évaluer le moral de leurs troupes et entrevoir leurs prochaines intentions; avec certains, comme les amis de Wiesel c'est assez facile.
Son âge? il doit avoir plus de 70 ans mais c'est facile à vérifier sur le Net.