Le président français Nicolas Sarközy s'arrêtait ce samedi chez son homologue américain George W. Bush à Camp David pour le presser, au nom des Européens, d'accepter une refondation de la structure financière mondiale en crise et la tenue rapide d'un sommet international.
M. Bush a admis vendredi la nécessité de veiller à ce que les dérèglements de la machine financière qui menacent aujourd'hui de surchauffe toute la mécanique économique mondiale ne se reproduisent pas. Son administration a aussi surmonté ses réticences et accepté le principe d'un sommet international qui réunirait les pays du G8 et les grandes économies émergentes. Elle s'est dite ouverte à toutes les propositions valables.
M. Sarkozy, lui, a de nouveau exhorté à tirer les leçons de la crise et a mis en garde contre le risque de ne voir dans celle-ci qu'une "parenthèse" après laquelle tout pourrait "recommencer comme avant". Au risque d'irriter les Américains, il a parlé de l'émergence d'un "monde nouveau": "Ce monde nouveau, ou bien nous arriverons à le réguler, à l'organiser, à le moraliser, et alors de cette crise sortira un progrès pour l'humanité, ou bien nous n'y parviendrons pas et le chacun pour soi, les égoïsmes, les fanatismes, la logique d'affrontement prévaudront, et alors, ce monde sera peut-être pire que celui que nous avons connu", avait-t-il déclaré devant l'Assemblée nationale du Québec.
La Maison Blanche s'est cependant beaucoup employée à convaincre de ne pas trop attendre des discussions de Camp David. M. Bush reçoit MM. Sarkozy et Barroso parce qu'ils sont "dans les parages", sur le chemin du retour entre le Canada et l'Europe, a dit sa porte-parole, Dana Perino. "Je peux vous assurer que je ne crois pas qu'on réécrira Bretton Woods demain à Camp David", a-t-elle plaisanté.
Selon elle, la date et le lieu d'un sommet international ne devraient même pas être décidés à Camp David, où les trois dirigeants devaient s'en tenir, selon le voeu américain, à de brèves déclarations à la presse à l'arrivée de MM. Sarkozy et Barroso, avant leurs entretiens et un dîner. M. Sarkozy a cependant relevé que le principe d'un tel sommet avant la fin de l'année était acquis.
Il voudrait le voir se tenir en novembre à New York, là où tout a commencé selon lui.
Les Européens, qui reprochent aux Américains d'avoir laissé la bride sur le cou aux banquiers et aux investisseurs au nom du sacro-saint principe de la libre entreprise, se félicitent d'avoir comme rarement réussi dans la crise à coordonner leur action et à assumer un rôle contestant aux Américains leur "leadership".
Dans le "monde nouveau" dont il a parlé vendredi et dont l'émergence coïnciderait avec la fin de l'ère Bush, M. Sarkozy, qui exerce actuellement la présidence tournante du Conseil européen, a estimé que les Américains devaient "comprendre aussi qu'ils ont des partenaires, qu'ils ne sont pas seuls dans le monde".
AFP. 18.10.08
Commentaires
J'adore le " M. Bush reçoit Mrs Sarkozy et Barosso, parce qu'ils sont dans les parages".
Il va demander à son bottier de rehausser le niveau de ses talonnettes.
Son discours est celui d'un crypto-gauchiste enragé.
Ou plus grave, la France est en état de cessation de paiements.
on est forcément partagé.
Tout le monde sent bien qu'il faut empêcher voire punir les débordements du capitalisme, mais ce n'est pas à l'Europe soviétoïde que je ferais confiance pour celà !
Ah, quel spectacle, voir le nain cherchant à donner des leçons de morale quand on connaît ses derniers amis : Tapie, Petrella,…
Sans oublier Strauss-Kahn et ses brillants prédecesseurs !
On se demande quel monde serait le pire, si on laissait faire, de celui de Bush et affiliés ou de l'Union Soviétique Européenne.
Juste pour vous amuser : essayez donc d'accéder Google.com et Yahoo.com.
Tâtez donc de la liberté d'information à l'"européenne".