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Agression raciste à Grenoble: des jeunes rouent de coups le proviseur du lycée Louise-Michel

Le proviseur du lycée technique Louise-Michel de Grenoble a dû être transporté ce mardi soir par les sapeurs-pompiers au service des urgences du CHU de Grenoble-La Tronche après avoir été molesté dans l'enceinte de l'établissement par un groupe de jeunes. Selon les informations recueillies sur place par le Dauphiné Libéré, les agresseurs n'étaient pas des élèves du lycée.

"Il était un peu plus de 18 heures", raconte Léa (1), une lycéenne témoin de la scène. "Depuis la rentrée de septembre, il y a un groupe de mecs qui reste devant les grilles; des gars sans lien avec le lycée, qui tournent sans but précis. Quelques uns étaient à scooter. L'un d'entre eux venait d'ailleurs de bousculer deux personnes. Ils ont fait un pari: le but était de rentrer dans l'enceinte du lycée avec le scooter, d'aller jusqu'aux portes du hall et de ressortir".


Un premier intrus tente le coup: il parcourt une centaine de mètres à l'intérieur du lycée, aborde la légère pente qui vient buter contre les portes vitrées...et se fait attraper au vol par le proviseur, présent dans le hall à cet instant précis! Le jeune se débat, tombe à terre. Une scène incroyable se produit alors: "Ses copains, qui regardaient la scène depuis l'extérieur, se sont rués dans le lycée et ont tenté de libérer le gars".

Un premier adjoint du proviseur vient en renfort de son collègue, suivi du concierge et du second adjoint. "Il y a eu une mêlée indescriptible", raconte Aurélie (1), la copine de Léa. "Ils étaient une petite dizaine (un adulte témoin de la scène évoquera la présence de huit jeunes au total). Ils ont frappé le proviseur à coups de poing et de pieds, mais ils n'ont pas pu libérer leur copain et ils ont pris la fuite". A cet instant, le jeune homme -âgé d'une vingtaine d'années selon les témoins- crie qu'il ne peut plus respirer. Les adultes, qui l'ont maintenu au sol, desserrent leur étreinte: le jeune en profite pour bondir sur ses pieds et détaler, laissant son scooter sur le sol.


Lorsque les sapeurs-pompiers parviennent sur les lieux, le proviseur, un homme âgé de 59 ans, est contusionné. Il souffre notamment de coups portés à la tête, qui lui vaudront plusieurs points de suture. Alors que la police parcourt le quartier -situé au sud de la commune de Grenoble- il va être transporté aux urgences et rejoindra son domicile dans le courant de la soirée.


Le contrôleur général Jean-Claude Borel-Garin, Directeur départemental de la sécurité publique, a confirmé les faits, indiquant qu'une enquête était ouverte pour "instrusion dans un établissement scolaire et violences à personne dépositaire de l'autorité publique". "Les auteurs sont en cours d'identification. Il est préférable pour tout le monde qu'ils se rendent par eux-même au commissariat central. Faute de quoi nous serons contraints de venir les chercher!", a ajouté le contrôleur général.


Alors que les représentants du rectorat étaient injoignables dans la soirée, un membre du personnel du lycée technique et professionnel Louise-Michel a expliqué que cet établissement est toujours resté à l'abri de la violence: "Ce soir, les gens sont très choqués dans le lycée parce que nous n'avons pas l'habitude de ce genre d'événement. Aucun incident n'a d'ailleurs été relevé depuis le début de l'année scolaire".

(1) Les prénoms ont été changés

Le Dauphiné libéré - 07.10.08

Commentaires

  • Il faut saluer le courage de ces fonctionnaires de l'éducation nationale, mais aussi leur folie...
    Quel est le résultat pour un débile qui fait du scooter dans la cour? Des coups, des I.T.T, le suspect en cavale car il "s'étouffait". Ils ont de la chance de ne pas avoir pris de coup de couteau, voire de cutter ou de machette. Ils auraient dû appeller la police, même si je l'avoue, ça ne change pas grand chose.

    A quand des rodéos en CORSE?

