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Elections US: la bonne blague!

Obama et Mc Cain rient ensemble.gif

John McCain et Barack Obama assis à la même table et riant à gorge déployée. Une hérésie ? Pas le moins du monde : jeudi soir, les deux candidats à la présidence des Etats-Unis se sont retrouvés à l’hôtel Waldorf Astoria de New York, en smoking noir et noeud papillon blanc, lors du dîner annuel de la Fondation Alfred Smith.

Cette organisation perpétue la mémoire de ce gouverneur de l’Etat de New York, qui fut le premier candidat catholique de l’histoire des Etats-Unis, battu en 1928 par le républicain Herbert Hoover. Depuis 1960, ce dîner de charité au profit de l’Eglise catholique est un passage obligé pour les deux candidats. Un "cessez-le-feu" salutaire, cette année, après un dernier débat présidentiel où les esprits se sont un brin échauffés.

D’humeur joyeuse, John McCain et Barack Obama s’en sont donné à coeur joie, régalant un auditoire bon public. Le sénateur McCain a fait référence à l’apparente adoration des médias pour le sénateur de l’Illinois : « Je peux jouer le rôle du Maverick (NDLR : le rebelle dans une série télé) mais pas celui du Messie. » Ce à quoi Barack Obama a répliqué qu’il « n’était pas né dans une crèche mais venait de la planète Krypton et avait été envoyé par son père Jor-El pour sauver la planète ».
Obama a ensuite dressé une liste de ses défauts et qualités : « Ma plus grande force, c’est mon humilité. Ma faiblesse, je suis peut-être trop beau. » Avec son humour pince-sans-rire, McCain a déclaré que « même dans une salle remplie de fiers New-Yorkais démocrates, je ne peux m’empêcher d’avoir la sensation que certains d’entre vous me soutiennent ». Avant d’ajouter : « Je suis ravi de vous voir ici, Hillary (Clinton) ! »
Toujours aussi à l’aise en public, Barack Obama n’a pas été en reste. « Il y a eu un moment dans ma vie où j’ai copiné avec de mauvaises personnes, des moins-que-rien », a-t-il avoué. « C’est vrai, j’ai été membre du Sénat des Etats-Unis. Mais en y repensant, John, je suis sûr que je t’ai vu à l’une de nos réunions »…

Commentaires

  • Cette manière de s'imposer en candidats auto-proclamés me rend malade. Il n'y a vraiment que ces deux là, comme candidats à l'élection présidentielle américaine? Ils sont vraiment limite neu-neu ces ricains quand même!
    Y va voir sa mamie malade, y l'était au viet nam prisonnier des rouges bridés qui l'ont torturé. Mais c'est quoi ces débiles???
    Des grands enfants, ce peuple.

  • Oui, chère Gaëlle, que les deux candidats favoris s’invitent à un dîner d’une fondation catholique, c’est évidemment une bonne blague !

  • Cher abad, je pensais à la Démocratie! Quels compères! ils se donnent la réplique pour les gogos, qui les croient adversaires!
    Ils doivent appeler cela le "fair play"?

    Quele dérision! L'Amérique des Pères fondateurs est bien morte! Il n'en reste plus que des usuriers et des comédiens, et quelques poignées d'Indiens dans leurs réserves, comme des "animaux"! - Personne, jamais, n'évoque leur sort...

  • Chère Gaëlle votre commentaire m’a remis en mémoire le très beau livre de Raspail : ‘Les Indiens, aujourd’hui’. Voici ce qu’il dit des Indiens : «Heureux hommes. En dépit de leur destin tragique et du nouveau monde qui s’avance – comme il s’avance tout aussi inquiétant, à notre propre rencontre – ils ont conservé l’essentiel, le ferment de l’éternité, peut-être ce qui nous manque le plus aujourd’hui, à nous autres les Blancs : ils ont conservé le mythe [ de l’Indien]. »
    Ce texte écrit il y a trente ans me paraît encore plus vrai en 2008.

  • Pardon, je dois rectifier : je viens de m’apercevoir d’une petit erreur dans mon précédent commentaire. Le titre du livre de Raspail est ‘Les Peaux-Rouges, aujourd’hui’.

  • Merci, cher abad, pour ce rappel du très beau livre de Jean Raspail, et les lignes citées.

    Il a écrit aussi, comme Saint Loup, un livre sur les derniers Indiens du cap Horn. Bouleversant.
    Les titres exacts m'échappent ce soir. Mais je les ai dans ma bibliothèque. Les deux, Raspail et Marc Augier, se sont vraiment rendus en Terre de feu... Il n'y a que des gens "d'extrême-droite" pour se pencher sur la tragédie de ces peuples oubliés!

    Merci.

  • Merci aussi à abad.
    Gaëlle,pour Saint-Loup,ne serait-ce point "Monts Pacifique" auquel vous faites allusion?
    Je relève,dans la présentation d'une vieille collection Arthaud:
    "Le(Saint-Loup) voici donc parti à la recherche de l'homme jusqu'au fond des massifs de la Terre de feu encore inconnus et il les explore.Là,Saint-Loup retrouve,dans les solitudes interdites,des légendes qui lui permettent de ressusciter une civilisation indienne disparue avec ses mythes sociaux et religieux.Révélation bouleversante pour tous,qu'ils soient croyants ou athées."

  • Chère Tania, je faisais allusion à "La nuit commence au cap Horn" - éditions Avalon - 1986 pour mon exemplaire - avec en sous-titre: "Génocide de droit divin" - livre qui a failli avoir le prix Goncourt en 1953, mais comme c'était un "maudit"... il y a eu un tollé!
    Je n'ai pas lu (mais j'ai si peu de mémoire) Mont Pacifique...
    Il est devenu très difficile de se procurer ses livres.
    à moins de les commander sur Amazon, qui trouve tout!

    Un livre posthume de Saint Loup vient d'être publié, très très sulfureux... et passionant à plus d'un titre! Quel écrivain rempli d'un vrai courage!

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