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Le rapport Kaspi veut limiter les commérations

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L’ISLE-ADAM (VAL-D’OISE), LE 11 NOVEMBRE 2004. Selon les conclusions du rapport Kaspi, la France ne devrait garder que trois dates faisant l’objet de commémoration : le 11 novembre, le 8 mai et le 14 juillet.

Il y a actuellement en France douze commémorations dites nationales (entre parenthèses, l’année d’instauration) .


Dernier dimanche d’avril : journée de la déportation (1954) .
8 mai : victoire de 1945 (1981) .
10 mai : abolition de l’esclavage (2001) .

2ème dimanche de mai : fête nationale de Jeanne d’Arc (1920) .
8 juin : hommage aux morts d’Indochine (2005) .
17 juin : hommage à Jean Moulin (c’est un usage) .
18 juin : appel du général de Gaulle le 18 juin 1940 (2006) .
14 juillet : Fête nationale (1880) .
16 juillet : hommage aux Justes de France (2000) .
25 septembre : hommage aux harkis (2003) .
11 novembre : armistice du 11 novembre 1918 (1922) .
5 décembre : hommage aux Morts de la guerre d’Algérie (2003) .
 A remarquer que la stèle de Marignane aux Morts de la guerre d'Algérie va être démolie! 

 

"Trop de commémorations tue les commémorations" ! Ainsi pourrait se résumer le rapport de la Commission Kaspi que nous vous dévoilons à la veille du 11 Novembre marquant le 90ème anniversaire de l'armistice de la Grande Guerre. Un événement qui sera célébré en grande pompe par le président de la République ce mardi à Verdun et Douaumont (Meuse).


Commandé par son prédécesseur, Alain Marleix, et officiellement remis à Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants, ce rapport ­ souligne d’emblée que « les commémorations publiques ou nationales sont trop nombreuses ».

On en compte aujourd’hui pas moins de douze, soit deux fois plus qu’en 1999 !

C’est sous la présidence de Jacques Chirac que les commémorations ont, en effet, connu une véritable dérive « inflationniste » avec l’instauration, par exemple, d’une journée commémorant l’abolition de l’esclavage à la suite de la loi Taubira adoptée le 10 mai 2001.
« Les cérémonies doivent évoluer pour toucher un public plus jeune »
« Il n’est pas sain, conclut le rapport, qu’en l’espace d’une demi-décennie, le nombre des commémorations ait doublé.
Il n’est pas admissible que la nation cède aux intérêts communautaristes et que l’on multiplie les journées de repentance pour satisfaire un groupe de victimes, car ce serait affaiblir la conscience nationale, susciter d’autres demandes et diluer la portée de commémorations. » « La Seconde Guerre mondiale fait l’objet d’un nombre exagéré de commémorations », relève encore ce rapport en pointant ­ sans le nommer ­ la responsabilité de Jacques Chirac dans cette dérive.

« Assez de repentance ! », avait d’ailleurs lancé Nicolas Sarközy en lui succédant à l’Elysée.«Les cérémonies aussi doivent évoluer, pas pour le bénéfice ou le plaisir de changer, mais pour toucher un public plus jeune qui n’a pas connu ce que nous commémorons », soulignait ainsi le 10 janvier le nouveau chef de l’Etat.

Car « trop de commémorations revêtent un caractère spécifique et catégoriel » (comme la commémoration de la rafle du Vél’d’Hiv’ ou la journée d’hommage aux harkis), ce qui n’est pas sans conséquences puisque ­ observe le rapport ­ « le clientélisme ou le communautarisme mémoriel provoque des revendications nouvelles et incessantes ».

Concrètement, le rapport Kaspi propose donc de ne garder que trois dates faisant l’objet d’une commémoration nationale : « Le 11 novembre pour commémorer les morts du passé et du présent, le 8 mai pour rappeler la victoire sur le nazisme et la barbarie, le 14 juillet qui exalte les valeurs de la Révolution française » et qui constitue notre Fête nationale depuis cent vingt-cinq ans !

A l’exception de ces trois dates, note encore le rapport, ces commémorations connaissent « une véritable désaffection ». Par chance, ces trois dates retenues correspondent à des jours fériés qui seront donc préservés et resteront chômés. Mais que faire des autres dates emblématiques ? « Elles deviendront des commémorations locales ou régionales » pouvant revêtir un aspect exceptionnel comme ce fut le cas en 2004 pour les débarquements alliés de 1944. » L’idée est donc de décentraliser et de laisser jouer les collectivités locales pour conserver, ici ou là, des dates symboliques et transmettre aux nouvelles générations la mémoire de ces dates et des sacrifices et valeurs qu’elles représentent.

Le Parisien -09.11.08

Le rapport Kaspi mélange insidieusement les commémorations NATIONALES avec celles qui le sont moins...

 

 

Commentaires

  • Bon, on a compris ils veulent supprimer les vraies commémorations : Jeanne d’Arc, Indochine, Algérie, Les Harkis,….La seule qu’on devrait supprimer, c’est le 14 juillet 1789 qui fut une innommable boucherie et on pourrait choisir une autre fête nationale : le 25 octobre 732, par exemple (bataille de Poitiers)!
    Ceci étant, pourquoi un nième rapport sur ce sujet? C’est aux élus de décider et non à quelques zozos de palabrer sur nos fêtes!

  • les commissions servent à rétribuer les "amis".
    On pourrait faire une journée de l'immigration et une autre de la discrimination positive ?

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