  • "Ce soir, les gens sont très choqués dans le lycée parce que nous n'avons pas l'habitude de ce genre d'événement."

    Avec la violence qui sévit un peu partout en France dans les écoles et dont ils ont connaissance,il aurait fallu se préparer à la subir tôt ou tard:l'apprentissage des arts martiaux pour le corps professoral serait utile pour pouvoir se défendre correctement ou tout au moins à limiter les dégâts en se comportant comme un homme.
    N'oubliosn pas que ces crapules sont souvent des lâches qui ne savent comme,nt réagir quand on leur résiste.

    Pourquoi au Japon /Corée ,les policiers et les gens en contact avec le public connaissent-ils des arts martiaux?
    Quand je lis que le QI des "jaunes"est supérieur à celui des blancs,tout m"apparaît clair.

  • "tout m'apparait clair" disons jaune citron.
    Louons les capacités des autorités asiatiques à pratiquer les arts martiaux, mais si sur un plan personnel je suis entièrement d'accord car il n'y a aucune raison de se laisser tuer au nom de divagations pseudo-philosophiques, il est évident que cela ne résoudra pas le problème collectif posé par l'immigration.

    La différence de comportement tient plus à la nature différente de l'immigration par ailleurs bien moins nombreuse et d'une nature civilisationnelle bien plus proche. Par exemple le culte des ancêtres est commun à la fois à la Chine, Japon et Corée.

    Inondez le Japon de 5 millions de Tamouls et d'autant de Bengalis, saupoudrez le tout de Philippins musulmans et on en reparlera.

  • On connaît bien la raison de ces petits incidents, tout à fait mineurs : c’est parce que l’éducation ‘nationale’ (sic) manque de moyens ! D’ailleurs je sens qu’ils vont se mettre en grève.

  • Vivement qu'on identifie Jean-Philippe, Robert et les autres pour les sermonner, ces grands enfants qui ont juste voulu "faire un pari" et stationnaient devant le lycée certainement au plus grand bonheur des lycéens eux-mêmes qui n'auraient jamais osé avoir l'outrecuidance de se plaindre de leur présence.
    On mesure le degré de terreur qui doit régner en temps normal parmi les élèves voire les enseignants.

    Les représentants du rectorat, injoignables ? Comme c'est surprenant. Certainement occupés jusque tard dans la nuit à organiser un stage renforcé de "Vivrensemble" et de "respect" ou une marche "digne" pour raisonner les autres grands enfants.

  • Que le "jeune" est réussit à s'échapper est plutôt une bonne chose ; s'ils l'avaient gardé ''prisonnier'' jusqu'à l'arrivée des forces de l'ordre cela se serait invariablement retourné contre eux.

  • j'ai vu ça aux info télévisées, le proviseur disait qu'ils s'étaient jetés à 3 sur le pilote du scooter pour l'empêcher de repartir.
    Je vois là plusieurs chefs d'inculpation : violence en réunion, tentative de séquestration, entrave à la liberté de circulation, et bien sûr racisme.
    Qu'ils s'estiment heureux que les djeun's ne portent pas plainte.

  • Le commentaire du Directeur général de la sécurité publique est ignoble :"il est préférable pour tout le monde qu'ils se rendent par eux-mêmes, au commissariat central; faute de quoi nous serons "contraints" de venir les chercher.

    Ils seront " contraints" de venir les chercher
    ; mais c'est à entrer en rebéllion contre ce pouvoir corrompu; aller chercher les racailles est une "contrainte". on leur donne des conseils pour leur bien-être!

    Autre chose: quand un proviseur déclare qu'un tel évènement est inédit, bv comprendre que c'est tous les jours.

    Quand on vous dit que les "jeunes ", n'ont jamais eu affaire à la justice, bv comprendre que plusieurs pages de leur bulletin dee leur casier judiciaire sont passées à la poubelle, pour plusieurs motifs dont le passage à l'âge de la majorité.

    bv comprendre aussi qu'on n'a pas affaire à la justice quand la police a ordre de fermer les yeux.

  • A Catherine: entièrement d'accord avec vous concernant ces honteuses déclarations!

  • d'accord aussi

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