Le pharmacien qui avait oublié son fils de deux ans et demi dans sa voiture au soleil, entraînant sa mort en juillet à Pont-de-Chéruy (Isère), a été condamné jeudi à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Vienne.
Son défenseur, Me Thierry Monot, a déclaré après le rendu du délibéré, qu'il ne pouvait pas, en tant qu'avocat de la défense, "se déclarer satisfait d'une décision dans la mesure où elle aboutit à une condamnation". Il a néanmoins salué une décision "équilibrée", soulignant "la qualité des débats" au cours desquels chacun "s'est efforcé de comprendre cette suite d'événements, qui aurait pu nous frapper tous".
Me Monot a rendu hommage à la dignité de son client, reconnu par tous comme un père aimant, et qui n'a pas voulu "rentrer dans le jeu de la contestation de ce qui lui a été reproché". "Pour lui, la vraie peine est perpétuelle", a-t-il conclu.
Le 15 juillet, le pharmacien, qui devait déposer son fils chez sa belle-mère vers 14H30 avant d'aller au travail, avait été témoin d'un accrochage entre deux voitures, dont l'une avait pris la fuite. Relevant le numéro d'immatriculation du fuyard, il s'était garé devant sa pharmacie, avant de retourner sur les lieux de l'accident, puis d'aller travailler dans son officine, en oubliant Yannis, 2 ans et demi, dans sa voiture.
Une passante avait alerté les secours vers 17H00 alors que l'enfant était inerte dans le véhicule.
Selon le procureur, l'enfant ne respirait plus depuis un bon moment et sa température était de 41,2°C.
Commentaires
Une idée de crime parfait pour 8 mois de prison avec sursis (je ne dis pas que c'était son intention).
Cette "distraction" méritait une peine de prison ferme et pas que de quelques semaines.
le procureur présente de fait des excuses à ce misérable, "humainement le passage de la justice aurait pu être épargné aux parents", mais l'affaire "ne pouvait pas faire l'objet d'un banal classement".
on peut considérer cet acte comme "un acte manqué", si on croit à la psychanalyse.
En tout cas, à mes yeux, cela démontre une réelle indifférence.
Et puis quel père aimant :" il ne veut pas rentrer dans le jeu de la contestation"; c'est sidérant et révélateur.
Ce pharmacien doit fréquenter certaines officines.
"Pour lui, la vraie peine est perpétuelle" : non, la perpétuité c’est pour le bébé, pas pour lui !
C’est ignoble mais bien dans l’air du temps, où l’on jette en prison les innocents et où on laisse libres les criminels. Par contre si vous n’attachez pas votre ceinture de sécurité, là on est prêt à rétablir la guillotine !
Après avoir repensé à cette affaire, je ne peux m'empêcher que cette affaire est des plus étranges.
Pouquoi la belle-mère, qui attendait l'arrivée du petit, ne l'a t'elle pas appelé à la pharmacie?
Pourquoi est-il retourné sur les lieux de l'accident, pour un simple accrochage; s'il est retourné à pied sur les lieux de l'accident, sa voiture est restée garée devant sa pharmacie; et il n'a pas repensé à son enfant!
Entre 14h30 et 17h, date à laquelle une passante a vu le bébé, il a oublié l'existence de celui-ci!
Je me fais peut-être un roman policier, je ne connais pas le dossier, mais à priori, à mes yeux, c'est plus qu'étrange.
@Catherine: c'est plus qu'étrange, en effet... Je crois que c'est un infanticide parfait. L'homme est aussi un notable... Quelle saloperie, si vous me permettez!
On ne peut pas OUBLIER aussi longtemps, c'est impossible! Il a dû subir des examens psychiatriques, je suppose?
Et la mère? Elle peut encore supporter ce mari?
Et la grand-mère qui ne s'inquiète pas... Le petit était peut-être "anormal"...
Amicalement