L'incarcération de Jorge Montes, libéré suite à une erreur d'écriture de la justice, a été décidée par la cour d'appel. Son avocat compte se pourvoir en cassation.
Bientôt la fin du feuilleton Montes ? La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris a ordonné vendredi le retour en détention de ce violeur présumé, remis en liberté jeudi 23 octobre du fait d'une erreur de transcription de cette même juridiction. Le parquet général a immédiatement indiqué qu'il «procédait à la mise à exécution de cet arrêt», c'est-à-dire à l'incarcération de Jorge Montes.
Agé de 48 ans, Jorge Montes avait été mis en examen pour viols, enlèvement et séquestrations. Mais au lieu de «confirmer» le maintien en détention de cet homme, le greffier de la chambre de l'instruction a écrit que celle-ci «l'infirmait». Un lapsus qui a suffi à remettre en liberté le prévenu, alors même qu'il avait déjà été condamné pour la séquestration et les multiples viols commis sur sa compagne.
Cette affaire avait déclenché un tollé, sur fond de tensions croissantes entre la Garde des Sceaux Rachida Dati et le monde judiciaire. Nicolas Sarközy avait exigé que l'homme soit immédiatement remis en détention. Rachida Dati avait alors déposé une requête en rectification d'erreur matérielle. Cette procédure devait permettre d'annuler l'erreur commise par la chambre de l'instruction et de remettre Montes en prison. C'est chose faite vendredi matin.
Requête en rectification
L'incarcération de Montes devrait être immédiate, puisque le violeur présumé est déjà en garde à vue. Jeudi, Montes, soumis à un contrôle judiciaire strict, avait été interpellé dans le cadre d'une autre affaire d'agression non liée à la première et placé en garde à vue. Un homme, blessé au couteau par un inconnu à son domicile, avait en effet cru le reconnaître en voyant les images de Montes à la télévision. L'avocat de Jorge Montes, Patrick Maisonneuve, avait parlé d' «altercation entre colocataires».
Dès l'annonce de l'ordonnance de la cour d'appel, l'avocat de Jorge Montes a annoncé qu'il comptait se pourvoir en cassation. Me Maisonneuve «regrette» cette rectification d'une erreur matérielle «demandée avec insistance au plus haut niveau des autorités de l'Etat» alors que cette procédure n'est pas applicable, selon les textes en vigeur, au cas d'espèce. «On assiste à un véritable bouleversement. La cour a décidé qu'il fallait une nouvelle procédure», a déploré l'avocat après l'audience.
Le Figaro - 31.10.08
Commentaires
Autour de la télévision familiale nous nous sommes immédiatement dit que l'agression au couteau pouvait être un prétexte inventé par quelqu'un d'écoeuré par la libération de ce monstre aux allures de Klaus Kinski alcolique afin de le faire immédiatement placer en garde à vue en attendant la rectification de l'erreur.
En tout cas il n'a pas fallu longtemps à l'omniprésent ludion élyséen pour s'ériger en deux ex machina à peu de frais. Ca ne mange pas de pain et ça donne u nair de tenir ses promesses de fermeté et de sécurité pour le même prix.
Oui cette altercation paraît assez providentielle. Mais ce Montes est un parfait idiot : il n’a pas pensé à profiter de ces trois jours de liberté pour s’éclipser discrètement !